Vivre le Bassin 2

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Nº2

Cap Ferret

DANS L’ATELIER DE MARION BARTHEROTTE

Histoire

ON A SKIÉ SUR LA “MONTAGNE” D’ARCACHON !

Le magazine des gens du Bassin

En mer avec

DELIA, LA SEULE

PÊCHEUSE

AU FILET DU BASSIN

Sur les traces du film “LES PETITS MOUCHOIRS”

+

LE BASSIN VU DU CIEL avecPatrice

Hauser

Le guide du parfait FERRETCAPIEN

par Pascal Bataille

– VIVRE LE BASSIN – TRIMESTRIEL – JUIN / JUILLET / AOÛT 2021 –

Spécial été ! + 180 PAGES qttttv

10 CABANES À HUÎTRES

AVEC VUE IMPRENABLE ! + comment ouvrir les huîtres par Olivier de la cabane d’Hortense

NOTRE SÉLECTION D’ACTIVITÉS INSOLITES Numéro 2 - ÉTÉ 2021

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édito • Vivre le Bassin 2

Quel bonheur de vivre ici ! Je me fais souvent cette réflexion en embrassant le Bassin des yeux. J’ai pourtant fréquenté quelques endroits réputés être parmi les plus beaux de la planète, mais je ne me lasse jamais de ce petit bout de terre qui laisse entrer la mer, comme une île à l’envers.

© DR

Quel bonheur aussi d’écrire ici ! Quelques années seulement après avoir posé mes valises sur le rivage de la petite mer, me voici aujourd’hui, trempant ma plume dans l’encre du Bassin pour vous conter ses plus belles histoires dans ce magazine. Vivre le Bassin est un nouveau-né, paru en kiosque pour la première fois en mars dernier. Cette revue, pleine de bonnes ondes et d’énergie, est le fruit d’une envie commune de parler des « gens du Bassin », ceux qui le font vivre, le réinventent, le photographient, le peignent, l’animent, le nourrissent, le protègent... Pour donner corps à Vivre le Bassin, nous sommes partis en quête de rencontres, comme Delia la pêcheuse part en mer à la recherche de poissons, comme Marion la peintre part au grand air à la recherche de lumières... Et nous avons remonté tellement de pépites dans nos filets ! Des portraits à foison. Des idées à partager. Des traditions à se remémorer. Des projets à cultiver... Vivre le Bassin parle de ce pays que l’on chérit mais, plus que tout, il parle de vous qui habitez cette « terre mer ».

Retrouvez l’actualité au quotidien sur : Facebook: facebook.com/vivrelebassin Instagram: instagram.com/vivrelebassin

Pour ce second numéro, à déguster au cœur de l’été, on espère vous offrir, au-delà des clichés, de vraies découvertes et le désir, toujours renouvelé, d’aimer ce bout du monde et de le protéger. Armelle Hervieu

N° 2 – PRINTEMPS 2021 / Prochain numéro mi-septembre

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Directeur de la publication Rédacteur en Chef Yann Crabé (infos@vivrelebassin.fr)

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VIVRE LE BASSIN 501, avenue Gustave Eiffel 33260 LA TESTE-DE-BUCH

Administration et finance : Marjorie Batikian (marjorie@vivrelebassin.fr)

Direction artistique & Design graphique Grand National Studio (hello@grandnationalstudio.com) RÉDACTION : Journalistes & photographes Pauline Boucher, Philippe Guillaume, Patrice Bouscarrut, Patrice Hauser, Armelle Hervieu, Karyn Juge, Lucas Lahargoue, Sabine Luong, Pascal Bataille Secrétaire de rédaction Isabelle Calmets

ABONNEMENTS : VIVRE LE BASSIN www.editionsvivre.fr Tél. : 01 58 88 37 00 (du mardi au jeudi 10 h-12 h / 14 h-17 h)

PUBLICITÉ & PARTENARIATS : Karyn Juge : 06 20 68 88 66 karyn@vivrelebassin.fr

VIVRE LE BASSIN est édité par CAPITALE PUBLISHING SARL de presse au capital de 5 000 € Siège social : 55, boulevard Péreire 75017 PARIS RCS Nanterre 517 815 908 Gérant : Yann Crabé

DISTRIBUTION FRANCE : MLP Numéro commission paritaire : 1121 K 92550 ISSN : 2416-9609

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Isabelle Romain : 06 47 27 04 82 isabelle@vivrelebassin.fr

Imprimerie : ROTIMPRES Girona, Espagne

La reproduction, même partielle, des textes, photos et illustrations est interdite sans l’autorisation de CAPITALE PUBLISHING. Le contenu des textes n’engage que la responsabilité de leurs auteurs respectifs. Photo de couverture : Jean-Philippe Navarro


11.05.2021

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© Patrice Bouscarrut

SOMMAIRE • Vivre le Bassin 2

© Patrice Hauser

© Patrice Hauser

14

104

56

14 CULTURE 18 Poudre noire allume la mèche 20 Pierre Bouchilloux tire le portrait des figures du Bassin 26 Beach Art Éphémères dessins sur la plage 34 FOOD

37 Canas y Tapas © Armelle Hervieu

Le nouveau restaurant espagnol à croquer

40 Le pain du Bassin 78

Un rêve, deux gosses

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44 Maison Marelia Des confitures tendres comme une madeleine

56 Dossier

86 DOSSIER Activités insolites

Spécial huîtres

98 la MéMOIRE DU BASSIN

68 MER

Arcachon, capitale française du ski sur grépin

72 Le Passe Marée met son tout petit pied dans l’eau

104 PORTFOLIO

74 Save the Ocean Project Le large en duo 78 Delia Femme et patron de pêche

Patrice Hauser Baroudeur des airs

118 MODE & DÉCO

120 News



© Armelle Hervieu

SOMMAIRE • Vivre le Bassin 2

© DR

© Armelle Hervieu

146

164

136

126 Louis Reigniez Ou l’ameublement écologique

152 Les Nettoyeurs subaquatiques Jamais sans leur sac

170 ENFANTS

130 Désir d’y voir Deux artisanes habillent vos yeux

156 Mobilité

174 Irina Pavlova Ses gâteaux sont une fête

136 Fils de Buch affichent leur fierté d’être d’ici

146 GREEN Amataye Recycling

© Irina Pavlova

Les surfeurs au secours de la planète

174

149 Arnaud Duprat voit la vie en rose

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158 SPORT & BIEN-ÊTRE 161 Padel Touch Un des plus beaux clubs français de padel 164 Philippe Presti Des ronds dans l’eau à Cazaux 168 Le programme de l’hippodrome de La Teste

La Cabane du résinier

176 La sophrologie c’est aussi pour les enfants

178 Pascal Bataille Le guide du parfait Ferretcapien


Plus il y a de fous plus on vit

@ Cécile Perrinet Lhermitte

Loft vintage, en vente sur espaces-atypiques.com

Le réseau d’agences spécialisé dans l’immobilier atypique


CULTURE 1re partie

Le Bassin s’affiche tout en élégance Passionné de design, architecte DGLP, David CollinetOurthe dessine depuis l’enfance. Mais ce n’est que très récemment qu’il s’est lancé dans le dessin de paysages du coin, d’abord pour lui et ses amis. Après quelques spécimens postés sur Instagram, David a vite compris que la qualité de son œuvre méritait bien plus que le simple cercle familial. « C’est un travail de superposition de surfaces colorées, explique David, ensuite je joue avec les transparences pour amener d’autres couleurs, c’est assez compliqué. » Ses lieux de prédilection : la presqu’île du CapFerret mais aussi le Pays basque dont il est originaire. Architecte oblige, il propose aussi des affiches des lieux mythiques de l’architecture du XXe siècle dont ses interprétations commencent à acquérir une véritable notoriété. PB À découvrir sur instagram.com/david_collinet_ourthe et aussi dans le concept store AndCo à Andernos.

© Patrice Bouscarrut

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VIVRE LE BASSIN


CULTURE • News

Dix ans de photographie ce soir d’orage sur la plage des Jacquets. Mais aussi de simples lignes de pignots en noir et blanc, avec juste comme écho les reflets de l’eau. Ou encore les « filés », ces lignes abstraites colorées qu’il extrait de l’horizon de l’océan grâce à la technique de la pose

longue. Sans oublier des clichés aériens qu’il réalise à l’aide d’un cerf-volant. Un concentré de poésie. Pour fêter ses dix années de photo, Benoît Rual a eu l’idée de proposer un portfolio. Après six mois de travail et l’aide d’une graphiste, le livre est enfin sorti.

Un beau voyage à découvrir, qui donnera certainement envie de pousser la porte de sa galerie. PB — Benoît Rual, Portfolio 2011-2021 168 pages, 35 €. À la galerie : 43, route de Bordeaux à Petit Piquey ou sur www.benoitrual.com

© Patrice Bouscarrut

Parmi les photographes incontournables du Bassin, on trouve Benoît Rual, installé sur la presqu’île à Petit Piquey. En dix ans d’activité professionnelle, il a su séduire par un travail simple et graphique. Il nous fait découvrir des paysages inattendus comme

La ville de La Teste, en partenariat avec le Komono Circus, a concocté un été culturel pour ses habitants. Cirque et théâtre de rue seront ainsi au menu tous les dimanches de juillet et d’août. Les festivités débuteront le 4 juillet et s’achèveront le 22 août. Différents lieux de la commune accueilleront ces spectacles vivants. L’idée pour la commune étant de « dynamiser et d’animer tous les quartiers ». Tous les habitants seront les bienvenus à la fête ainsi que les visiteurs. Le rendez-vous aura lieu tous les dimanches à 18 heures. Cazaux, la Règue Verte, les Miquelots… sont autant de quartiers qui recevront des troupes invitées et la troupe du Komono. Retrouvez le programme complet de ces animations estivales sur le site de la ville de La Teste. AH

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© Collectif Tripolaire

Théâtre de rue tous les dimanches à La Teste


Jeep – SIPA Automobiles Arcachon – 931, Boulevard de l’Industrie. 33 260 La Teste de Buch. 05 35 37 24 04 Bordeaux – 54 Avenue du Chut. 33 700 Mérignac. 05 56 18 48 48


Poudre noire allume la mèche « d’avoir un peu de trésorerie pour le groupe, on est un peu le circuit court de la musique », sourit Antoine.

© Alexis Atteret

“ON VOULAIT PROPOSER UN BEL OBJET, UNE PETITE ŒUVRE D’ART”

I

maginez. Un concert improvisé dans une impasse d’un village ostréicole du Cap-Ferret, des potes, des bières, un son qui pète, entre rock et big band festif, des paroles drôles, des refrains simples que l’on n’arrive plus à oublier. Voilà l’ambiance de Poudre noire, avec les chanteurs Antoine Clément-Bollée et Pierre Rioufol, le groupe de la presqu’île qui ne se prend pas la tête mais qui trace son sillage.

Par contre, n’imaginez pas le genre de groupe de bobos qui surfe sur le côté bling bling du coin. « On n’est pas des chanteurs qui ont découvert le Cap-Ferret, on est nés au Cap-Ferret », glisse Antoine, aussi menuisier, avec plein de copeaux dans son bonnet. Un peu « anars » sur les bords, rebelles, « pirates de fond de bar », ce duo ne veut surtout pas qu’on lui dicte sa façon de vivre. Surtout pour leur musique. Ils sortent

cet été leur premier disque entièrement fait maison… autoproduit, évidemment. Au choix, un vinyle ou un CD. Avec les paroles et les accords de guitare dedans en prime. La pochette de l’album est dessinée par Pierre, également designer. « On a une vraie fan base, on voulait proposer un bel objet, une petite œuvre d’art », résume Antoine. Le but, ce n’est pas de faire du business avec le disque mais simplement

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→ Écriture à quatre mains Après quatre ans de live en tout genre, avoir écumé les salles de concert, notamment à Paris, Pierre et Antoine proposent, dans cet album, toutes les chansons qui ont bien marché dans les soirées. Treize au total, dont Corfou, Vanille, Belleville et bien sûr Le Canon. Paroles : « Un pêcheur ça ne dit jamais non, jamais non à un petit canon. » Résultat, ça cartonne chez les marins, avec ce refrain, comme un étendard. « On a déjà quatre comités de pêche qui nous ont demandés de venir faire un concert, se marre Antoine, et bien sûr on va le faire. » « Aujourd’hui, dans l’écriture, on est moins potaches, du style des chansons ivre mort. On a un garde-fou, ne jamais être dramatique, mais de la désinvolture par l’humour. On veut du recul et de la bonne humeur, sans se prendre au sérieux », explique Antoine. Le secret de ce succès ? « Quand on écrit tous les deux, c’est des joutes verbales, il y a de la surenchère pour trouver le meilleur jeu de mots, c’est ensuite qu’on trouve le refrain, toujours assez simple car souvent on est déjà très fatigués ! » résume Pierre. Leur style ? Un grand écart entre Jacques Higelin, Boby Lapointe, les Frères Jacques, Les Négresses vertes ou la Mano Negra. L’album est déjà en précommande sur leur site (poudrenoire.fr) et à la fin de l’été, il sera possible de télécharger les morceaux avec un QR code. — Dès juin, chaque mois, un clip sera mis en ligne sur leur compte Youtube et sur poudrenoire.fr


Chez Alice VOYAGE POÉTIQUE AU

PAYS DES LIVRES ET DU VIN On vient chez Alice au Cap-Ferret, à la Forestière, pour sa librairie et ses 15 000 références, pour sa cave et ses petits trésors, pour son épicerie et ses bons plans apéro… Mais on y revient pour son ambiance. Texte & photos Patrice Bouscarrut

Ici nous cultivons l’authenticité », explique la directrice Éva Hilbert-Gourichon, « les gens viennent chercher un conseil pour un livre, un vin, mais surtout ils viennent pour vibrer, partager les petits potins avec le maître des lieux, Patrick Hourquebie. Alice, c’est un peu comme un créateur d’ambiance. » La librairie cave est d’ailleurs un spot incontournable des Ferretcapiens. Avec un rituel et un ordre bien précis : le marché, ! 3, rue de la Forestière, Cap-Ferret Ouvert tous les jours, toute l’année de 10 h à 13 h et de 15 h à 19 h 05 56 60 71 88

les fruits de mer chez Lucine, et enfin juste à côté, une fois le panier bien rempli, la bouteille de vin chez Alice, et il n’est pas rare de croiser des people tout aussi habitués des lieux. « La cave, au sous-sol, au fond du magasin est un univers calme et reposant, poursuit Eva, c’est une planque ! Les jours de marché, quelques maris sont activement recherchés par leur compagnes dans tout le Cap-Ferret, elle les retrouvent dans la cave. » Entre Éva et ses deux collaborateurs cavistes, Louis, le poète, au parcours atypique, et Antoine le biologiste, œnologue (DNO), roi des assemblages, il y

a de quoi passer des heures à parler terroirs et cépages. « C’est l’esprit d’ici, remarque Eva. Patrick Hourquebie a voulu démocratiser le vin. Et chez Alice, nous privilégions le contact, le dynamisme, la gentillesse et tous nos collaborateurs

VIVRE LE BASSIN

sont uniques. » Unique aussi côté librairie, la seule du Cap-Ferret, avec Mélanie, la responsable, libraire de formation et passionnée, spécialiste jeunesse et BD. Mais aussi Étienne, un peu poète, comme Louis à la cave, il s’est formé tout seul. Un lecteur extrêmement pointu et une connaissance illimitée dans les grands classiques, la philosophie et l’histoire. Alice c’est aussi le premier rendez-vous majeur de la rentrée littéraire, fin août, avec des invités de prestige. Pour la dernière édition, Patrick Hourquebie, qui a toujours du nez, avait réussi le doublé, avant même l’annonce des prix, en invitant le Goncourt (Hervé Le Tellier) et le prix de Flore (Thibault de Montaigu). Cette année devrait encore être un bon cru : Matthieu Noli, La Conversion d’Arthur Grandin, Pascal Fioretto, L’Anomalie du train 006, un pastiche du roman L’Anomalie de son ami Hervé Le Tellier, qui sera

également présent, mais aussi Sophie Avon et Simonetta Greggio. Alain Mabanckou présentera la collection poésie de Points Seuil avec notamment Souleymane Diamanka. Et bien d’autres surprises.


© Armelle Hervieu

CULTURE • Série documentaire

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Pierre Bouchilloux TIRE LE PORTRAIT DES FIGURES DU BASSIN

Du Japon au Bassin, il n’y a qu’un tout petit pas pour Pierre Bouchilloux qui vit entre Tokyo et Claouey depuis des années. Le réalisateur, timide pourtant, adore filmer les gens. Il est l’un des auteurs, sensible, des « Portraits du Bassin ». Texte Armelle Hervieu Photos Pierre Bouchilloux (sauf mention)

P

ierre Bouchilloux n’aime pas beaucoup les mots. Aux voix off, il préfère les silences qui disent beaucoup et certaines longueurs qui montrent tout. Pierre Bouchilloux n’aime pas les mots. Il préfère les images, même les floues réalisées avec ses vieux « cailloux ». Pour ses Portraits du Bassin, le réalisateur utilise parfois un Angenieux, ancien objectif de cinéma qui rend les fonds brumeux mais les visages lumineux. « Les plans flous ne me gênent pas s’ils servent l’émotion, la vibration, ce que je ressens », confie le réalisateur habitué, par ailleurs, à tourner des images lisses pour Hermès ou Cartier. Si Pierre Bouchilloux filme, depuis 2015, les gens du Bassin et notamment les plus anciens,

­légataires d’un patrimoine et d’une façon de vivre qui se meurt, c’est parce que son arrière-grand-père avait eu l’excellente idée d’acheter, il y a près d’un siècle, une petite maison allée du Port à Claouey. Enfant, Pierre y a souvent séjourné en vacances, mais il y est revenu, en 2011, pour y trouver refuge avec femme et enfants. Il venait de fuir le Japon où il vivait depuis l’an 2000, suite à la catastrophe de Fukushima. Ce qui devait n’être qu’une parenthèse se prolonge depuis dix ans ! → Une rencontre décisive Pierre s’est pris d’affection pour le Bassin et ses gens. Il aime l’hiver et l’automne, « le calme, quand il n’y a personne ». Il aime ceux qui ont

“JE TOMBE TOUJOURS AMOUREUX DE MES PERSONNAGES”

VIVRE LE BASSIN


CULTURE • Série documentaire

“CRÉER DES LIENS ME PERMET DE FAIRE DES FILMS HONNÊTES ET SINCÈRES” grandi ici et dont les gestes se perdent, les résiniers, parqueurs, ostréiculteurs, paysans ou pêcheurs. Ses amis sont des locaux dont il constate, avec peine, qu’ils vivent « de plus en plus comme des Indiens dans une réserve ». Avec sa caméra, loin des peoples, il aide à figer le temps et à conserver les images et les paroles d’anonymes qui vivaient ici bien avant que cela ne soit à la mode. En 2014, sa rencontre avec la productrice Emmanuelle Glemet, de la société de production Saison 5, est l’élément déclencheur du vaste projet d’adaptation en films du livre Portraits du Bassin signé par Anne Debaumarché et Franck Perrogon. Emmanuelle lui confie le tournage des premiers épisodes de la série. Pierre rencontre ainsi la paysanne belinetoise Éliette Dupouy et son mari. C’est le coup de foudre. Puis rebelote

avec Jean-Pierre Sournet, le muletier, et Janine Guilhem, la filetière. « Je tombe amoureux de mes personnages à chaque fois », s’amuse le réalisateur. → Prendre le temps pour un portrait juste et touchant Il aura fallu trois ans à Pierre pour réaliser le premier film, sur Éliette Dupouy. Pierre prend son temps et fait beaucoup d’allers et retours. Il veut capter l’essence de ce que sont les gens. Leur vibration. « Je reviens chez moi. Je regarde mes rushes. J’y retourne. Et ainsi de suite… Ces personnes

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sont tellement attachantes. Créer des liens avec elles me permet de faire des films honnêtes et sincères, de transmettre à l’écran ce que je ressens. » Le plus beau compliment que Pierre ait reçu, concernant son travail, vient probablement des frères Argelas. « Je voulais faire un film sur eux, sur leur famille de pêcheurs. Ils ne voulaient pas. Alors je leur ai demandé de regarder le film sur Éliette. Ils ont été touchés par la sincérité de son portrait. Ils m’ont finalement dit oui. » Et Pierre a tourné un très joli portrait d’eux…


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COMMUNIQUé • Petits-fils

P etits fils À ARCACHON ! PARI RÉUSSI POUR

Il suffit de se promener tranquillement sur l’avenue du général Leclerc pour trouver l’agence Petits-fils, installée au numéro 14 depuis septembre 2019, proposant du service à domicile premium et très personnalisé pour personnes âgées. Texte & Photos Karyn Juge

V

ivre sur le bassin d’Arcachon, tout en étant actif, était le souhait de Bruno et Sophie Leclercq. Après une vie professionnelle tournée vers la cosmétique pour Bruno et dans la formation pour son épouse, créer une activité qui donne du sens à leur nouvelle vie, tel

était leur leitmotiv quand ils ont choisi de s’installer sur le Bassin. « Si j’avais été rentier, j’aurais fait dans l’humanitaire, mais il fallait encore gagner un peu ma vie », ajoute Bruno humblement. L’aide à la personne semblait le secteur le mieux adapté, et plus spécialement aux personnes âgées. La rigueur professionnelle et les valeurs humaines véhiculées par l’enseigne Petits-fils ont fini de le décider. La proposition de l’agence est simple : une qualité de service exigeante, résolument tournée vers l’humain, du côté des intervenants comme de celui des aînés,

à qui les équipes Petits-fils proposent de les aider à domicile comme s’il s’agissait de leurs propres grands-parents. Et pour une telle satisfaction et sérénité, en amont, des recrutements très exigeants, qui font la réputation du réseau, avec pour unique objectif : avoir des perles rares pour chacun des aînés. Cécile, en charge du recrutement, a des critères de sélection très qualitatifs, pour garantir une satisfaction client élevée. Et la mission est relevée quand le bénéficiaire, comme l’auxiliaire de vie, sont satisfaits et restent fidèles.

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→ Une croissance rapide pour répondre à une forte demande Une ouverture réalisée avec succès par le duo Bruno Leclercq et Anne Geffrault à Arcachon. Ayant anticipé l’ouverture d’une seconde agence au Nord Bassin, Sophie, l’épouse de Bruno, les rejoint quelques mois plus tard pour prendre la responsabilité de l’agence d’Arcachon, tandis qu’Anne s’occupe de la nouvelle agence d’Andernos depuis le mois de mai. C’est pour répondre à une demande très forte du Nord Bassin qu’il semblait évident d’ouvrir cette agence pour accompagner les personnes en perte d’autonomie dans cette zone géographique. Quand on pousse la porte, le plaisir d’être accueilli avec bienveillance et chaleur par une équipe qui grandit vite vous interpelle en premier quand vous êtes aidants. Le juste reflet des auxiliaires de vie qui accompagnent les aînés. L’un des objectifs de Petits-fils étant de valoriser le métier d’auxiliaire de vie. Le tout, en gardant à l’esprit que la perte d’autonomie est un challenge à relever, et Bruno et son équipe répondent ! toujours présents 14, avenue aux différentes du Général Leclerc, demandes. Aucune 33120 Arcachon des auxiliaires de 05 64 10 14 44 vie recrutées par petits-fils.com Cécile n’a failli à sa mission d’aide.


VIVRE LE BASSIN


CULTURE • Rencontre

Jean-Luc Loustalot est un mordu de beach art, l’art de dessiner sur la plage. Pour le plus grand bonheur des promeneurs. Texte & photos Patrice Bouscarrut

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VIVRE LE BASSIN


CULTURE • Rencontre

des eaux calmes du Bassin. Ce retraité, autrefois cadre dans une banque, féru de philosophie, de bouddhisme, aime à savourer l’impermanence de toute chose. Et il aime aussi parler… Déjà, un groupe de promeneurs s’arrête, intrigué par ces traces laissées sur le sable, et cet homme tirant son râteau, créant de longues lignes. La conversation s’engage, arrivent les explications de Jean-Luc sur ce qu’il est en train de faire. C’est aussi ça le beach art, créer devant le public, échanger, faire des rencontres. Évelyne, sa femme, installée sur la plage, prête à immortaliser la nouvelle œuvre de son époux artiste, commence à piétiner d’impatience et regarde l’heure avec inquiétude.

endez-vous avait été donné sur la plage de Saint-Brice, à Arès. Déjà, Jean-Luc Loustalot nous avait prévenus, il allait attaquer son œuvre tôt le matin vers 7 h 30. Et à 9 h 30, à notre arrivée, on le retrouve avec ses cordages tendus, ses petits piquets plantés méthodiquement dans le sable, et le sourire aux lèvres. « J’ai fini le carré et les cercles sur les côtés, je suis dans les temps, je vais commencer à dessiner les flèches », nous lance-t-il en montrant son petit croquis qu’il peaufine depuis quatre jours. La marée haute est prévue à 11 h 30 et il lui reste encore suffisamment de temps avant que la mer ne recouvre son œuvre monumentale. Pour l’avoir déjà vu à l’œuvre sur la plage océane du Grand Crohot, je me dis que c’est juste mais ça passe. D’autant que l’artiste a pris de l’assurance depuis notre dernière rencontre, les coups de râteaux sont plus rapides, les temps de réflexion devant son croquis moins longs. Mais surtout, la mise en place est plus longue que les petits tracés qui vont finaliser ce dessin de près de 60 mètres de longueur.

→ Un dessin tiré au cordeau Mais Jean-Luc reprend son travail, tire des traits avec ses cordeaux, ratisse calmement, donnant peu à peu forme à son dessin. Il est aussi artiste plasticien, puise son inspiration dans les univers des mandalas, des doodles et ses formes empilées à l’infini, mais aussi des tatouages de Papouasie. « Je mélange tout, les figures symétriques, les arrondis, explique l’artiste, mais pour que ce soit réussi, il ne faut pas se rater sur les lignes, il faut bien positionner les

“JE MÉLANGE LES FIGURES SYMÉTRIQUES ET LES ARRONDIS”

→ Un moment d’échange Pour Jean-Luc Loustalot, passionné de beach art, ou plus simplement de dessins sur le sable, le Graal, c’est quand ce qu’il a créé pendant des heures disparaît en quelques minutes avec le ressac

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cordages et j’ai dû me replonger dans la trigonométrie, ne serait-ce que pour obtenir un carré parfait. Chaque fois que j’ai tenté de dessiner à main levée, je me suis planté ! » Car si à hauteur d’homme, on ne peut pas bien voir l’œuvre dans son ensemble, quand on prend de la hauteur, le moindre défaut ne pardonne pas. → Vue de drone Encore un arrêt de curieux et rebelote. « Qu’êtes-vous en train de faire ? », « Eh bien c’est du beach art, alors voilà… » Mais déjà un drone survole le site à toute vitesse. Aux commandes, Swann Faydi de Drone Eye, toute nouvelle entreprise sur la Presqu’île, commence à faire des images. Et, en effet, vu d’en haut, le dessin a pris forme. Tous les coups de râteau se transforment en un spectacle impressionnant. Sur cette plage de Saint-Brice, l’aspect gigantesque du dessin donne au site déjà majestueux une poésie vivifiante. « J’ai fini !», lance Jean-Luc. Le dessin de son petit croquis se retrouve dans le détail dans d’imposantes proportions. « Quelle heure est-il ?», « Midi ! » Surprise, la marée descend déjà et elle n’a même pas léché un bout du dessin. Jean-Luc a l’air déçu, il ne verra pas aujourd’hui son œuvre disparaître dans les flots. Pourtant, il avait tout prévu… sauf les coefficients de marée. Qu’importe, il recommencera très vite. Il s’astreint à réaliser une œuvre au moins une fois par semaine. — Instagram.com/loustalot_art


“J’AI DÛ ME REPLONGER DANS LA TRIGONOMÉTRIE POUR OBTENIR UN CARRÉ PARFAIT”

VIVRE LE BASSIN


CULTURE • Aquarelle

Marion Bartherotte

À L’ENCRE DU FERRET Marion, plus jeune enfant du clan Bartherotte, possède un talent insolent. Aquarelliste ou dessinatrice, elle signe des toiles d’une grande délicatesse qui témoignent de la beauté de ce Bassin où elle est née et où elle a trouvé refuge pour peindre et se reconstruire. Texte & photos Armelle Hervieu (sauf mentions)

D

ans la famille Bartherotte, je demande la benjamine, Marion. La dernière née de « la tribu des culs nus », comme on appelait ces petits sauvageons de la Presqu’île, a grandi comme ses six autres frères et sœurs à l’ombre des grands pins de la pointe ferret-capienne. À l’ombre, aussi, de

son très médiatique papa, Benoît Bartherotte, et de sa femme Zaza. Elle a poussé comme une herbe folle, au milieu des bois, face à l’océan d’un côté, au Bassin de l’autre. Dans un cadre idyllique, un terrain de jeu immense, un vrai monde. Dès toute petite, Marion s’essaye à l’art. Quand ses copains

→ Elle revient sur la Presqu’île faire son nid Après l’école au Ferret, les jours de mauvais temps seulement car « quand il faisait beau papa préférait qu’on reste à la maison », le collège à Lège et le lycée à Andernos, avec une heure et quart de trajet en bus à l’aller et

“L’ENCRE DE CHINE EST RESTÉ MON OUTIL DE PRÉDILECTION” de classe jouent à la Barbie ou au camion de pompiers, elle feuillette des livres, écrit, dessine. « Mon père refusait les jouets en plastique. Et nous passions nos vacances en autarcie avec, pour seules fréquentations, nos cousins et cousines. » Au fil des ans, l’art s’ancre en elle comme une seconde nature. « C’était vital pour moi. Cela me permettait d’exprimer ce que j’avais au fond. » À l’âge de 12 ans, son frère Adrien lui offre un coffret d’encre de Chine pour Noël. La plume la touche en plein cœur. « C’est resté mon outil de prédilection depuis. J’adore le contact de la plume sur le papier. »

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au retour, Marion obtient son bac, littéraire bien sûr. Elle file à Paris et suit une prépa d’art à l’atelier de Sèvres avec son aînée Marguerite. Toutes deux rêvent de devenir artistes. Mais leurs rêves se brisent sur l’écueil du conformisme qui leur fait défaut. « Nous n’étions pas modelables à souhait. Nous avions déjà atteint une certaine maturité. On nous regardait d’un œil bizarre. Notre côté autodidacte déplaisait. » Marion est refoulée de toutes les grandes écoles d’art. Elle erre alors dans les coulisses du cinéma, de petits rôles en petits rôles puis


VIVRE LE BASSIN


CULTURE • Aquarelle

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rencontre l’amour. Avec lui, elle quitte ­Paris, le suit pour son travail au pays de Galles, aux ÉtatsUnis. « J’étais heureuse. Je me régalais. Je remplissais des carnets de dessin. J’élevais notre fille aînée, Mahaut. » Et puis une nouvelle mutation les conduit aux Antilles. En Guadeloupe, elle met au monde Juliet. Elle accouche aussi d’une profonde dépression. « On dit souvent que les îles sont un révélateur de mal-être. Finalement, avec le recul, elles m’ont fait naître à moi-même », analyse la jeune femme de 35 ans. Sous ces tristes tropiques, Marion ne dort plus. Elle s’enfonce. Le désir de retrouver sa Presqu’île, ses racines, se fait jour. « J’avais besoin de faire mon nid. » Marion rentre au Ferret, ses deux petites blondes sous le bras. Là, comme un acte de survie, elle se remet à peindre.

→ En deux heures, toutes ses toiles sont vendues « En reprenant les pinceaux, je jouais mes dernières cartouches. » Elle, qui allait si mal, sauve sa peau à mesure qu’elle noircit des tableaux. Bien sûr, elle peint parce qu’elle n’a plus le sou. Mais, au-delà, elle peint surtout pour se soigner, pour retrouver le sommeil, pour retrouver la santé. Marion comprend que créer pour elle, c’est respirer. Elle expose pour la première fois en juillet 2018, au Club Plage Pereire à Arcachon. En deux heures, tout est parti. Idem en août chez Hortense. « J’allais avoir de quoi vivre. C’était la première fois que je gagnais ma vie. Une sensation extraordinaire. » Depuis, le succès ne fait que croître. Mais cette reconnaissance du public, Marion, si talentueuse et si ­jolie, la prend

avec tellement de modestie. Elle, « toujours en voie de guérison », parfois assaillie de doutes terribles, du syndrome de l’imposteur, travaille d’arrache-pied, peint tous les jours, jette parfois ce qu’elle estime être « des croûtes »… sans bien réaliser que ses aquarelles et encres de Chine touchent autant les gens d’ici que ceux d’ailleurs. Ses toiles parlent si bien de ce pays qu’elle dessine avec grâce et poésie. On ne peut s’empêcher d’y voir du Jean-Paul Alaux, son maître. Mais, peutêtre, oui, en plus beau.

“EN REPRENANT LES PINCEAUX, JE JOUAIS MES DERNIÈRES CARTOUCHES.”

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FOOD 2e partie

Joël Dupuch, l’empereur de l’huître Joël Dupuch a la réputation d’être l’ostréiculteur le plus connu de France. Normal quand on est pote de Guillaume Canet, Marion Cotillard ou encore Philippe Starck. Ce gars du pays depuis… on ne compte plus les générations… a aussi son caractère et une vision très particulière de son métier d’ostréiculteur, qui lui prend 95 % de son temps, dans les Parcs de l’Impératrice, aux Jacquets. L’huître qu’il aime, c’est la charnue. « Si tu la gobes, tu n’as que l’iode et le sel, si tu la mâches, le gras de l’huître développe toutes les saveurs, résume Joël. Moi je sais ce que j’aime et je veux le faire partager. » Pour y arriver, il n’y va pas par quatre chemins : il va chercher le top des huîtres dans toute l’Europe, et estime qu’en France, ils ne sont qu’une quinzaine à batailler comme ça sur la qualité, toute l’année, comme lui. « Pour rendre les gens heureux, il faut être heureux soi-même », philosophe-t-il. Avec les 5 % de temps qui lui restent, en dehors de l’ostréiculture, il se prépare à monter sur les planches, dans Conversations. Rendez-vous à Bordeaux, au Fémina, le 18 octobre et à Paris, au Trianon, le 23 octobre. PB

© Patrice Bouscarrut

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FOOD

News

Une ruche pour consommer local

Ambroisie, ~ le goût ~ avant tout

La maison Ambroisie a été créée en 2019 par Emmanuel Mathieu, jeune entrepreneur de Petit Piquey. Avec l’aide d’un chef du cru, Marc Legueil, Emmanuel a conçu des recettes de conserves de produits de la mer sauvages et bio. Tous ses poissons sont achetés dans les criées de la côte atlantique et donc pêchés au large des côtes françaises. Ce que la maison Ambroisie recherche est avant tout la qualité et le goût. Tous les ingrédients, lorsqu’il ne s’agit pas de poissons sauvages, sont bio et achetés auprès de producteurs locaux. Parmi les recettes phares proposées par Emmanuel, on retrouve les rillettes d’huîtres, qui ont été primées aux Épicures de l’épicerie fine mais aussi le foie de lotte confit et les différentes terrines de seiche, bonite, maquereau… Les produits Ambroisie sont vendus dans plus de 200 épiceries fines en France ainsi que sur le site de la maison. AH

© Patrice Bourscarrut

© DR

Le principe est simple, mettre en relation producteurs locaux et consommateurs. 60 km, c’est en moyenne ce que parcourt un produit avant d’arriver à la ruche. Et ce sont les producteurs qui fixent leurs prix. La Ruche qui dit oui ! était déjà présente à La Teste et Lanton. Une nouvelle ruche vient de s’installer sur la presqu’île du Cap-Ferret. Une initiative d’un particulier,

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Jean-Paul Ligoule. Quand il s’est installé sur le Bassin, la ruche des Chartrons à Bordeaux lui manquait et il a décidé de prendre les choses en main. Aujourd’hui, chaque mercredi, une cinquantaine de clients viennent chercher leur panier qu’ils ont commandé au préalable sur le site de la ruche. « Chaque semaine, je fais tourner les producteurs, afin que l’offre soit toujours différente »,

explique Jean-Paul Ligoule. La Ruche est installée à Cap Golf, dans le village du Four. Mais compte tenu de la configuration de la presqu’île et d’une circulation parfois chaotique, ce responsable a eu l’idée de créer plusieurs « mini-ruches », au Cap-Ferret et à Lège, sans oublier un point de retrait au village de la Jenny. PB — www.laruchequiditoui.fr


Cañas y T apas NOUVEAU RESTAURANT ESPAGNOL À CROQUER C’est un petit bout d’Espagne qui s’est implanté à La Teste, dans la galerie du magasin Leclerc, en lieu et place de la brasserie du Phare. Cañas y Tapas, nouvelle enseigne d’origine ibérique tenue par deux garçons du Bassin, propose un concept résolument convivial : tapas et plats à partager dans la bonne humeur !

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Texte & photos Armelle Hervieu

a terrasse déborde de soleil et l’ambiance est elle aussi rayonnante. Cañas y Tapas a ouvert ses portes quelques jours plus tôt et, déjà, nombreux sont les curieux à venir profiter du lieu. Ici, l’atmosphère est comme les patrons, détendue et chaleureuse. À la tête du tout jeune établissement, deux copains et leurs familles. Gabriel Reytier, alias Gaby, et Hugo Devisy sont amis du rugby. Le premier est gujanais, le second testerin. Tous deux ont décidé d’entreprendre. Avec l’aide de leurs parents, ils ont repris l’ex-brasserie du Phare tenue par Yann et Audrey Reytier, deux professionnels aguerris du monde de la restauration. « On leur met le pied à l’étrier mais ce sont bien Hugo et Gaby les patrons ! » insiste Audrey, la maman de Gabriel. Ici, tout le monde partage le même amour pour la relation client, la même envie de servir et de rendre

les gens heureux. Un tempérament qui colle parfaitement à l’esprit de l’enseigne Cañas y Tapas, créée il y a vingt ans en Espagne et qui fait des petits dans l’Hexagone. Ici, on peut manger à toute heure, entre 11 h 45 et 22 h. On peut aussi profiter des happy hours entre 17 h 30 et 19 h 30. Sangria maison et bière espagnole y sont vendues à moitié prix. Côté cuisine, la péninsule ibérique est partout dans l’assiette avec des tapas et des plats à partager en toute convivialité. Charcuteries espagnoles, « croquetas » (croustillants beignets) au jambon, au bleu de brebis, aux poivrons et à la morue, au taureau mais aussi de grandes salades, de la seiche à l’andalouse et des huevos rotos, poêlons d’œufs sur le plat allongés sur des frites maison… De l’époque du Phare, Cañas y Tapas a conservé les produits préférés des habitués pour que ces derniers ne soient pas déboussolés. Les frites restent donc maison, les desserts aussi. Hamburger, tartare et entrecôte restent à la carte et le menu du jour fidèle au poste. ! 1060, avenue de l’Europe, 33260 La Teste-de-Buch www.canasytapas.fr 05 56 54 87 06 latestedebuch@ canasytapas.fr

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FOOD• Portrait

© Armelle Hervieu

© Deborah Bonnieu

© Armelle Hervieu

© Armelle Hervieu

David Bonnieu : le poisson, il était tombé dedans tout petit

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l y a des familles comme ça autour du Bassin où l’on est pêcheur de père en fils. Les Bonnieu, à Gujan, en font partie. David a commencé enfant. À 40 ans, il est à la tête d’une flottille de trois bateaux et propose du poisson extra frais en vente directe à ses clients. C’est un timide, David. « Un ours ! » selon Déborah, sa femme, qui parle pour son pêcheur de mari resté seul en mer. « Il n’aime pas beaucoup se mettre en avant. Il préfère être sur l’eau et traquer le poisson »,

raconte celle qui tient le stand de vente directe de La Teste, tous les vendredis matin devant le Carrefour City. « Il s’y est mis tout petit. Logique avec un père pêcheur de crabes et un grand-père pêcheur au filet. Impossible de le retenir d’aller sur l’eau », se rappelle sa maman, Françoise, qui vend au premier stand de vente directe, créé dans une cabane retapée par David à côté du boulodrome de Gujan. Aux bancs de l’école, le barbot préfère ceux de poissons. Il

“IL VEUT QUE LE POISSON PROPOSÉ À LA VENTE SOIT EXTRA FRAIS, JAMAIS ABÎMÉ.” quitte le collège en 5e pour partir à Ciboure au lycée de la mer où il apprend son métier passion. « Il a passé tous les diplômes, jusqu’au plus haut niveau. Il pourrait être patron de pêche sur un chalutier au large mais il a choisi de pêcher dans le Bassin pour être tranquille, seul sur l’eau et pour pouvoir voir

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son fils Mathéo, lui-même accro, tous les soirs », confie Déborah. David a un respect profond pour le poisson. « Il fait très attention à la qualité. Il veut que le poisson proposé soit extra frais, jamais abîmé. » Et si le pêcheur a choisi la vente directe, c’est parce qu’il veut offrir le meilleur au consommateur. AH


Lillet Frères - SAS au capital de 525 320 euros - 8, cours du Maréchal Foch 33720 Podensac - 8 457 203 966 RCS BORDEAUX

Sasha, bartender

L’ APÉRITIF À RÉINVENTER

Quelle que soit la recette, Lillet Tonic se déguste toujours frais.


n voilà une belle histoire ! Celle de deux copains, Hugo et Pierre, même pas 50 ans à deux. Ils rêvaient, sur les bancs de l’école des Miquelots, d’ouvrir un jour leur boulangerie dans leur « pays ». C’est chose faite depuis juillet 2020 avec l’ouverture de Pain Bassin. On ressent quelque chose d’épatant en rencontrant Hugo et Pierre. Une forme d’enthousiasme, une envie de croire que tout est possible quel que soit l’âge ou les difficultés du moment. Ces deux gamins, deux Testerins passionnés par la boulangerie, dirigent à seulement 24 et 25 ans une entreprise de six personnes qui fabrique le pain de plein d’habitants du Sud Bassin. Très tôt, Pierre et Hugo font preuve d’une grande maturité. Dès le collège Henri Dheurle, ils ont tous deux le désir de s’orienter vers la boulangerie. Et ils rêvent grand. Ils veulent ouvrir une vaste unité de fabrication.

© Armelle Hervieu

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Un rêve, deux gamins © Armelle Hervieu

© Armelle Hervieu

FOOD• Portrait

Une formation chez les Compagnons du devoir et quelques expériences à Londres et ailleurs plus tard, les voilà de retour sur le Bassin avec l’opportunité de reprendre un bel outil dans la zone artisanale de La Teste. → 1 500 baguettes et 200 viennoiseries Nous sommes en 2020, en pleine tempête Covid. Tant pis, Pierre, le taiseux laborieux, et Hugo, l’entreprenant communiquant, se lancent. Ils créent Pain Bassin. 500 m2 de locaux, 1 500 équivalent baguettes fabriquées par jour et

200 viennoiseries (toutes spécialités confondues). « Nous alimentons une partie Sud Bassin, les écoles et les Ehpad mais aussi les hôtels, les campings et mêmes les restaurants. On est contents que ce soit nous parce qu’on sait que c’est de la qualité », assure sans ciller Hugo, tout en nous montrant ses sacs de farine gersoise au blé cultivé et moulé dans le Sud-Ouest. Alors, bien sûr, la vie de ces deux jeunes entrepreneurs n’est pas tous les jours facile. Pierre et Hugo se lèvent entre 2 et 3 h du matin 7 jours sur 7 afin que tout soit prêt à temps pour les livraisons. Le

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contexte ne leur a pas permis de démarrer leur activité aussi bien qu’ils l’auraient souhaité, faute de débouchés dans le secteur du tourisme. Mais les deux garçons y croient dur comme fer et sont accompagnés au quotidien par l’agence de développement économique du Bassin, BA2E, qui s’est battue pour leur obtenir des aides. À terme, quand Pain Bassin tournera à plein, Pierre et Hugo aimeraient embaucher des apprentis boulangers afin de transmettre à leur tour tout ce savoir que les Compagnons du devoir leur ont transmis. AH


Cavavin Arcachon GUILLAUME FONCTIONNE AUX COUPS DE CŒUR

Cours Lamarque de Plaisance, à deux pas de la mairie, les amateurs de vins ont un nouveau repère. La boutique Cavavin de Guillaume Courtet possède plus de 750 références et offre les conseils d’un passionné pour vous aiguiller. Texte & photos Armelle Hervieu

c’est la passion du conseil et c’est justement ce que je préfère dans ce métier », révèle Guillaume. Le caviste, qui a souhaité intégré la grande famille des 180 magasins Cavavin, revendique cependant son indépendance. « Chacun de nous est libre de choisir ses assortiments. » Ce qui tombe bien car le jeune homme marche avec le cœur. « Je fonctionne aux coups de cœur avec les vignerons. Je pense que c’est important de faire passer sa passion aux acheteurs et on ne peut le faire que si on connait et si on aime les produits que l’on vend. » Guillaume est toujours partant pour raconter l’histoire de chaque vin et conseiller au mieux chacun, notamment sur l’accord mets/vin. La convivialité fait partie de sa culture et il n’hésite pas à prendre le temps. S’il dispose d’une cave à grands crus et d’une cave à champagne, ce découvreur de saveurs, soucieux « d’offrir les conseils d’un caviste au plus grand nombre », propose une grande variété de produits dont les prix s’échelonnent de 5 à 400 euros. ! 36, cours Lamarque de Plaisance 33120 Arcachon 05 56 66 00 74 Instagram : @cavavin_arcachon

C’

est tout récemment, en mars 2020 que Guillaume Courtet a ouvert son magasin Cavavin, dans le centre-ville d’Arcachon. Très vite, les clients ayant fait escale chez lui ont découvert un lieu d’échanges et de partage dans lequel ils aiment revenir. Cela tient d’une part à la gentillesse du patron et aussi à ses compétences et à sa passion. Formé à l’école hôtelière et féru d’œnologie et de gastronomie, Guillaume Courtet a longtemps rêvé d’ouvrir une boutique comme Cavavin, mais il lui a fallu du temps pour oser franchir le pas et se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. S’il a choisi de rejoindre l’enseigne Cavavin, c’est parce qu’il partage ses valeurs. « Notre leitmotiv,

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Food • Brasserie Mira

Brasserie Mira LA VISITE

RAFRAICHISSANTE DU BASSIN… Depuis 2017, une version très personnelle d’un cabinet de curiosités consacré à la bière est venue égayer la zone de La Teste-de-Buch. Et si on allait en apprendre un peu plus ? Texte & photos Karyn Juge

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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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as un mois sans que quelque chose ne se passe chez Mira. Un pub-brasserie haut en couleur, avec une offre très variée de bières, décoré à la sauce graf. L’art est omniprésent dans le développement de la marque. Le fondateur des lieux, Jacques, est un féru d’art contemporain et de street art. À l’été 2018, il achète des panneaux publicitaires pour laisser carte blanche à des artistes, et de ce coup de tête est né un rdv bisannuel dénommé la Mira Art Week.

! 370, avenue Vulcain La Teste-de-Buch 06 76 09 46 33 brasseriemira.fr Instagram brasseriemira Facebook Brasserie Mira

© Anaka

→ À lieu unique, concept unique Mira concentre plusieurs activités, aussi gourmandes et créatives que pétillantes. À commencer par la visite guidée de la brasserie de 1 000 m2 pour tout connaître des secrets (ou presque), avec en prime, une dégustation des curiosités Mira (proposée les lundis, mercredis et vendredis à 11 h). Rien de mieux pour ouvrir l’appétit ! Appétit que vous pourrez combler au pub Mira avec les menus « producteurs locaux » et des plats signatures. Tous les jours, la terrasse du pub, ses fresques, son bar et ses parasols vous accueillent. À l’intérieur, une salle de concert et un immense bar à l’ambiance « cabinet de curiosités » vous plongent dans l’ADN de la brasserie, ­résolument ­artistique. Mira

© Brasserie Mira

que la brasserie fabrique sur place avec une eau de source vieille de 22 500 ans (zéro nitrate, zéro pesticide, zéro chlore) provenant de son propre forage. Mais aussi des softs, le London Gin Mira, des éditions spéciales, des coffrets, une gamme de vêtements. Et pour les plus mélomanes d’entre vous, la Mira Music School, et ses quatre studios équipés, propose des cours particuliers. Pour vos événements professionnels, Mira a également pensé à vous, et propose une salle de séminaire au beau milieu des cuves de la brasserie. De quoi satisfaire les envies de tout le monde ! Si toutefois, vous aviez oublié de passer par la boutique de la brasserie, vous pourrez toujours faire un saut à la boutique éphémère estivale dans le centre d’Arcachon ou sur leur site boutiquemira.fr.

s’illustre comme un lieu de vie et de partage, parfait pour profiter notamment des futurs événements sportifs comme l’Euro ou les JO (sur écran géant). Vous aurez également le choix de flâner devant les expos, tout en dégustant la nouvelle et curieuse boisson de la brasserie, fabriquée sur place, la Doørt. Un hard seltzer. Une boisson pétillante, aromatisée, très peu calorique et alcoolisée, appré-

ciée pour son côté rafraîchissant ! Ou pour les plus puristes, ce sont 21 bières, 36 fois médaillées dont 14 en or, qui vous attendent. Il y en a pour tous les goûts ! → Faire comme tout le monde ? Trop peu pour Mira ! Dans ce lieu atypique, se trouve également une boutique où vous pourrez retrouver toutes les variétés de bières

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FOOD • Fait maison

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DES CONFITURES TENDRES COMME UNE MADELEINE Delphine Cuville est artisane confiturière. Installée depuis 2014 à Andernos, elle mitonne des confitures cousues main. Alliage parfait d’un peu de sucre et de beaucoup de fruits, ses recettes, framboise passion, fraises à la vodka Pyla, poire gingembre, sont autant d’invitations au voyage. Texte & photos Armelle Hervieu (sauf mentions)

y a un côté proustien dans l’histoire de Delphine et de ses confitures. Une histoire de nostalgie qui vous replonge en enfance et vous propulse tout droit dans la cuisine de votre grand-mère, au-dessus d’un chaudron qui fleure bon les effluves de framboises rôties au sucre et d’abricots confits. Une délicieuse impression de régression qui n’a rien de fortuit. Car, si Delphine s’est jetée à corps perdu dans ses marmites, c’est un peu et même beaucoup dû au souvenir de sa grand-mère, Marelia. Une grandmère pied-noir espagnole emplie

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FOOD • Fait maison

des senteurs et des saveurs du Maghreb, revenue d’Algérie les poches pleines d’épices et de générosité. Cette envie de donner, de partager, Delphine l’a reçue en héritage. C’est son moteur. Ce qui la fait avancer et créer sans

chaudrons de cuivre et la marque qu’elle renomme, comme une évidence, Maison Marelia. → Une cuisson « al dente » Elle trouve un atelier sur le Bassin, à Andernos, où vivent les parents de Jean-François et où tous deux savent que leurs enfants, Elia et Marin, grandiront heureux. Des 95 références de confitures initiales, elle n’en conserve qu’une vingtaine, les meilleures, et crée de nouvelles recettes aujourd’hui best sellers de la marque, comme la star framboise passion ou encore pêches de vigne et orange amère. Par respect pour le fruit, pour conserver toute la puissance de son goût, Delphine n’ajoute jamais plus de 30 % de sucre à ses préparations. La saveur n’en est que plus intense. En bouche, c’est retourner au potager et frayer au milieu des fraisiers, framboisiers… La cuis-

“JE VOULAIS FAIRE DE MA PASSION MON MÉTIER” cesse de nouvelles recettes. Cette ancienne commerçante a repris, avec son mari Jean-François, une confiturerie médocaine en 2013. « Je voulais faire de ma passion pour la cuisine mon métier. » L’opportunité était là. Delphine rêvait de reconversion depuis un bail. Elle fonce et rachète les

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son de ses confitures, Delphine la veut « al dente ». Raison pour laquelle elle ne s’est jamais déparée, même par praticité, de ses petits chaudrons en cuivre. « La cuisson y est parfaitement homogène. Cela me permet de cuire moins le fruit et de garder sa fraîcheur et sa couleur. » Depuis trois ans, Jean-François a rejoint son épouse aux fourneaux. Ils cuisinent désormais à deux, sous la houlette


“LE CUIVRE PERMET DE CUIRE MOINS LE FRUIT ET DE GARDER SA FRAÎCHEUR”

de la cheffe qui ne manque jamais d’idées pour créer de nouvelles gammes. Récemment, des ketchups, vinaigres et confits aux intitulés appétissants : vinaigre litchi, gingembre confit et combava, ketchup mangue ou tomates aux épices, confit de vin à la sali-

corne d’Andernos à manger avec des huîtres… → Une confiture hommage à Marelia Si Delphine doit aussi gérer la comptabilité, la vente, le ­m arketing… ce qu’elle préfère

par-dessus tout c’est inventer et collaborer avec des producteurs aussi passionnés qu’elle. Elle partage ainsi son amour des beaux produits avec la Serre Ô Délices, producteur d’herbes aromatiques boïen, ou Saravane, importateur gujanais d’épices. Des épices qui ne sont jamais très loin de ses chaudrons. Épices chères à son cœur, comme celles qu’elle a glissées dans sa confiture hommage à Marelia, la figue, abricot, pistache et épices. « L’artisanat, c’est un beau métier. Un métier dur aussi. On travaille beaucoup. 7 jours sur 7 presque tout le temps, de 8 heures à 20 heures l’été ou l’hiver, nos plus grosses saisons. Je n’aurais jamais pu le faire ailleurs que sur le Bassin. Ici, on a cette nature qui nous redonne de l’énergie. Les bois, la plage, l’eau. Le Bassin l’hiver, c’est ce qu’il y a de plus beau. »

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FOOD • La poissonnerie du Pyla

Un vent de fraîcheur SUR LE PYLA Depuis avril 2019, ce sont deux passionnés qui ont repris cette poissonnerie, dont la réputation n’était plus à faire, sur le boulevard de l’Océan à Pyla-sur-Mer. Texte & photos Karyn Juge

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près avoir travaillé à cette même adresse l’été 2018 et fraîchement diplômé en finances, Martin Roulet change de voie et embarque avec lui un autre amoureux de la mer, le père d’un ami, Patrick Venzal. À l’époque, il travaille comme cadre supérieur dans de grands groupes mais, à 57 ans, se rêve poissonnier, et ce, depuis qu’il est enfant. C’est donc avec engouement que le binôme a réussi à fidéliser une clientèle de locaux ou de saisonniers en proposant une offre diversifiée allant d’une soixantaine de poissons différents aux coquillages en passant par une gamme de plats cuisinés, tels que des tartares au couteau (thon, daurade, saumon ou sur commande, du bar ou gros maigre) préparés chaque matin , des brandades, crevettes ou harengs marinés. Ainsi, ce sont des clients chanceux qui peuvent bénéficier des conseils prodigués avec ferveur par Martin et Patrick, aujourd’hui aux commandes de cette belle affaire.

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→ La fraîcheur au service de l’exception À noter que Patrick et Martin offrent à leur clientèle des produits ultra frais, et des cuissons maison de coquillages (bigorneaux, bulots, langoustes, homards, langoustines vivantes) réalisées sur place le jour de livraison. À la poissonnerie du Pyla, le duo s’emploie à traiter le client comme un ami, et propose également des plateaux de fruits de mer à la carte, totalement personnalisés. Le petit luxe est sans conteste, pour les connaisseurs, le bar de ligne « ikéjimé » à

la qualité de chair exceptionnelle, préparé sur place comme tous les poissons tels que le merlu, le maigre, ou le thon de ligne de St-Jean-de-Luz. Pour compléter cette offre, du caviar d’Aquitaine de chez Sturia, les fameuses huîtres « 3B » de M. Bidart du bassin d’Arcachon et la nouveauté de cette année, la Krystale de Normandie. → Une équipe renforcée Pour continuer d’offrir ce service de proximité de qualité, l’équipe s’est

agrandie l’année dernière, avec l’arrivée de Florine, la figure féminine qui a l’art de la composition en offrant des bancs tous aussi beaux les uns que les autres, et Thomas, qui les a rejoint pour la saison. Le conseil, la bonne ambiance, l’amour du bon produit et la qualité sont les valeurs que l’équipe met en avant et qui font son succès aujourd’hui. Une envie de fraîcheur, de raffinement, ne cherchez pas plus loin, l’adresse est au Pyla. Plus aucune raison de passer sans s’arrêter.

! 23, bd de l’Océan Pyla-sur-Mer 05 56 54 55 24 poissonneriedupyla @gmx.fr Facebook : Poissonnerie du Pyla

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FOOD • Oh’ Marché

’ Oh Marché ET SI ON MANGEAIT ÉQUILIBRÉ SUR DU BON SON ?

Idéalement placé sur la place du Marché, le restaurant Oh’ Marché ! est le lieu incontournable pour télétravailler, prendre un café le matin, déjeuner, dîner et même danser lors de soirées à thème ou de scènes ouvertes pour les artistes locaux. Texte Sabine Luong Photos Oh’ Marché (sauf mention)

© Armelle Hervieu

→ Oh’ les belles assiettes ! Il faut croire que cette crise sanitaire a été très inspirante pour Philippe Alonso et son équipe ! Ce n’est pas compliqué, ils ont revu tous les plats de leur carte ! Objectif ? Mieux soigner la présentation de chaque assiette en rajoutant de la couleur pour titiller les papilles, tout en favorisant les légumes pour un repas équilibré. Ainsi, des carottes avec leurs fanes se déploient dans l’assiette, la purée de pommes de terre cuites sur lit de sel rivalise avec celle de maïs, et on n’hésite pas à découvrir les pickles de légumes. Chaque plat, comme un tableau à regarder, s’agrémente d’épices pour des explosions de goût en bouche et/ou de fruits secs grillés si riches en vitamines et minéraux. Produits frais et régionaux sont les maîtres-mots de l’équipe passionnée de cuisiniers, qui présentera dès juillet en terrasse des tapas et des tartines.

! Place du Marché 33260 La Testede-Buch Réservation au 05 56 22 97 56 contact@ohmarche.fr ohmarche.fr Facebook : Oh’Marché

→ Oh’ les soirées à thème ! Et comme les occasions de faire la fête ont été plutôt rares ces derniers temps, tous les samedis de l’année, ce sera soirée jazz avec découvertes de cocktails à thème. Ça va « shaker » gaiement derrière le bar et redoubler de créativité pour mettre en valeur le gin, le rhum, ou le whisky. Et

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comme ici, c’est plutôt ambiance locale dans l’esprit tchanquée, que la terrasse se prête au pas chassé, une scène ouverte aux artistes locaux sera mise en place dès juillet tous les dimanches soir de l’année. Bien sûr, des concerts seront organisés également un vendredi sur deux et seront à découvrir au fur et à mesure.



FOOD• Brasserie

“DES BIÈRES FAITES ICI POUR ÊTRE CONSOMMÉES AVEC DES PRODUITS D’ICI”

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Dans la famille (nombreuse) des bières du Bassin, on vous présente la Dérive. Née en 2019, elle est le fruit d’un jeune audacieux aux beaux yeux bleus, Lucien Barthélémy. Nous l’avons rencontré à La Teste, dans sa micro-brasserie. Texte & photos Armelle Hervieu

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l faut un certain tempérament pour oser se lancer dans l’entrepreneuriat à 24 ans. C’est ce qu’a fait Lucien Barthélémy il y a deux ans. Le jeune homme ne voulait pas quitter son pays. La valise de commercial, la vie sur les routes ou à Paris, très peu pour lui. Lucien ne rêvait que de vagues océanes et de soirées entre copains sous les pins. Normal quand on est presque né sur le Bassin, un surf à la main. Ses études de commerce en vins à peine entamées, Lucien se voit déjà proposer un CDI au V&B, sur le port de La Teste. Le jeune homme ne résiste pas et saisit cette chance. Il se passionne pour la fabrication des alcools, observe la clientèle, ses habitudes, ses préférences. Lucien constate alors l’immense succès des blondes de soif. Il lui vient une idée. Pourquoi ne pas créer la sienne ? En 2019, il rachète le matériel d’un brasseur périgourdin et se lance dans ses premiers essais. « J’ai beaucoup bossé. Je cumulais le boulot au V&B et dans ma petite brasserie. J’y ai mis toute mon énergie et mes économies. » Dans son chaudron en cuivre et ses barriques de bois venues de Saint-Émilion, Lucien crée ses premières recettes, revisitées depuis. Elles sont proposées en exclusivité durant tout l’été 2019 au V&B de La Teste. « C’est moi qui les servais. J’avais les retours immédiats. Pratique ! »

→ Des blondes assorties aux produits du Sud-Ouest À l’issue de cet été test, le jeune Testerin organise une levée de fonds. Il récolte 3 000 euros qui l’aident à financer le

Outre sa blonde de soif, l’Original, Lucien concocte une Dry Wine avec 10 % de sauvignon blanc et houblonnée à cru façon IPA. « Une bière très florale qui se marie avec les huîtres et

packaging de ses bières. Un packaging qu’il veut soigné. « Pour avoir quelque chose de classe », Lucien fait travailler une entreprise réputée dans le monde viticole. Le nom, le design, c’est important. Le jeune brasseur en est conscient. Le surfeur nomme sa bière Dérive, « un mot féminin aux connotations marines ». Pour sortir des classiques déclinaisons, blonde, brune, ambrée, Lucien Barthélémy se concentre sur des blondes qu’il veut assorties aux produits du Sud-Ouest. « Des bières faites ici pour être consommées avec des produits d’ici. »

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tous les produits de la mer. » Pour ceux qui préfèrent le foie gras, il compose la Sweet Wine avec 10 % de gros manseng et du sucre pour plus d’alcool et plus de rondeur. Toutes trois sont « élevées sur coquilles », c’est-à-dire brassées sur des huîtres du Bassin. Les coquillages donnent à la bière les minéraux qui font défaut à l’eau du réseau. « Certains disent en plus que ça donne à ma bière une touche iodée ! » La recette semble en tout cas plaire aux habitants du Bassin ! En 2020, il se vendait 1 600 bouteilles de Dérive, 5 000 en 2021.


FOOD• J’ai (dé)testé pour vous

J’ai (dé)testé OUVRIR LES HUÎTRES Postulat de base. Je vis sur le Bassin. Mon grand-père a commencé à construire sa maison avant la dernière guerre et j’ai passé tous mes étés d’enfance sur la presqu’île. Bref, un pur produit d’ici. Vous sentez déjà le côté comique de la situation ? Je ne sais toujours pas ouvrir les huîtres. Et je n’imagine même pas les plaisanteries et quolibets dont je vais faire l’objet après cette révélation. Texte & photos Patrice Bouscarrut

P

our pallier ce problème, j’ai trouvé une solution. J’ai acheté une sorte de pince révolutionnaire à la coopérative maritime, du style sortie tout droit du concours Lépine. Cet instrument du diable me permet au moins d’ouvrir les huîtres quand les amis rappliquent à la maison. Ne la cherchez pas à la « coopé », je pense qu’ils avaient tellement honte de la vendre qu’ils l’ont retirée des rayons. Cet outil me permet de faire illusion, cependant, que dire des innombrables morceaux de coquilles que l’on trouve dans les huîtres que j’ouvre… Et la fameuse phrase « Mais si, tu vas voir, c’est facile… », je l’ai entendue toute ma vie et j’ai même abandonné l’idée de pouvoir y arriver un jour. Je suis donc en quelque sorte le cobaye idéal pour savoir si on peut en quelques minutes apprendre à ouvrir les huîtres (sans se blesser).

Donc à ma gauche, le gros manche qui s’est déjà enfoncé le couteau dans la main. Et à ma droite (même s’il est gaucher), Olivier Thibeaud, six participations aux championnats de France d’écaillers, dont une fois à la troisième marche du podium. Il officie en maître à la Cabane d’Hortense au Cap-Ferret. Alors, c’est dur d’apprendre ? « Ce n’est pas facile », commence Olivier, « il y a beaucoup d’accidents, on commence déjà par prendre un gant solide. » Ça commence bien. Ensuite, il faut prendre le couteau. Olivier pose l’index sur la lame, laissant le bout déborder de moins d’un centimètre. Reste à choisir le plan d’attaque, sur le côté ou derrière par la charnière. Pour Olivier, c’est la charnière. « Il faut que tu aies une bonne prise en main, le bras détendu, le poignet souple. » Facile à dire, je sens déjà les épaules se contrac-

ter. Mais c’est vrai, au lieu de mettre sa main trop haut, il vaut mieux la descendre, avoir le bras léger. Je sens que l’idéal serait d’avoir la main au niveau du bassin, mais psychologiquement c’est autre chose. Je suis encore moins à l’aise à l’idée d’avoir un accident dans cette zone. « La première erreur c’est de mettre le couteau à l’horizontale, si tu glisses, le couteau part. Il faut que tu le poses à 45°. » Euh, ça donne l’impression que l’on va se le planter dans la main, ça me rappelle d’ailleurs de mauvais souvenirs. « Et là, je mets un petit coup, à peine. Et tu vois le couteau est déjà rentré. » Je prends mon souffle, commence à mettre une pression. Rien. « Tu peux tourner un peu d’un côté et de l’autre. » Sans augmenter la pression, miracle, le couteau rentre. J’essaye plusieurs

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fois, et j’y arrive. Pas du premier coup, mais j’y arrive. Il suffit ensuite d’exercer une légère pression dans le poignet pour écarter le couvercle. « Il ne faut pas que tu enfonces trop le couteau, sinon tu perces le manteau et ce n’est pas joli ensuite. » Facile à dire, pour une fois que j’y arrive, je compte bien enfoncer ce couteau, jusqu’aux amygdales. Une sorte de revanche après toutes ces années d’échecs. Mais encore une fois, il a raison. Il faut glisser (doucement) le couteau à l’horizontale, cette fois, et aller chercher le muscle adducteur, sur le côté droit. Pas facile comme opération sans arracher une partie du mollusque. D’ailleurs, Olivier, qui prépare un plateau, en même temps que ce cours particulier, ne prendra aucune de mes huîtres. Pourtant, je ne les trouve pas si mal, mais on est loin de ses « coupes laser » comme il dit, nettes et sans bavure.


“LA PREMIÈRE ERREUR, C’EST DE METTRE LE COUTEAU À L’HORIZONTALE. IL FAUT QUE TU LE POSES À 45°”

→ Khalid Zamrani, le patron de la Cabane d’Hortense, passe par là. « Je vais te montrer ma méthode. » Lui, place sa lame, toujours à 45°, mais sur le côté. Plus précisément au niveau du majeur, quand il place l’huître dans sa main. Là, ça fait carrément flipper, je vois déjà mon couteau glisser et traverser la viande. « Tu ne bouges pas ta main avec le couteau, c’est l’huître qui va venir s’empaler dessus. » C’est une bonne idée que je vais retenir. Mais je me sens plus à l’aise avec l’autre

méthode. Du coup, j’ai fait un petit sondage chez quelques ostréiculteurs. Il semble qu’ils préfèrent attaquer par le c… heu, la charnière. Et quand ça coince, ils passent par le côté. En tout cas, j’ai l’impression que j’ai bien avancé et j’espère qu’après quelques douzaines, je le ferai les yeux fermés, devant les copains. Je ne vais peut-être pas jeter ma pince miracle tout de suite, mais je promets de la laisser au fond du tiroir pour quelque temps.

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FOOD• Producteurs d’ici

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

© Patrice Bouscarrut

Vins ou huîtres, même combat pour le local

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oël Dupuch, ostréiculteur bien connu sur la presqu’île du Cap-Ferret, Carole Lecourt, viticultrice à Génissac. Ces deux passionnés ont en commun l’envie de promouvoir les savoir-faire des acteurs girondins et participer au mouvement #Bordeauxlocal insufflé notamment par les vins de Bordeaux. Autre point commun, ils n’ont pas leur langue dans la poche pour défendre leurs valeurs. Carole Lecourt revendique la qualité des vins rosés de Bordeaux, et qu’on ne lui parle pas des côtes de Provence, « quand on veut consommer local, on boit du bordeaux » ! Elle est devenue par conviction l’une des plus ferventes ambassa-

drices de ce fameux rosé. Alors qu’il y a cinq ans, le château familial Lecourt Caillet produisait 1 500 bouteilles de rosé, aujourd’hui, face à son succès, notamment de son fameux rosé Princesse, c’est 25 000 bouteilles qui sortent de la cave. La raison ? « On ne travaille plus comme autrefois, explique Carole, on vendange la nuit pour éviter l’oxydation et la coloration, on utilise un pressoir spécifique, ce qui donne un rosé très clair, fruité, léger avec très peu de soufre, le tout en culture raisonnée. » Et cette qualité, elle la retrouve aussi chez nombre de ses confrères. « Je participe à des dégustations pour les concours, raconte Carole, et je vois que la qualité s’améliore d’année en année. » Quant à Joël Dupuch, que

l’on parle viticulture ou ostréiculture, c’est un peu pareil. → Tout pour faire de la qualité « En termes de compétences, on a toujours à apprendre des autres, explique l’ostréiculteur. Aujourd’hui, on a le savoir-faire pour produire de bons bordeaux, on a des spécialistes du sol, de la vigne, ce sont de véritables artistes. » Et pour les huîtres, c’est le même principe : « On a aujourd’hui les moyens techniques qui permettent d’éviter de ne pas faire bien. » Entre la baisse des rendements qui améliorent la qualité, les régulateurs de température dans les bassins qui conservent une température de l’eau entre 13 et 15 °C pour ne pas stresser les huîtres, il y a tout ce qu’il

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faut pour proposer un produit au top. Reste à promouvoir ces pépites de la Gironde. Pour Joël Dupuch, rien de plus simple : « Le marché local, c’est notre vitrine. Et le bassin d’Arcachon, c’est la plus belle du monde, comme le Louvre ! » « Pensons local, vivons Bordeaux », ce mouvement vise avant tout à valoriser une consommation locavore et solidaire en mettant en lumière des hommes, des femmes, artisans d’une production locale dans l’univers du vin, de la restauration, de la gastronomie, du tourisme et de la culture. PB — Rendez-vous sur www.bordeauxlocal.fr ou #bordeauxlocal sur Instagram



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La Canfouine

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Notre sélection deavec cabanes vue De Cap-Ferret à La Teste, le bassin d'Arcachon regorge de cabanes à huîtres toutes plus accueillantes les unes que les autres. Nombre d'entre elles ont aménagé des terrasses à la vue imprenable sur l'eau et les bateaux. Voici nos préférées. — Dossier réalisé par Armelle Hervieu, Patrice Bouscarrut & Patrice Hauser Photos Voir mentions

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FOOD • Top 10 cabanes

ÉMILE ET UNE HUÎTRE

© Patrice Hauser

L’ATELIER N°3

© Patrice Hauser

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Le maître ne s’appelle pas Émile mais Thierry ! Émile, c’était le grand-père car on est ici ostréiculteurs depuis cinq générations. Thierry, non content d’être accueillant, c’est aussi un artiste bricoleur qui a eu la bonne idée de décorer sa cabane avec les œuvres qu’il a fabriquées à partir d’objets de récup ramassés sur les plages. Le décor de bric et de broc est charmant. Tout est savamment disposé pour entretenir une ambiance conviviale et puis, il y a la vue ! Ici, la terrasse est petite mais la vue grandiose. Située au cœur du merveilleux village de L’Herbe, elle donne à plein sur le Bassin. À marée haute, on a presque les pieds dans l’eau. On est vraiment dans un endroit charmant à déguster en famille ou entre amis autour de bons produits. AH — Avenue de L’Herbe, 33950 Lège-Cap-Ferret

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Ici, c’est le paradis des moules et des huîtres à la plancha ! Catherine et Ludo vous accueillent avec leur équipe sur une vaste terrasse située directement au bord du chenal d’accès au port de Cassy. Outre les succulentes huîtres fraîches maison, on vous recommande vivement les huîtres chaudes à la tapenade, au St-Môret ou encore les délicieuses moules à la « sauce pépé Louis »… Ouvert tous les soirs ainsi que les samedis et dimanches midi en haute saison. Réservation fortement conseillée. PH — Rue du Port, 33138 Cassy/Lanton 05 56 82 84 62


© Patrice Bouscarrut

LA CABANE 57 Sylvie Latrille est un peu un ovni dans le monde de l’ostréiculture. Biologiste de formation, elle attache une importance particulière à l’environnement, au milieu naturel et bien sûr à l’huître, ce qu’elle aime à partager avec les

gourmands. Son sourire et son hospitalité font aussi partie de son ADN. Sa Cabane 57, avec son ton bleu inimitable, est un havre de paix et de douceur, au cœur du port de Piraillan, pas si fréquenté que les autres spots de la Presqu’île. L’occasion de découvrir ce dédale de chemins, qui mène

naturellement devant son espace de production. Et au fond, on découvre le Bassin sur sa terrasse. Une immersion dans une autre dimension. — 40, rue du Littoral, port de Piraillan 05 56 60 54 76 ou 06 13 29 87 60

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FOOD • Top 10 cabanes

LA CABANE D’HORTENSE

© Patrice Bouscarrut

Au commencement, il n’y avait que chez Hortense, mais la production d’huîtres se faisait déjà ici, dans le quartier ostréicole du Cap-Ferret. « Je me souviens, quand je venais chercher les huîtres, je prenais toujours un moment, à contempler la vue, au bout du

ponton. Ça me donnait l’énergie pour toute la journée. » À l’époque, Khalid Zamrani ne se doutait pas qu’après 17 saisons chez Hortense, il allait devenir le responsable de la Cabane d’Hortense, depuis 2015. Un paysage magnifique, toujours changeant, les pieds dans le sable fin, à l’ombre des vignes, entouré de végétation du coin, sans oublier les cabanes en bois qui invitent à

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la détente. La Cabane d’Hortense est tout simplement un spot incontournable. Et côté dégustation, l’équipe a cette année une nouveauté. Les claires sont réfrigérées et couvertes, ce qui permet aux huîtres de s’exprimer dans une eau à 14 °C, même en plein été. — Rue des Tamaris, Cap-Ferret 05 56 03 26 74


« Les plus jeunes ostréiculteurs du Bassin ». Sur un petit panneau, dans le quartier des Jacquets, sur la presqu’île du Cap-Ferret, la couleur est annoncée. Ici, tout est fraîcheur, sourires et bonne humeur avec Clothilde Degrave et Loris Tentarelli. Le Petit Chenal, avec ses bassins recouverts de canisse, ses cabanes gris et rouge, sa décoration soignée, ses espaces de dégustation singuliers et variés, invite à la détente et présage des soirées inoubliables. L’occasion aussi de discuter avec ce couple plein d’énergie qui a choisi depuis peu de vivre de l’ostréiculture par passion. — 2, impasse des Réservoirs, Les Jacquets 06 58 98 70 01

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LE PETIT CHENAL

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CHEZ BOULAN Situé à l’entrée du port ostréicole de Cap-Ferret, Boulan est l’une de nos adresses favorites. Non seulement les huîtres ou les plateaux de fruits de mer y sont délicieux, mais vous ne pourrez manquer de tomber sous le charme de la belle décoration intérieure et de la magnifique terrasse extérieure arborée et recouverte de gazon, ou encore de la terrasse sur pilotis qui offrent une vue imprenable sur la dune du Pilat et la conche du Mimbeau : une valeur sûre… PH — 2, rue des Palmiers, 33950 Lège-Cap-Ferret 05 56 60 77 32

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FOOD • Top 10 cabanes

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Voilà incontestablement l’une des plus belles cabanes à huîtres du Canon. La Canfouine, qui veut dire « cabane » en patois local, offre une belle terrasse protégée par des voiles d’ombrage et prolongée d’une longue jetée en bois qui met en scène le beau panorama sur les parcs à huîtres et l’île aux Oiseaux. Décoration simple et soignée : coussins recouverts de toile de jute, chaises colorées, chapeaux de paille mis à disposition pour éviter les insolations. Bref, un cadre totalement dépaysant qui vous donne l’impression d’être à l’autre bout du monde… Dégustation d’huîtres et fruits de mer, vente à emporter. PH — 75, rue Sainte-Catherine, Le Canon, 33970 Lège-CapFerret – 06 64 33 23 85

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LA CANFOUINE

CHEZ TT

© Patrice Bouscarrut

Venir pour la première fois chez TT tient souvent au hasard. Sur le port de Claouey, les dégustations d’huîtres se touchent, le long de la rangée de cabanes, proposant des ambiances aussi diverses qu’agréables. Mais une seule se trouve à part. Il faut traverser le port, contourner les zones de production pour enfin découvrir ce spot exceptionnel. Une vue à plus de 180° sur le Bassin, des prés salés d’Arès, en passant par la dune du Pilat et le Cap-Ferret. Les huîtres sont à l’image des lieux, « naturelles », souligne Adrien Perron, dit TT. Installé depuis 2014, ce n’est que depuis 2018 que TT a monté cette dégustation hors norme. Ici le temps s’arrête face à ce spectacle. Idéal pour les soirées entre copains qui se prolongent ou les apéros de mariage. Et quand vous connaîtrez bien les lieux, vous y viendrez alors par la forêt. Magique. — Cabane 11, port de Claouey huitres-chez-tt-claouey.com 06 62 28 70 51

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© Patrice Hauser

LA CABANE DES JAUD C’est l’adresse pour passer un moment où le « temps suspend son vol ». Qu’elles proviennent du banc d’Arguin ou du Cap-Ferret, les huîtres que l’on déguste à la Cabane des Jaud, ostréiculteurs de père en fils depuis soixante ans, sont succulentes. Surtout, la cabane,

ouverte depuis deux ans, offre un cadre unique aux airs de « bout du monde ». Située à l’extrémité de la jetée du port ostréicole de Meyran Ouest, c’est sans doute la seule du Bassin à offrir une vue à 180° sur la lagune. La vaste terrasse, dont une partie est ombragée grâce au toit de la cabane, abrite un mobilier original qui vous permettra de déguster huîtres, crevettes et pâté

confortablement installés face aux prés salés. Avec le sentiment d’être un peu comme à la maison, grâce à un accueil chaleureux et authentique. Ouvert tous les week-ends (hors saison), les midis (de mars à mai), et midi et soir 7j/7 (en haute saison). PH — Port de Meyran Ouest, 33470 Gujan-Mestras – 06 62 35 42 66

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FOOD • Top 10 cabanes

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LA CABANE DE L’AIGUILLLON

© Armelle Hervieu

Comme il fait bon, quand le soleil cogne, s’attabler sous la fraiche tonnelle de la Cabane de l’Aiguillon. On est à deux pas de la ville d’Arcachon et, pourtant, dans un autre monde. Le regard se perd au loin vers les prés salés de La

Teste, paysages sauvages peuplés d’oiseaux marins et de migrateurs venus se reposer. On est bien sous la treille de la famille Aloir, père et filles. Dominique, fondateur de la dynastie, a passé la main depuis peu à sa fille Stéphanie et à sa petite-fille Manon. Mais le patriarche continue d’être là et de veiller sur l’affaire qu’il a créée en

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1967. La plate est amarrée juste en face. On mange au milieu des viviers où sont entreposées les huîtres ramenées il y a peu. On a la douce impression de faire un peu partie de la famille nous aussi ! AH — Impasse Ostrea Edulis, 33260 La Teste-de-Buch – 05 56 54 88 20



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© droneeye.fr


LA MER 3e partie

Un vélo qui vole sur l’eau

L’imagination n’a pas de limite, surtout quand il s’agit de naviguer vers l’horizon. Voici donc un nouveau concept : un vélo électrique hydrofoil. Hybride entre la bonne vieille bicyclette et les nouvelles techniques utilisées sur les voiliers de course et les planches de wakeboard, à savoir le foil, qui permet de presque voler sur l’eau. eCyclo, une nouvelle association sur le Bassin, a été créée pour faire découvrir cette activité sportive insolite, de juin à septembre. Évidemment, les débutants ne seront pas livrés à eux-mêmes et ils auront tout le temps nécessaire pour apprendre les rudiments, avant d’être lâchés vers le large. « C’est super facile, j’ai réussi à m’élancer du premier coup. Quand on est dans l’eau, on a la sensation d’une glisse légère. Et pour l’effort, c’est un peu comme pour un vélo électrique. » Les premières impressions de Marion d’eCyclo présagent des balades totalement insolites pour tous les mollets. PB Facebook.com/eCyclo-Bassin-dArcachon

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LA MER • L’Union des bateliers arcachonnais

L’UBA, FLEURON DU TOURISME MARITIME L’Union des bateliers arcachonnais, spécialiste des navettes maritimes reliant les lieux mythiques du Bassin, organise aussi 12 excursions sur ses 35 bateaux. C’est parti ! Embarquement immédiat ! Texte Sabine Luong Photo DR

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ui n’a jamais fait un tour de bateau sur le bassin d’Arcachon n’a pas d’excuse. Car même si vous n’avez pas de bateau, l’Union des bateliers arcachonnais, avec sa flotte de 35 bateaux, organise à peu près tout ce qui peut se faire sur le Bassin. → Des services pour toutes les envies Avec l’UBA, on peut traverser le Bassin du Sud au Nord et vice versa avec ses navettes régulières. On peut surtout naviguer autour des sites remarquables tels que l’île aux Oiseaux, les cabanes tchanquées, le banc d’Arguin, le phare du Cap-Ferret, la

dune du Pilat. On peut même assister aux feux d’artifice du 14 juillet et du 15 août depuis la meilleure place au milieu du Bassin. Un large choix d’horaires du petit matin au coucher du soleil. → Privatiser un bateau avec son marin est tout à fait possible, en toute liberté ! Pourquoi ne pas aller à la pêche ou déguster des huîtres au Canon, ou les deux après tout ?! Là aussi, c’est possible. En vedette, pinasses ou catamaran ? Et que dire des croisières repas, un plateau de fruits de mer face aux cabanes… ça fait rêver, non ? Sur le plus gros catamaran de la flotte, le Côte d’argent,

son capitaine peut accueillir 150 personnes pour une soirée privatisée ou en famille, c’est selon les envies. Bercés par les histoires bien locales contées par ses marins du cru qui connaissent parfaitement le Bassin, les mots hagne, esquirey ou estey n’auront plus de mystère pour vous après ce genre de promenade. Surtout s’il vous prend l’envie de faire l’excursion où l’on visite les parcs à huîtres. Ici, point de marins de craste ! La sécurité est assurée. On l’aura compris, les services de l’UBA sont multiples dans un seul but, faire découvrir les merveilles du Bassin, son patrimoine, ses histoires, depuis le clapot des vagues face aux embruns. ! 76, boulevard de la Plage 33120 Arcachon 05 57 72 28 28 bateliers-arcachon.com

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LA MER • Navette

© Armelle Hervieu

© Armelle Hervieu

Le Passe-Marée met son tout petit pied dans l’eau

© Armelle Hervieu

“ON GAGNE UNE À DEUX HEURES SUR LA MARÉE”

© DR

C Claire et David Body, duo à la vie et au boulot, ont créé une nouvelle liaison maritime entre Andernos, Arcachon et le Cap-Ferret. Avec le Passe-Marée, le couple relie Sud et Nord Bassin deux à quatre fois par jour, même quand la mer se retire, grâce à un tout petit tirant d’eau.

laire est architecte de formation, devenue graphiste, devenue matelot. David est ingénieur informatique devenu capitaine de bateau. Ils sont comme ça les Body. Changer de vie ne leur fait pas peur. Ainsi, en 2015, David revend à Meetic amoureux.com, le site de rencontres qu’il avait créé et qui cartonnait. Mais l’aventurier veut devenir marin. Il retourne à l’école, passe son Capitaine 200 et travaille deux ans à l’Union des bateliers d’Arcachon (UBA) à bord du Nykos de Laurent Malrieux. « Le fils du peintre, un type super ! »

→ Une plate adaptée L’idée de créer un nouveau bateau, capable de défier la marée vient au couple après dix-huit années passées à Andernos. Il songe d’abord à un navire amphibie mais abandonne l’idée qui ne fait pas l’unanimité. Le Passe-Marée est un projet « plus simple » qui reprend les fondamentaux de la plate ostréicole en l’adaptant au transport de passagers. Avec un tout petit tirant d’eau (30 cm), le bateau navigue dans très peu d’eau. « On gagne une à deux heures sur la marée à chaque rotation, par rapport aux bateaux classiques. »

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→ Grand succès Des deux côtés de l’eau, le Passe-Marée réjouit. Il recueille un grand succès auprès des Andernosiens. Il leur permet de se rendre à Arcachon, sans les bouchons, tous les jours de 7 h à 1 h du matin. Aux Sudistes, il donne l’opportunité de découvrir ce coin du Nord Bassin injustement boudé. Enfin, il offre deux nouvelles aventures possibles aux cyclistes : « Ils peuvent aller à Arcachon ou Bélisaire depuis Andernos avec nous et revenir en vélo. Ou l’inverse ! », se réjouit David Body qui semble être le plus heureux des marins. AH


Stéphane Thomas ET SES AMOURS DE PINASSES

Stéphane Thomas est dingue de pinasses. Il les adore pour leurs lignes, leur bois et leur joli vernis. Cette passion, il la partage depuis treize ans avec ceux qu’il embarque à la découverte du Bassin à bord de Mandarine et Deborah II, ses deux bébés, amoureusement entretenus. Texte & photos Armelle Hervieu (sauf mention)

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ne coque aux courbes élégantes, un pont tout en acajou entièrement verni… elle a de l’allure Deborah II ! Après Mandarine, elle est la seconde pinasse acquise par Stéphane Thomas, depuis qu’il est à la tête de Pinasse Compagnie. Le marin est aujourd’hui le plus ancien loueur de pinasses du Bassin. Il n’a que 52 ans mais déjà beaucoup d’expérience sur l’eau et dans l’entretien de ces bateaux emblématiques du Bassin. Depuis ses 20 ans, Stéphane n’a jamais vécu sans pinasse. La première s’appelait Lola. Six autres ont suivi. « J’ai toujours été passionné par le bois. Cette matière belle et

© Philippe Hedeline

! pinassemandarine.fr pinassemandarine @gmail.com 06 81 24 32 67

chaude. » Pour Stéphane, pas de doute, c’est en pinasse qu’il faut découvrir le Bassin. Pas autrement. « Pour moi, le Bassin et le bois, ça va ensemble. Il faut prendre son temps. Savourer. Ne pas se presser. » Et c’est vrai qu’il y a quelque chose de noble à naviguer comme le faisaient déjà les ostréiculteurs au siècle dernier, emmenant les visiteurs sur leurs belles embarcations. Stéphane Thomas est en quelque sorte un passeur de traditions.

« Je m’intéresse beaucoup à l’histoire du Bassin. Je lis énormément et je suis heureux de transmettre ces connaissances à ceux qui montent à bord de Deborah II ou Mandarine. » Plus que tout, c’est l’histoire nautique qui passionne Stéphane le puriste qui apprécie tout particulièrement partager son amour des beaux bateaux. Il considère d’ailleurs sa dernière prise, Deborah II, comme l’une des trois plus belles pinasses du Bassin. À son bord, il

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propose tout l’été, 7 jours sur 7, des balades sur mesure allant de 2 heures à la journée entière. Avec restauration et boissons à bord ou non. À destination des cabanes tchanquées, du Ferret ou du banc d’Arguin. « Ce sont les clients qui choisissent ! Moi je m’adapte à leurs envies », insiste Stéphane, qui ne se dépare jamais de son sourire et de sa bonne humeur. Un homme amoureux et heureux, assurément.


LA MER • Aventure en mer

Eymeric& Enzo LE LARGE EN DUO En septembre, Eymeric et Enzo Maiffredy appareilleront du port d’Arcachon pour un voyage en mer d’un an. Le père marin et son fils collégien vont traverser l’Atlantique et découvrir, d’escale en escale, des solutions innovantes pour réduire la pollution plastique. Texte & photos Armelle Hervieu

L’

aventure « Save the ocean project », Eymeric et Enzo l’ont pensée à deux. Ce tour de l’Atlantique à la voile, à la recherche de solutions écologiques de lutte contre le plastique, c’est d’abord le père qui l’a voulu avant d’embarquer son fils dans son rêve. Eymeric Maiffredy navigue depuis tout petit sur le bassin d’Arcachon mais c’est en 2011 qu’il effectue sa première transat à partir des Canaries. Il embarque à bord d’Arawak, un monocoque de 13 mètres dont il tombe littéralement amoureux. À l’arrivée aux Antilles, l’Oceanis 440 est mis en vente. Eymeric l’achète à crédit sur dix ans et revient à Arcachon avec.

“LA LUTTE CONTRE LE PLASTIQUE EST UNE ÉVIDENCE”

→ À la recherche d’innovations Depuis, Arawak est son ami. Il est de tous ses projets, de toutes ses aventures. Il est aussi son quotidien et son gagne-pain. Avec lui, il propose des balades à la voile sur le Bassin et des nuits en Airbnb. Ce bateau, Eymeric le connait par cœur, suffisamment pour passer une année entière en mer avec son fils Enzo. L’adolescent de 14 ans s’est d’abord rebiffé. « Quand papa m’a parlé de ce projet, je voulais rester à Arcachon avec les copains. » Puis, finalement, le confinement aidant, le

garçon s’est dit que ce serait bien d’aller à la rencontre d’autres peuples, d’autres cultures. Père et fils ont envie d’une aventure qui ait du sens à leurs yeux, qui leur permette d’apprendre tout en portant un message. « L’idée de la lutte contre la pollution plastique était une évidence. Depuis que je navigue, j’en ai trop vu sur l’eau. Le plastique est partout. Même dans notre assiette. On mange l’équivalent d’une carte de crédit par semaine. » L’idée avec ce voyage sera d’aller à la rencontre de ceux qui innovent. « Je suis sûr qu’au Sénégal, au Cap-Vert et ailleurs, on trouvera des gens qui développent des idées nouvelles », espère Enzo. → Voyage initiatique pour le père et le fils Les escales sont déjà fixées : Canaries, Sénégal, Cap-Vert, Martinique, Guadeloupe,

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Dominique et Canada pour terminer. Mais les Maiffredy se réservent le droit de greffer d’autres escales à leur programme. « Ce sera un voyage initiatique pour nous deux. Surtout pour Enzo dont c’est la première transat », confie le père. Si Enzo ne redoute pas la mer, il craint un peu l’ennui mais plus que tout le manque de contact avec ses amis et la déconnexion numérique. « J’espère quand même garder un lien avec la classe et pourquoi pas même un partenariat pour leur faire partager ce que je vis. » Les professeurs du collège Marie Bartette, où il est scolarisé en 4e, sont à fond derrière le projet. « Ils me disent que je vais vivre quelque chose d’énorme. Je ne me rends pas trop compte pour le moment. » Pour communiquer sur leur voyage, leurs rencontres et tout ce qu’ils apprendront, Eymeric et Enzo ont créé un site web et ouvert des comptes sur les principaux réseaux sociaux. D’ici leur départ, les Maiffredy sont ouverts à tout échange autour de leur projet. Ceux qui le souhaitent peuvent même venir les rencontrer sur Arawak. Les partenaires logistiques ou financiers sont aussi les bienvenus !


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LA MER • Dubourdieu

Dubourdieu 1800 LES GARDIENS

D’UN SAVOIR-FAIRE ANCESTRAL Rencontre, à Gujan, avec les artisans du plus vieux chantier français où l’on construit des bateaux entièrement en bois, désormais à moteur, depuis la Révolution française. Texte & photos Armelle Hervieu (sauf mention)

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e qui frappe lorsqu’on pénètre à l’intérieur du chantier Dubourdieu, c’est d’abord l’odeur chaude du bois. Le bois qui est partout dans cette maison labellisée Entreprise du patrimoine vivant (EPV). Des membrures des navires jusqu’au moindre détail de leurs ponts, tout ici n’est que noblesse. Fruit de cette matière naturelle que la main de l’homme façonne entièrement. Ce qui frappe encore, ce sont les hommes qui y travaillent, chacun de leur côté mais tous ensemble. Ils font œuvre commune. De la feuille blanche initiale jusqu’au départ du navire, ils sont de toutes les tâches. Main dans la main, ils taillent, poncent, assemblent, façonnent… Les gars de Dubourdieu, le chef Benjamin, dit Kador, Florent son second, Guillaume, Nicolas, David, Yann, Arthur… composent à eux tous un orchestre. Menuisier, charpentier ou les deux, ils jouent la plus belle des partitions. Conscients d’exercer un métier précieux dans un lieu unique. « Les bateaux que l’on construit ici me font rêver, confie Florent, charpentier poète. C’est assez magique de les voir pousser, jour après jour, pièce après pièce. » Kador, le chef, qui a été formé par les anciens du chantier Dubourdieu aujourd’hui partis à la retraite, n’a aucun doute sur le fait de diriger le plus beau des endroits pour qui aime la construction de bateaux en bois. « Ce chantier, c’est l’excellence. On

est les seuls à faire ça en France. Les seuls à construire des bateaux de plaisance intégralement en bois, de la coque aux finitions. » → Une meute, une tribu… une famille en somme Des bateaux de luxe en somme car le vrai luxe est une affaire de savoir-faire, n’estce pas ? Et de savoir-faire, ces gars-là n’en manquent pas ! Tous sont issus des meilleures formations françaises de menuiserie et charpente marine et, parmi eux, seuls les meilleurs ont été sélectionnés. Betty Martin, qui dirige le chantier depuis vingt-et-un ans avec son mari Emmanuel, l’assure : « On garde et on forme les jeunes qui ont une vraie

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motivation et un truc en plus dans les mains. » Employés et patrons de Dubourdieu 1800 partagent une même passion pour cette entreprise âgée de plus de 200 ans. « Lorsque nous avons repris le chantier à Jean-Pierre Dubourdieu, 6e génération de Dubourdieu à le diriger, nous avions conscience de la beauté de l’héritage et de la nécessité de le préserver. Ce savoir-faire ancestral nous est si cher. Il n’a pas de prix. » La maison Dubourdieu fonctionne un peu comme une famille au sein de laquelle il y aurait beaucoup de fils. « Je les appelle la tribu, la bande, la meute. Je vais les voir tous les jours et, régulièrement, le matin, j’amène les chocolatines. Il sont soudés. Ils bossent en harmonie. Il le faut quand on travaille des mois durant sur un navire. » La cohésion des orfèvres, c’est peut-être ça d’ailleurs le secret de ces bateaux tous plus beaux les uns que les autres. Trois par an seulement, tous cousus main, sortent chaque année du chantier. Ils ont été dessinés sur mesure pour chacun des clients. Ils ont été pensés et réalisés pour répondre au plus près, au plus juste à leurs attentes. Et, en ces drôles de temps d’épidémie, les clients, on les comprend, n’ont jamais été aussi nombreux à désirer « un Dubourdieu », magnifique espace de liberté, parangon de beauté. — dubourdieu.fr boat@dubourdieu.fr 05 56 66 00 55


© Dubourdieu 1800

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OFFREZ-VOUS UN DUBOURDIEU LE TEMPS D’UNE JOURNÉE

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Savez-vous que l’on peut aussi louer un bateau Dubourdieu ? Eh oui, le rêve est possible le temps d’une journée ou d’une demi-journée sur le Bassin. Tous les types de bateaux construits par le chantier ou presque sont disponibles à la location. L’été, dix d’entre eux vous attendent amarrés au ponton 11 du port d’Arcachon : du Classic express à la traditionnelle pinasse en passant par l’emblématique Picnic Sport… La maison Dubourdieu, Betty Martin et sa fille, s’occupent de tout pour vous. Toutes les prestations gastronomiques sont possibles à bord. Le tout servi évidemment dans le plus bel apparat : porcelaine, verres en cristal et nappe en tissu.

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LA MER • Rencontre

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Elle est libre

DELIA On ne va pas se mentir. Il y a des reportages plus sexy que d’autres. Aller en mer chasser le poisson avec Delia Bernardi, seule pêcheuse au filet du Bassin, c’était vraiment canon. Texte & photos Armelle Hervieu

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LA MER • Rencontre

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endez-vous travée 16, port d’Arcachon. C’est là qu’est amarré le Vieux Jojo II. Second du genre car Delia vient d’en changer. Le Vieux Jojo, premier du nom, se faisait vieux. Le nouveau a gardé l’appellation d’origine, trace de filiation. « Jojo, c’est mon père Joël. Pêcheur lui aussi. C’est avec lui que j’ai débuté. » Parmi les quatre enfants Bernardi, pas un seul n’a échappé à la pêche. Les deux frères et la sœur de Delia la pratiquent eux aussi, mais aux coquillages. Delia est la seule à être tombée dans ces filets qui, depuis longtemps, la faisaient rêver. La jeune femme arrive sur le pont avec deux copains collés à ses baskets, Skippy et Mayreau, nom d’une île antillaise. Les deux canidés, un petit agité et une grande paisible, suivent la pêcheuse à la trace. Leur complicité est craquante. Delia chausse ses lunettes de soleil et enfile son pantalon de ciré bleu, comme ses yeux, qui sont peut-être verts à bien y réfléchir… Amarres larguées, cap sur un lieu de pêche tout proche, au large de la jetée SaintYves, un coin qui peut être poissonneux. → Jamais riche mais heureuse Sur le trajet, on en profite pour discuter. Delia me raconte qu’elle a toujours vou-

lu être pêcheuse même si son paternel aurait préféré une autre vie pour elle. Je l’interroge : « Que dirais-tu aux petites filles qui veulent faire comme toi ? » « Qu’elles ne seront jamais riches mais qu’elles seront heureuses ! répond la jeune femme, sourire radieux. J’aime ma vie. Je n’ai de compte à rendre à personne. Je gère mon emploi du temps. C’est une grande liberté. » Et Délia d’ajouter : « Quand je pars travailler, je suis

“JE PRENDS CE QUE LE BASSIN ME DONNE” face à mon Bassin. Je prends ce qu’il veut bien me donner, sinon on verra demain. » Qu’elle est belle cette philosophie ! Mais, attention, pas de fantasmes, c’est parfois rude. La pêche, parabole de l’existence, fait côtoyer de grands hauts et des bas abyssaux. « Quand je remonte un filet rempli de poissons, je suis la plus heureuse du monde. Quand il est vide, j’ai envie de pleurer », confie celle qui a fait le choix de

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vivre sa passion, sans concession. Parfois, Delia ne peut pas acheter un McDo à ses deux minots. « Il faut être très économe. Il y a des périodes glorieuses et d’autres très creuses. » Nous voici arrivées sur le lieu de pêche. Delia largue l’un après l’autre ses trois filets tournants. Elle les pose en rond, comme pour dessiner un escargot dans l’eau. L’objectif est d’y piéger le poisson. C’est un moment délicat. Il faut faire attention qu’aucun plaisancier ne passe dessus avant qu’ils plongent. Un filet, c’est 1 000 euros… Il s’agit ensuite de ne pas trop tarder pour les récupérer. Histoire que les poissons capturés ne se fassent pas dévorer par d’autres plus gros. → Pêcher moins mais vendre mieux Delia noue ses cheveux dorés, enfile une paire de gants et remonte patiemment la maille. Skippy et Mayreau observent le spectacle. Le premier filet est presque vide. La jeune femme fait grise mine. Au second, c’est bon ! Il y a quantité de poissons. Et de belles bêtes ! Delia s’exclame à chaque fois qu’un corps frétillant sort de l’eau : « Un bar ! Une dorade royale ! Une marbrée ! Un maigre ! » Elle a retrouvé le sourire. C’est beau une femme pêcheuse


“LE FILET C’EST COMPLIQUÉ ET ­PASSIONNANT” qui est heureuse. Cela fait dix ans que Delia est installée mais un an seulement qu’elle pratique le filet. Avant, elle ramassait la palourde. « C’est de la cueillette alors que le filet, c’est excitant. C’est compliqué. C’est passionnant. » Il y a tant de choses qui rentrent en compte, nous dit-elle : les fonds, les espèces, les techniques, les saisons, la Lune… « J’ai un grand respect pour le poisson. La dorade royale me passionne. C’est un poisson hyper intelligent. Ce n’est pas évident d’arriver à la piéger. » Retour au port. Démaillage des poissons. Ils seront vendus le lendemain ou le surlendemain sans intermédiaire. Comme d’autres sur le Bassin, Delia a fait le choix de la vente en direct. Un choix de cœur et de raison, pour la préservation de la ressource et pour un revenu décent. « Je pêche moins mais je vends mieux. C’est ce qui me permet de survivre tout en voyant mes enfants grandir. » Chapeau Delia.

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LA MER • Beacher

B eacher DES BATEAUX À VIVRE SUR LE BASSIN & AILLEURS Créée en 2000 par Fabrice Duffour, la marque Beacher est dirigée depuis 2018 par un trio d’associés décidés à conserver les valeurs de ce bateau devenu iconique sur le Bassin mais qui a, aussi, vocation à s’exporter. Texte Armelle Hervieu Photos Beacher (sauf mentions)

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u haut de ses jeunes 21 ans, la marque Beacher bénéficie d’une très belle notoriété sur le bassin d’Arcachon. Conçus comme des robes de haute couture, absolument sur mesure, ses bateaux épousent avec justesse et noblesse les contours du programme de navigation typique de notre plan d’eau :

balade, déjeuner sur l’eau, farniente, beachage (échouage sur une plage), baignade… « Les bateaux Beacher sont fondamentalement faits pour le plaisir. Tout y est facilité et pensé pour le bienêtre des clients : le poste de navigation, les déplacements sur le pont, l’ouverture du balcon avant pour descendre facilement

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sur la plage, le bain de soleil géant pour bronzer confortablement… », cite pêlemêle Éric Delas, qui a repris l’entreprise il y a trois ans aux côtés de Christine Beynel et Georges Zeline. Le trio d’associés a eu le coup de foudre pour la marque et s’est engagé dans l’aventure Beacher pour défendre un certain art


© Armelle Hervieu

→ Un Beacher à Maurice, un autre à Bora Bora… L’ancrage local est tout simplement lié à la fabrication des bateaux qui sont tous façonnés à 100 % par des artisans du Bassin. « Nous sommes fiers de leur travail et ils sont fiers de travailler pour Beacher. » La convivialité, c’est l’esprit de famille qui règne entre les propriétaires de Beacher. Sa meilleure illustration est le « Happy Beach », rassemblement de tous les bateaux Beacher organisé plage Pereire tous les deux ans. La proximité se matérialise dans les liens que cultive l’entreprise avec ses clients. Un exemple : un client qui ne se sentait pas trop à l’aise aux manettes de son ! beacher-nautique.com ericdelas@beachernautique.com 06 98 64 36 15

© Vincent Brossault

© Armelle Hervieu

de vivre qui rime souvent avec passion. « C’est touchant de constater à quel point un grand nombre de propriétaires de bateaux Beacher y sont très attachés. L’un d’eux m’a confié, lors de la mise à l’eau de son bateau, avoir depuis longtemps l’ambition de s’offrir un jour le bateau de ses rêves, un Beacher. Son rêve se réalisait ce jour-là », se remémore le président Éric Delas. Si Beacher possède une telle aura sur le Bassin, c’est probablement lié aux qualités intrinsèques des cinq modèles de sa gamme mais aussi aux valeurs de la marque. Ces valeurs, les associés de Beacher ont décidé de les reprendre à leur compte et même de les amplifier. Éric Delas les résume : ancrage local, convivialité, proximité et recherche de l’excellence.

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nouveau bateau s’est vu offrir une formation au pilotage. Un autre qui voulait en savoir plus sur l’électronique du bord a bénéficié de cours particuliers gratuits… Enfin, la recherche de l’excellence, c’est le soin particulier apporté à chaque détail lors de la fabrication. Ces valeurs fondamentales, les repreneurs de Beacher estiment qu’elles ont vocation à être exportées. « Nous développons notre réseau de distribution. Le Bassin restera le berceau de la marque Beacher mais nos bateaux sont faits pour naviguer sur tous les plans d’eau et dans toutes les conditions météo », insiste Éric Delas, qui envisage un développement notamment sur l’arc méditerranéen. Actuellement, quelques bateaux de la marque Beacher naviguent déjà à Saint-Tropez, Port Cros, Empuria et même aux Antilles, à Maurice et Bora Bora… De quoi doublement rêver !


LA MER • AC Yachting

AC YACHTING JEAN DUFFOUR EN PINCE POUR LES BATEAUX DE CARACTÈRE Jean Duffour est un professionnel du nautisme aguerri. AC Yachting, l’enseigne qu’il a créée en 2013 sur le port d’Arcachon, est le fruit de son expérience et de sa passion pour les bateaux à voile et à moteur. Les unités qu’il commercialise, toutes choisies pour leurs qualités marines, correspondent chacune à un programme de navigation précis. Texte Armelle Hervieu Photos AC Yachting (sauf mentions)

Quand j’arrive dans un port, je ne peux m’empêcher d’aller voir les bateaux ! » Idem quand il est sur l’eau, Jean Duffour passe son temps à regarder les bateaux, leur ligne, le sillage qu’ils laissent dans la mer. Ils sont pour lui synonymes d’évasion, promesses d’un ailleurs, passeports pour la liberté.

Cet amour immense, né d’une enfance bercée par les navigations à bord du voilier de 17 mètres de ses parents, ne s’épuise jamais. Il a été le moteur de sa vie et continue de faire battre son cœur aujourd’hui. Après avoir vendu pendant près de trente ans toutes les marques de bateaux possibles, Jean Duffour a décidé

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de se concentrer sur ses préférées. « Je ne voulais plus être un vendeur de voitures, qui vend ce qu’il a sur le parking. Je veux proposer à mes clients des bateaux à vivre et à naviguer et dont je sais qu’ils leur correspondront. » L’entrepreneur a ainsi décidé de se concentrer sur quatre marques. Des marques qui sont des références


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de l’île de Ré, lui aussi est parfaitement adapté au Bassin. AC Yachting en vend trois modèles de 23, 27 ou 35 pieds. « Leur ligne est différente de celle du Beacher. Plus classique, plus traditionnelle mais non moins efficace. » Enfin, pour les adeptes des unités plus légères, ACY vend aussi

d’authenticité et de qualité. Côté voiliers, Jean Duffour a fait le choix de proposer les trois modèles de catamaran de Nautitech : 40, 46 et 50 pieds tous vendus dans des versions différentes et adaptées aux besoins et au goûts de leurs propriétaires. « J’ai arrêté de vendre des monocoques car on fait aujourd’hui des catamarans très marins, qui permettent d’affronter le large dans un volume deux fois plus habitable. » Beaucoup des clients d’AC Yachting qui investissent dans ce type de voilier le font justement pour voyager et vivre à bord. → « Le Beacher, je l’ai vu naître et grandir » Côté bateaux à moteur, Jean Duffour a sélectionné trois marques qui collent chacune à des exigences et/ou des budgets différents. Le Beacher tout d’abord, et évidemment ! Car il est le bateau dessiné par et avec son frère, Fabrice Duffour, et il est le bateau idéal pour naviguer sur le Bassin et passer des journées à profiter de notre plan d’eau.

« C’est un bateau parfaitement adapté à notre région. Je suis très attaché à lui. Je l’ai vu naître et grandir. Il n’y a pas de meilleur bateau pour vivre une journée sur l’eau. » Grande table à manger qui peut accueillir jusqu’à 8 personnes, bain de soleil immense à l’avant, plateforme arrière monumentale… ce n’est pas pour rien que le Beacher est le plus utilisé de tous les bateaux du Bassin. « En moyenne, les propriétaires de bateaux ici sortent 25 heures par an. Ceux qui ont un Beacher sortent 35 heures », insiste Jean Duffour. Pourquoi ? Parce que le Beacher a trois journées en une. « Le matin, le père ou le grand-père sort pêcher avec lui. Le midi, toute la famille va déjeuner sur l’eau à bord et, le soir, ce sont les enfants qui sortent en mer avec leurs copains. » Autre marque sélectionnée par Jean Duffour, le Rhéa. Lui aussi, un bateau de caractère. Venu

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des BSC, des semi-rigides italiens haut de gamme qui permettent d’embarquer jusqu’à 18 passagers. Jean Duffour est plus épanoui que jamais aujourd’hui dans sa vie professionnelle. D’une part, parce qu’il vend les bateaux qu’il aime mais aussi car il travaille aux côtés de la femme qu’il aime. Julie Duffour épaule son mari depuis les débuts d’AC Yachting. « Elle est toujours de bon conseil. Elle gère tout le volet administratif et a un formidable contact avec les clients », appuie son époux en la couvant des yeux. ! 14, rue du Capitaine Allègre, 33120 Arcachon 05 56 22 69 10 ac-yachting.com contact@ ac-yachting.com


DOSSIER • Activités insolites

Dossier réalisé par Armelle Hervieu, Patrice Bouscarrut & Patrice Hauser

ACTIVITÉS INSOLITES

© Patrice Hauser

Pour sortir de votre routine baignade-bronzette-barbecuedégustation d’huîtres, voici une sélection d’activités originales à faire sur le bassin d’Arcachon.

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DOSSIER • Activités insolites

S’ÉVADER AVEC LES GONDOLIERS DE LA LEYRE

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On n’est pas à Venise mais nous aussi avons nos gondoliers. Ou presque. Yannick et Guillaume de Lou Batel’Eyre sont deux charmants rameurs qui vous proposent de vous emmener, au gré des marées et à la force de leurs bras, sur les douces eaux de la Leyre, affluent naturel du Bassin, ou son delta aussi sauvage que méconnu. En fonction du flux et du reflux, en fonction aussi des conditions météo, vous longerez l’île de Malprat, vous vous frayerez un chemin sous les arbres de la rivière ou vous irez admirer le coucher de soleil dans le delta… Yannick et Guillaume seront là pour vous accompagner dans ce voyage insolite et partager avec vous leur amour de la nature et leurs connaissances de la faune et de la flore de ce biotope aussi fragile que précieux. AH Lou Batel’Eyre – 06 42 24 80 97

LE PLEIN D’HISTOIRE À COUPS DE PÉDALES

© Patrice Bouscarrut

Piraillan, Le Canon, L’Herbe… Marie Thibert propose des balades insolites sur la Presqu’île à bicyclette. Et si vous n’avez pas la vôtre, elle vous en fournit une. Elle dévoile au fil du périple ses coins secrets, mais aussi les petites et grandes histoires d’hier et d’aujourd’hui. Vous saurez tout sur la dynastie Lesca, dont Léon a marqué de son empreinte cette langue de terre. Marie vous lira aussi des récits, dont celle de la dernière gouvernante de la fameuse Villa algérienne. Et elle vous réserve bien d’autres surprises. PB Les Biclous du Bassin – 06 52 35 48 19

BALADES GOURMANDES & INSOLITES

© Patrice Bouscarrut

Une dégustation d’huîtres, café et Dunes blanches de chez Pascal. Les balades d’Alain Bossière, de Cap gourmand, ont toujours un parfum de gourmandise. Il vous fera découvrir le village insolite du Canon ou son Cap-Ferret secret. Alain propose ces « food tours » à pied, en vélo ou en bateau sur le Bassin. À découvrir aussi la balade des deux rives, entre océan et Bassin, avec des jeux, des énigmes qui pimentent ces moments inoubliables. Les entreprises sont aussi les bienvenues pour des séminaires gourmands sur mesure. PB Cap gourmand – 06 61 62 69 80 capgourmand.fr 088/180


PARACHU TISME FOCUS

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Du 100 % adrénaline ! Offrez-vous l’expérience de la chute libre depuis 4 000 mètres d’altitude : 50 secondes intenses au-dessus d’un des plus beaux panoramas de France. Puis une descente de plusieurs minutes sous voile au-dessus de la ville d’Arcachon. Avec un plus : Vertical t’air vous propose, en option, l’atterrissage sur la plage Pereire ou d’Eyrac ! Basé à l’aérodrome de La Testede-Buch, Vertical t’air dispose d’un emplacement idéal pour effectuer des sauts en tandem au-dessus du Bassin. Nicolas – multiple champion (France, Europe et monde) – dirige ce club qui propose aussi un saut en tandem pour les personnes handicapées (même lourdement). Comptez 270 ¤ en basse saison et 295 ¤ en haute saison (de mi-mai à mi-septembre) et 550 ¤ le « saut plage » (incluant une vidéo et des photos). PH Vertical t’air – 05 56 66 42 30 06 17 18 01 44

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© Arguin Sailing

DOSSIER • Activités insolites

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GLISSER À 20 NŒUDS SUR L’EAU SANS UN BRUIT La jeune société Arguin Sailing lancée en 2020 à Arcachon par Thierry Greibill permet de s’initier ou de se perfectionner dans la pratique de la navigation à la voile. Le marin dispose de deux bateaux qui correspondent à deux types de pratique différents et qui sont un peu comme le ying et le yang de la voile selon leur propriétaire. Il y a d’abord Black Pearl, catamaran de course, un extrême de 40 pieds, sorte de Formule 1 des mers qui permet d’atteindre des vitesses indécentes rien qu’à la voile. Les sensations sont fortes, grisantes même pour qui monte à bord. Papys, mamys et jeunes enfants, passez votre chemin, ce bateau n’est pas pour vous. Essayez plutôt le White Pearl, joli monocoque de 40 pieds lui aussi, un X43, particulièrement classe. Thierry le compare à une « belle limousine sportive mais tout confort ». Les petits et les personnes âgées sont ainsi bienvenus à son bord. Avec lui, toutes les navigations sont possibles. Intra ou extra-Bassin. Des plus courtes aux plus longues, avec ou sans nuit à bord. À vous de concocter votre voyage sur mesure avec Thierry. AH Arguin Sailing – 06 27 30 52 46

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DOSSIER • Activités insolites

BOEING PT17

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Pour les nostalgiques de l’Aéropostale et amateurs de romans de Saint-Exupéry, Byplane vous offre l’occasion de voler comme au bon vieux temps : le nez au vent et accompagné du doux ronronnement du moteur 7 cylindres en étoile du Boeing Stearman PT17 n°54 – sans doute l’un des plus beaux avions de collection du Bassin. Aux commandes : Antoine, commandant de bord sur long courrier, issu d’une famille baignant dans le milieu aéronautique depuis toujours. Au départ de l’aérodrome d’Andernos, vous pourrez opter pour l’une des quatre formules proposées : de 10 à 30 min pour des tarifs allant de 120 ¤ à 310 ¤. Le must étant un vol offrant l’intégralité des incontournables du Bassin (Delta de la Leyre, île aux Oiseaux, Arcachon, dune du Pilat et banc d’Arguin puis Cap-Ferret) + des évolutions de voltige, le tout immortalisé en vidéo (450 ¤). PH Byplane – 06 81 55 59 98 (Aurélie) byplane@hotmail.fr

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JOGGING CULTUREL À LA DÉCOUVERTE D’ARCACHON

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Chaussez les baskets et partez à la découverte de l’histoire et des paysages d’Arcachon avec Virginie Bernat, guide conférencière et pratiquante de la course à pied. La jeune femme vous propose une découverte de tous les quartiers de la ville en trottinant pour allier activité physique et intellectuelle. Départ de l’Aiguillon, course le long du front de mer, stop à Pereire pour évoquer les frères fondateurs de la station, petites foulées jusqu’en Ville d’hiver. Au final, avec ce sightrunning, Virginie vous offre un véritable panorama historique et dynamique ! AH Virginie Bernat – 06 64 94 83 04

UN GALOP SUR LE SABLE OU DANS LES BOIS

© Manon Lescarret

Amandine et le centre équestre d’Arcachon vous proposent, que vous soyez cavaliers confirmés ou débutants, de chevaucher l’une des montures du club et de partir à la découverte des paysages naturels du Bassin. Pour ceux qui ont le Galop 5 ou plus, et seulement à partir de la fin de l’été lorsque la plage sera désertée, il est possible de partir en balade sur le sable de Pereire et même de galoper. Sensations garanties lorsque votre monture est lancée à pleine vitesse avec ses copains du club. Tout le reste de l’année, et notamment quand il fait chaud en été, allez vous balader tranquillement à l’ombre, sous les arbres de la forêt des Camicas. Joli coin peu fréquenté de la ville d’Arcachon. Si la forêt de pins maritimes y occupe une place prépondérante, elle côtoie des boisements mixtes et des chênaies pures. Le chant des oiseaux y rythmera votre parcours. Déconnexion assurée ! AH Centre équestre d’Arcachon – 06 63 88 74 17

VISITE DE BUNKER

© Patrice Hauser

Dissimulés dans la végétation, tels des fantômes du passé, les bunkers de la batterie côtière de l’Éden au Pylasur-Mer surprendra le visiteur, non seulement par son caractère monumental qui contraste avec le lotissement de maison de vacances qui le jouxte, mais aussi par son état de conservation. Bâti sur la dune de Pissens, l’Ar 42H abrite près de quinze ouvrages bétonnés construits entre 1941 et 1943. Aujourd’hui encore, ces bunkers semi-enterrés bravent les années et les caprices du temps grâce à leur position en retrait de la plage, parfaitement à l’abri de l’érosion dunaire. Interdit d’accès au public, le site se découvre uniquement à l’occasion de visites guidées, animées et commentées par un membre de l’association Gramasa. Les mardis du 6/07 au 24/08 à 10 h. Durée de la visite : 1 h 45. Réservation obligatoire. PH Office du tourisme de La Teste-de-Buch – 05 56 54 63 14 info@tourisme-latestedebuch.fr VIVRE LE BASSIN


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SURVOL EN ULM

Au décollage de l’aérodrome de Villemarie/La Testede-Buch, Philippe, pilote chevronné, vous propose de survoler le Bassin en mode « grand air », à bord de son ULM pendulaire de dernière génération. Tarifs allant de 70 ¤ pour un survol de la dune du Pilat, du banc d’Arguin et des plages océanes (20 min) à 170 ¤ pour le tour complet du Bassin (45 min). Le vol le plus plébiscité étant le « sunset », au cours duquel vous pourrez assister au coucher du soleil dans son intégralité (de 130 à 295 ¤/de 20 à 45 min). Philippe propose également une formule d’initiation au pilotage avec un vol de 30 min en double commande. Horaires de vol : de 8 h 30 à 12 h 30 et de 16 h 30 au coucher du soleil, d’avril à novembre. PH ULM Évasion – 06 78 40 32 43 ulm.philippe@orange.fr

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DOSSIER • Activités insolites

SUR LES TRACES DES « PETITS MOUCHOIRS » Désolé Joël, j’espère que tu ne nous en voudras pas, on vend la mèche. Interrogé sur les lieux mythiques des Petits Mouchoirs, Joël Dupuch, alias Jean-Louis dans le film, avait répondu avec philosophie : « En cherchant un peu, ça permet de découvrir plein de coins d’ici. » Ce n’est pas faux, la Presqu’île recèle des petits trésors qui ne se dévoilent que quand on se promène sans but précis. Mais il faut bien avouer que beaucoup aimeraient bien faire une sorte de pèlerinage,

retrouver l’ambiance des scènes les plus marquantes du film de Guillaume Canet. D’ailleurs, on croise souvent des curieux aux endroits stratégiques, appareil photo en main. Ah ! La fameuse villa des Petits Mouchoirs ! Lovée dans les fameux « 44 hectares » au Cap-Ferret, elle se trouve dans l’un des quartiers les plus secrets de la Presqu’île. Des routes d’aiguilles de pin et de sable, des propriétaires qui aiment préserver à la fois la nature ­s auvage et

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Photos Patrice Bouscarrut

Pour la cabane de Jean-Louis/Joël Dupuch, ce n’est pas très difficile à trouver, elle est juste derrière ses fameux parcs de l’Impératrice, devant la plage, aux Jacquets. Là encore, attention à ne pas trop déranger, l’homme aime son prochain, la convivialité, mais il pèse tout de même 120 kilos. D’où aussi les précautions d’usage, en introduction, plus haut…

De jolis spots à découvrir Souvenez-vous. Quand le groupe arrive en bateau pour venir déguster des fruits de mer, c’est plus dur à reconnaître quand on n’est pas du coin. Il s’agit du port de Claouey, plus précisément la première cabane, chez Édouard. Le fameux passage du permis de bateau avec, aux commandes, Laurent Lafitte, alias Antoine, qui termine sa course sur le bitume, c’est facile. Il s’agit du débarcadère de Grand Piquey. Un très joli spot à découvrir et n’hésitez pas à remonter à pied plus au nord, le port ostréicole est pittoresque. Allez, vous voulez savoir où est l’autre villa, celle du deuxième opus, Nous finirons ensemble ? Pas facile à trouver celle-là. Elle n’est pas loin de la résidence Palomar, entre le Cap-Ferret et la Vigne, quelques villas plus au nord. Vous avez même un immense escalier qui mène sur la plage, à gauche de la résidence. Mais impossible de voir la villa sans prendre leur quiétude… Bref, ce n’est pas trop le lieu pour faire un selfie devant la porte d’entrée. En revanche, on peut très bien la distinguer depuis la conche du Mimbeau, à marée basse. Mais plus de dix ans après la sortie du film, la végétation a poussé pour conserver un peu d’intimité. Malgré cela, ça permet d’être suffisamment loin pour ne pas déranger les résidents et assez près pour dire « j’y étais ! ». En plus, c’est un coin extraordinaire qui mérite le détour.

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le bateau. Et la vraie maison de Marion Cotillard et Guillaume Canet ? C’est du côté de… Ah non, mais là, même sous la torture, on ne vous donnera pas le tuyau. Pourquoi les stars aiment s’installer ici ? C’est justement parce qu’on les laisse tranquilles. PB


La mémoire du bassin • Ski sur grépin

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A rcachon f p ca itale rancaise , du ski sur grépin

Qu’elles sont étonnantes ces images qui témoignent d’une époque où l ’on skiait à Arcachon ! Nous allons vous raconter cette drôle d ’histoire. Elle débute en 1938 par la création de la première piste de ski sur aiguilles de pin en France et se poursuit, jusqu’en 1970, avec la venue, sur le Bassin, de nombreux champions du patin. VIVRE LE BASSIN


La mémoire du bassin • Ski sur grépin

­ ésireux de développer une noud velle activité physique, reprend l’idée, émise quelque temps plus tôt par le polytechnicien bordelais Édouard Harlé, d’une piste des quatre saisons. Cette piste sera constituée de l’une des matières premières les plus abondantes dans les parages : les aiguilles de pin, aussi appelées le « grépin ». faut fouiller aux archives d’Arcachon pour comprendre que la saga de la glisse sur aiguilles de pin remonte bien avant 1938 sur le Bassin. « De tout temps, les petits Arcachonnais aimaient glisser sur les aiguilles de pin, juchés sur des engins fabriqués de bric et de broc », relevait ainsi en 1998 l’écrivaine Éliane Keller, elle-même enfant du pays. La presse locale du tout début du XXe siècle, l’Avenir d’Arcachon, témoigne même d’un premier événement officiel : « Aujourd’hui, 28 septembre 1912, vingt-deux amateurs (ces messieurs sont âgés de 8 à 15 ans) feront des courses

“Les petits Arcachonnais aimaient glisser sur les aiguilles” de toboggan du haut en bas de la grande dune. Toute une série d’épreuves aura lieu et des prix seront décernés aux vainqueurs. » Ces courses de toboggan, encore appelés traîneaux, vont connaître localement un grand succès mais pas la reconnaissance nationale dont va bénéficier la piste de ski créée en 1938 par le docteur Souterbicq. Il y avait alors beaucoup de familles et d’enfants à Arcachon. La ville était réputée sportive et saine du fait, notamment, de son air bienfaiteur aux effluves balsamiques. Le docteur Souterbicq,

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→ La « montagnette » haute de 60 mètres Le spot est vite choisi. Ce sera la grande dune de la Ville d’hiver, aussi appelée « montagnette ». Elle s’élève à 60 mètres et s’étend sur 250 mètres de longueur. De quoi s’adonner à toutes les disciplines du ski dont la pratique commence tout juste à émerger en France. Hiver comme été,


“Des skis faits de lattes de bois de clôture aux fixations maison” on chausse ainsi des patins très rudimentaires. Des skis faits de lattes de bois de clôture aux fixations maison en lanières de cuir. « Tout le monde pouvait participer. La piste était un lieu de mixité sociale où se retrouvaient tous les Arcachonnais, sans question de revenus », assure Jérôme Maitrot, président de l’association des Amis de la piste de ski sur aiguilles de pin d’Arcachon. L’APSAPA milite depuis 2017, année anniversaire des 150 ans de la création de la ville ­d’Arcachon,

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La mémoire du bassin • Ski sur grépin

pour la remise en service de cette piste de ski sur grépin. Sans succès pour le moment, ses détracteurs étant plus nombreux que ses promoteurs. La piste d’Arcachon, dite des quatre saisons, a pourtant connu de belles heures de gloire. Au plan sportif, elle fut reconnue nationalement. Elle accueillit, durant des années, une épreuve des championnats de France de ski, la seule à se courir sur aiguilles de pin ! De grands noms de la discipline sont venus s’y frotter. Le médaillé de bronze aux championnats du monde de

“La piste a accueilunli,e , durant des annépioesnn épreuve des chamnce de skatis” de Fra 1935, François Vignol, y a inventé le terme de « chasse-grépin », en référence au chasse-neige. La première grande championne du ski français, Lucienne ­S chmith-Couttet, est venue, en 1956, y faire la promotion du ski. La multi-médaillée Annie Famose y a skié toute jeune avant de revenir adulte. La légende raconte que l’étoile du ski français serait même tombée les fesses dans le grépin ! Plus récemment, Isabelle Mir, considérée comme la plus grande descendeuse de l’histoire du ski français, et Marielle Goitschel, ont aussi goûté au plaisir des aiguilles de pin.

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→ Skieurs en gare d’Arcachon… On aurait encore beaucoup de choses à vous raconter sur cette insolite piste mais vous risqueriez de vous lasser. Alors, juste une dernière anecdote pour finir sur ce lieu qui n’est désormais plus entretenu et fréquenté que par une poignée de nostalgiques et de jeunes passionnés. Elle nous a été confiée par Jérôme Maitrot, ardent défenseur de la réouverture de la piste. Imaginez-vous, dans la seconde moitié du XXe siècle, les cocasses débarquements de skieurs boïens (du ski-club de la Cellulose du pin) en gare d’Arcachon, skis sur l’épaule, partant rejoindre à pied la grande dune de la Ville d’hiver pour s’y adonner à leur activité préférée… AH

“Francois Vignol y a inventé le terme de chasse-grépin”

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incontournable dans la région. Avec notamment des spots sur le Bassin déjà devenus mythiques. Parmi leurs petits trésors, la vidéo virale du Bassin vu du ciel lors du premier confinement sans aucune présence humaine. Et que dire de la toute nouvelle vidéo de promotion du val de Leyre complètement décalée et hilarante ! Mais avant de poser ses valises à Lanton, Patrice Hauser aura parcouru le monde, appareil photo en main. « Je suis un nomade et je me suis converti à la photo de voyage », explique Patrice. En dix ans, il aura fait des reportages dans 2500 hôtels sur la planète. Dans son bureau, on retrouve encore cet esprit d’évasion, de parfum d’Afrique, et même quelques reliques comme ce vieux boîtier Canon pro qui n’aura pas aimé un bain forcé lors d’un reportage. « Je ne suis pas un photographe d’art, explique Patrice, je me définis plutôt comme un illustrateur et je ne suis pas un geek de la retouche. Un pro arrivera toujours à se démerder sur un sujet, c’est la différence avec un

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l est des hommes qui ont la chance de vivre de leur passion. Pour Patrice Hauser, c’était la photographie et l’aviation. Il aura réussi les deux. Pourtant, ça commençait mal. À 16 ans, sans bac en poche, il s’engage dans la marine et devient apprenti en mécanique navale. Il en sortira quelques années plus tard au manche d’avions de chasse Super-Étendard, gravissant les échelons de simple matelot à officier de marine. Puis il reprend les études, un DESS de sociologie, pour ensuite devenir journaliste. Aujourd’hui installé à Lanton, il a monté Midi Prod, une boîte d’audiovisuel, avec sa femme, Odile Arboles-Souchon, à la réalisation. Odile est tout simplement vice-championne du monde de plongeon. Presque normal dans cette famille… Chacun a déjà eu mille vies et ne fait rien comme tout le monde. Entre les images sublimes de Patrice, les montages au cordeau d’Odile, Midi Prod a su s’imposer comme un acteur

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Baroudeur des airs

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“JE SUIS UN NOMADE CONVERTI À LA PHOTOGRAPHIE” amateur. Il faut bien connaître son matériel, mais ce n’est qu’un outil. » Reste que ce baroudeur des airs s’est aussi spécialisé, logiquement, dans les photos aériennes. À bord d’un avion, mais aussi aux commandes de drones, qu’il pilote comme un aéronef. « Nous avons une grosse demande pour les images de drone, souligne Patrice Hauser. La législation est en train de changer, beaucoup d’amateurs se lancent dans ce secteur, mais il y a une méconnaissance de la réglementation. » Entre les autorisations à la base de Cazaux, auprès des aéroclubs et de la préfecture… il faut montrer patte blanche. Mais le résultat est époustouflant. Patrice Hauser nous propose ici un voyage vu d’en haut, souvent au bord de l’abstraction. Retenez votre souffle et bon vol. Patrice Bouscarrut — www.midiprod.com


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© Patrice Bouscarut


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© Patrice Hauser

© Patrice Hauser

Shooting du fantastique biplan d'Antoine Chabbert basé à Andernos

Un coeur éphémère en nord du banc d'Arguin en 2014 106/180


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La Dune du Pilat vierge de traces pendant le confinement de mars 2020

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Contrastes entre la vase et l'eau ferrugineuse des esteys du delta de la Leyre

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Seul au monde, un voilier "beaché" au milieu du Bassin

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Seule au monde, une promeneuse au petit matin sur le Dune

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Lumière automnale sur l'île aux Oiseaux et les cabanes Tchanquées

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Les passes du Bassin à marée basse, avec la Dune en majesté

© Patrice Hauser

Méandres aux allures amazoniennes sur l'île aux Oiseaux

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Ostréiculteur à la marée sur le Banc d'Arguin

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Le village de l'Herbe au Cap-Ferret, avec l'océan en toile fond

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Le domaine de Certes et Graveyron et ses sentiers suspendus sur l'eau

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MODE & déco 4e partie

Une agence atypique L’ADN de l’agence immobilière Espaces atypiques, c’est « cultiver le pas de côté », ne pas faire comme tout le monde. Spécialisée dans les biens hors normes, elle n’a pour l’instant qu’une seule agence, à Arcachon. Pour aller à la rencontre de ses clients, du Pilat au Cap-Ferret, cet été, l’équipe se déplacera en combi Volkswagen entièrement aménagé. « C’est la toute première version du van, un T1 Split de 1974, avec la vague devant, s’enthousiasme Clément Kaufmann, le directeur de l’agence, c’était une camionnette de chantier, il aura fallu trois ans pour le restaurer. » Bureau, machine à café, réfrigérateur, il est enfin prêt pour accueillir les clients. « Et ils adorent, poursuit Clément Kaufmann, ils nous demandent souvent d’évaluer leurs biens dans le van, pour l’ambiance. » L’occasion pour Espaces atypiques de montrer que ce n’est pas seulement une agence à Arcachon mais bien celle de tout le Bassin. PB www.espaces-atypiques.com/arcachon-cap-ferret arcachon.cap.ferret@espaces-atypiques.com – 05 64 52 01 10

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© Atelier Shirley Lam

MODE & Déco • News

La Recyclette du Bassin, parce que rien ne se jette ! Sandrine Bordessoules a créé une marque et des produits qui lui ressemblent. La Recyclette du Bassin, c’est un concept qui affirme haut et fort que rien ne se jette (ou presque). Cela fait longtemps d’ailleurs que Sandrine et sa famille sont adeptes du zéro-déchet. C’est

donc très logiquement, dans la continuité de cette démarche, que Sandrine a eu l’idée, en 2019, de créer la Recyclette et de proposer des objets entièrement faits main et issus du recyclage et de la récupération. Cela n’empêche pas d’ailleurs ces objets d’être très beaux,

poétiques et touchants ! Ainsi, Sandrine convertit les palettes de bois en toises pour enfants, les planches en cabanes ostréicoles et les pneus en parapentes… Si vous ne nous croyez pas, allez donc voir (sur RDV) dans son atelier de La Hume ! AH

© Atelier Shirley Lam

© Atelier Shirley Lam

© Atelier Shirley Lam

“Beaux, poétiques et touchants”

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Mathilde Cardineau Décoration

LA DÉCO HAUTE COUTURE Mathilde Cardineau, c’est un nom. Mais c’est surtout une marque incarnée par un duo, Mathilde, la créatrice, et Laure de Fommervault, la cheffe de projets. Toutes deux proposent à leurs clients une décoration recherchée, aboutie et créative, où les genres, les matières et les couleurs se mélangent. Texte Armelle Hervieu Photos Mathilde Cardineau (sauf mentions)

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© Eliza d’Echallens

athilde et Laure aiment à dire qu’elles n’ont de limites que celles fixées par leurs clients. Les deux associées à la tête de l’agence Mathilde Cardineau Décoration sont passionnées et investies à fond dans chacun de leurs projets. Entre châteaux viti-

coles dans le Médoc ou à Saint-Émilion, maisons particulières à Bordeaux ou encore villas sur le bassin d’Arcachon, ces deux professionnelles aiment accompagner leurs clients pour créer des espaces à leur image. Pour Mathilde, formée en arts plastiques et arts appliqués, chaque élément de la décoration, contemporain ou chiné chez un antiquaire, doit répondre à l’autre, un dialogue s’installe et fait naître l’harmonie.

nos clients. Nous faisons très attention aux lieux, à l’environnement, au mode de vie et surtout à leurs attentes. » Avec une méthodologie bien affûtée, elles proposent une décoration haute couture et s’adaptent à tous types de projets.

→ Elles travaillent avec les meilleurs artisans, créateurs ou éditeurs Originaires de Bordeaux, Laure et Mathilde, amoureuses du Bassin, y sont installées depuis trois ans. Elles proposent à une clientèle exigeante un service de conseils et de réalisations de décoration entièrement personnalisée. Leur offre, éclectique sans jamais oublier l’approche fonctionnelle, est taillée sur mesure et répond à des conditions d’intemporalité. « Nous voulons une décoration qui s’inscrit dans le temps, pas juste une déco à la mode », insiste Mathilde. Et Laure renchérit : « Nous prenons le temps d’écouter

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­Soucieuse du détail, l’agence Mathilde Cardineau Décoration travaille en outre avec les meilleurs artisans et créateurs. « On donne le plus souvent la primeur à la fabrication française », conclut le tandem de décoratrices, qui, décidément, ne laisse rien au hasard. ! Instagram : mathildecardineau decoration mc@mathilde cardineau.com 06 64 80 44 88




MODE & Déco • News

Boutique éphémère

Laurie Morin, décoratrice d’intérieur, et Sandra Royer, conductrice de travaux, sont passionnées de maison et de déco. Une passion que ces deux professionnelles ont eu envie de partager avec les habitants du Bassin. Leurs métiers étant complémentaires et leurs connaissances techniques aussi, elles ont décidé de s’allier pour proposer des

ateliers de formation à la Cabane, atelier partagé gujanais de travail du bois. Le premier atelier a eu lieu en mars et les apprentis décorateurs ont fabriqué des claustras en bois avec les deux jeunes femmes. Depuis, Laurie et Sandra ont formé leurs élèves à la confection de cadres en bois et fleurs séchées puis de pots de fleurs. Le prochain atelier, en juillet,

La boutique éphémère l’Air iodé a ouvert ses portes en avril à Andernos-les-Bains. Animée par 5 créatrices du Sud-Ouest, cette boutique aux airs bohèmes propose une large palette de produits résolument dans l’air du temps : décorations bohèmes et florales, bijoux, chillwear pour femmes et hommes ou encore des savons naturels solides. Le concept ? Permettre à de jeunes créatrices du SudOuest, aux valeurs éthiques et responsables, de pouvoir partager leur art et leur savoir-faire. « Les gens adorent découvrir de nouvelles boutiques avec de jeunes créateurs, de l’artisanat local, où ils peuvent obtenir des créations sur mesure et échanger avec les créateurs », souligne Doriane, créatrice de Ô Mes Dames – vêtements. Idéalement située, à quelques pas de la jetée d’Andernos-les-Bains, cette boutique de 20 m2 accueillera jusqu’à la fin de l’année des bijoux, vêtements, objets de décoration et produits pour le corps, tous artisanaux ! AH

permettra d’apprendre à créer un tabouret. Tous les mois, les pros de la déco donneront ainsi rendez-vous aux habitants du Bassin pour des séances d’apprentissage et de partage de 3 heures à la Cabane, le tout pour 19 euros seulement ! Les inscriptions se font en ligne sur la page Facebook des ateliers déco de Laurie et Sandra. AH

© Caliweb

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Les ateliers déco de Laurie & Sandra

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H ome hôtel BIENVENUE CHEZ VOUS… Telle pourrait être la devise de cet hôtel de charme, tenu par Marie et Stéphane. Calme, discrétion et sérénité au programme lorsque vous déposez vos valises dans une des dix chambres que compte cette bâtisse typique, datant du XIXe siècle, idéalement située à 60 m de la plage et de la nouvelle jetée de la Croix des Marins. Texte & photos Karyn Juge (sauf mentions)

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© Home hôtel

et hôtel correspondait en tout point aux critères que Marie avait en tête. « Home en français veut dire maison. Extérieurement ça ressemble à une maison, en fait c’est une grosse maison d’hôtes dans laquelle on peut s’occuper des gens, être près d’eux ou discret selon les désirs des clients », précise Marie, qui auparavant en tenait déjà

! 8, allée de la Chapelle 33120 Arcachon Réception 05 56 83 38 53 Marie 06 77 24 65 66 © Home hôtel

une dans le Tarn. L’envie de Marie de revenir près de l’eau étant très forte, elle embarque Stéphane, natif d’Arcachon, dans son projet de continuer son activité au plus proche de l’océan. Dans un premier temps à Bordeaux, puis un concours de circonstances les mène jusqu’ici. Gros coup de cœur pour le duo ! Et c’est ainsi que, depuis la fin de l’année 2020, tous deux vous proposent un accueil familial et personnalisé, en restant à votre disposition, tout en étant discrets. La décoration unique et raffinée de chaque chambre, l’ambiance chaleureuse de l’hôtel Home, ainsi que le calme de son patio

­végétalisé, tout contribue à créer des moments inoubliables. Le petit plus de la maison est sa formule petit déjeuner, 100 % composé de produits cuisinés par Marie, adepte de pâtisserie et, surtout, de produits frais et issus d’artisans locaux. Du banana bread ou carrot cake au retour en enfance avec le pain perdu ou les crêpes, tout est fait maison. Stéphane se charge plus aisément de l’accueil des

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Stéphane 06 41 30 48 82

clients, métier tout nouveau pour lui, qui est un jeune retraité de la marine nationale. Et le bonus gourmand : l’hôtel vous propose au retour de la plage, sur réservation, une planche de charcuterie et fromage du Pays basque (direct de la ferme et de la maison Ospital) pour l’apéro. Home hôtel est l’adresse de charme à retenir pour votre prochain séjour sur le Bassin.


Déco • Ameublement écologique

ouis Reigniez L VEUT OUVRIR UNE USINE POUR UPCYCLER LE PLASTIQUE

Louis Reigniez, troisième génération d’Arésiens et fier de l’être, veut implanter sur le Bassin d’ici fin 2021 une usine Ocean One transformant le plastique non recyclable en plaques pour l’architecture, la décoration, l’ameublement… Texte & photos Armelle Hervieu (sauf mention)

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l voit les choses en grand, Louis. Du haut de ses 28 ans, il ne s’en cache pas : il a de l’ambition. À 16 ans déjà, il créait sa première entreprise. Broc Golf, avec laquelle il revendait en France les clubs trouvés dans les déchetteries anglaises. À 17 ans, Louis créait sa seconde boîte, Strictement 3, une marque de vêtement cette fois, reprenant et détournant le langage SMS. Strictement 3 (< 3) symbolisant, entre autres, le cœur… Pas très scolaire, le gamin vend ses tee-shirts en classe. De quoi faire hurler ses professeurs du lycée d’Andernos ! Il est sommé d’arrêter son commerce. Il se soumet, remettant à plus tard ses envies de grand business. Arésien de par son père et son grand-père et anglais de par sa mère, Louis choisit de poursuivre ses études post-bac en informatique et management de projet à Bristol. Depuis toujours, il veut « diriger une grosse entreprise ». Il choisit donc de faire ses stages dans des grosses sociétés pour voir la façon dont elles fonctionnent. Ce sera le labo pharmaceutique GSK et la banque Santander qui finit par l’embaucher. Mais, Louis ne se reconnaît pas dans ces deux univers sans pitié. « Dog eat dog », résume-t-il.

→ Des vagues de billes de plastique qui s’échouent sur la plage La révélation de sa vie, Louis Reigniez l’a, en avril 2019, en rentrant en vacances au pays. Plage du Grand Crohot, où il se balade avec ses parents, il

constate que le sol est jonché de billes de plastique. Des milliers de billes de plastique vierge, destinées à la fabrication d’objets, qui ont dû s’échapper d’un conteneur maritime. « Chaque vague qui s’échouait sur le rivage en ramenait des quantités. Je regardais ça dépité. Ma mère m’a dit que j’avais l’air déprimé. » Louis est atterré par cette pollution immense. « Je me suis dit que je devais agir, qu’on ne pouvait pas continuer comme ça. » À son retour en Angleterre, Louis veut tout savoir sur le plastique. Il cherche frénétiquement et décide de consacrer sa vie à lutter contre cette pollution. « J’ai trouvé mon but, mon chemin : passer mes journées à faire quelque chose qui a du sens. » Au grand dam de son manager chez Santander qui lui propose une augmentation et lui fait miroiter des primes, Louis démissionne de la banque et rentre en France.

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→ Fabriquer les objets de demain Louis a peu d’espoir quant à la diminution de la production de plastique. Il évoque même une hausse de 40 % dans les dix ans. Alors, il décide de s’attaquer au plastique qu’on ne recycle pas (les trois quarts de notre poubelle jaune) et qui finit soit enterré, soit incinéré, soit dans les océans. Ce plastique dont personne ne veut, le polystyrène, Louis pense qu’on peut l’upcycler : lui donner une seconde vie en le transformant en un produit plus beau. Grâce à deux copains qui l’aident dans sa phase test, il crée la marque de mobilier Diotis et fabrique une dizaine de tables réalisées avec des plaques achetées au Pays-Bas et faites de ce plastique qu’on ne recycle généralement pas. « Elles se sont très bien vendues. Les gens ont aimé cette matière. » Pour Louis, c’est le signe qu’il faut aller plus loin. Désormais, il veut produire lui-même ses propres plaques de plastique dans une usine qu’il compte ouvrir d’ici la fin de l’année sur le Bassin. « Je suis à la recherche d’un terrain pour m’implanter. » À terme, Louis voudrait même acheter le plastique sur place, aux intercommunalités du Bassin, pour le recycler en circuit court et ainsi éviter les ballets incessants de camions remplis de nos déchets. Le plastique recyclé ainsi en plaques comme il le fait en chauffant puis en pressant les restes de notre civilisation pétro-addict permettra, il l’espère, de fabriquer les objets et pourquoi pas les maisons de demain.


© Diotis

“IL FABRIQUE UNE DIZAINE DE TABLES AVEC DES PLAQUES DE PLASTIQUE NON RECYCLABLE”

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MODE • Clo

Boutique Clo TEMPLE DE LA MODE FÉMININE

C’est juste hier que ça s’est produit. Un changement de grande ampleur pour la petite boutique Clo a eu lieu en début d’année qui l’a fait devenir LA grande boutique. On ne peut pas la rater sur la place du marché de La Teste. Allons d’ailleurs repérer quelques pièces... Texte & photos Karyn Juge

→ Chaleur et convivialité C’est exactement ce qui est ressorti de mon premier contact avec Nathalie, la maman de la boutique, et Justine sa fille. Deux générations qui partagent l’amour de la mode, du style et de la convivialité. On prend le temps d’essayer une pièce sélectionnée par l’une des maîtresses du lieu, tout en profitant d’une conversation entre filles sur le canapé aussi lumineux que la décoration, raffinée et chaleureuse, de ce nouvel espace. Nathalie et Justine sont là pour vous conseiller au mieux telles des personal shoppers, tandis que Romy, la petite chienne aux yeux bleus, vous fera craquer. Au final, on repart avec un joli tote bag estampillé Clo rempli de pièces parfaites pour avoir davantage de style. → Une boutique, trois générations C’est en hommage à Claudine, la grandmère de Justine, que Nathalie (sa fille) a prénommé la boutique ainsi, à son ouverture en 2016. Le duo mère-fille, qui fonctionne à merveille, a l’envie commune de travailler ensemble ; ainsi Justine rejoint Nathalie en 2018. Succès assuré grâce à l’esprit de partage qu’elles ont en commun. Une complémentarité que l’on retrouve dans les vêtements ou la décoration cosy de ce lieu suspendu dans le temps.

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! Place du marché 2, rue François Legallais La Teste-de-Buch 06 03 69 79 62 06 14 85 48 14 boutiqueclo.fr Facebook boutique Clo Instagram boutique.clo

→ Des matières naturelles pour une démarche écoresponsable La mode, c’est aussi faire attention à ce que l’on porte dans tous les sens du terme. C’est pourquoi Nathalie et Justine tiennent à proposer un maximum de matières nobles, qui sont confortables à porter, et naturelles comme la gaze de coton, le lin… ou le cachemire pour les saisons plus froides. On retrouve sur les étagères et autres portants des marques comme Hod Paris, Not Shy, Indi&Cold, Five Jeans, Aquaverde, Charlie Joe, Maison Anje, Blendshe, SoCool.

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Nathalie et Justine donnent aussi leur chance aux jeunes créateurs locaux, en les mettant en avant. → Chut, ça crée par ici ! Nathalie et Justine évoluent constamment, pour preuve, la mise en ligne de leur boutique (boutiqueclo.fr) afin de faire plaisir à toutes leurs clientes, même celles de passage en vacances dans la région, qui pourront à distance se régaler de la sélection et des coups de cœur. La collection été met à l’honneur le tye & dye et les couleurs pastel. Il n’y a plus qu’à venir essayer !


MODE • Désir d’y voir

DEUX ARTISANES HABILLENT VOS YEUX Émilie et Géraldine sont installées à Andernos pour l’une, Arcachon pour l’autre. Toutes deux à la tête d’une boutique Désir d’y voir depuis 2017, elles se définissent comme des artisanes et se démarquent par leur savoir-faire. Réparer, customiser et même fabriquer de A à Z des lunettes, rien ne leur fait peur ! Texte Armelle Hervieu Photos Armelle Hervieu (Géraldine) & Patrice Hauser (Émilie)

Géraldine ! 12, boulevard de la Plage, 33120 Arcachon 05 57 16 29 50

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éraldine Dumont adore son métier. Depuis qu’elle a ouvert sa boutique Désir d’y voir à Arcachon, la jeune femme se régale. « J’aime ce travail. Il réunit le côté manuel, avec la fabrication et la restauration de lunettes, et le côté humain avec le relationnel clients qui requiert un peu de psychologie. » Géraldine, diplômée d’un BTS opticien lunetier et formée à l’artisanat lunetier, précise : « Les lunettes sont un objet intime. C’est le prolongement de la personne. Il faut savoir trouver la paire qui correspond à chaque personnalité. » Chez Désir d’y voir, la compétence prime. On ne peut ouvrir de magasin de la marque, créée

en 2011 à Mérignac par Damien Miglietta et Ambre Garcia, que si on est à la fois professionnel de santé diplômé et en mesure de procéder au façonnage complet de lunettes. « C’est ce qui fait notre spécificité car on ne forme plus les opticiens au façonnage de lunettes depuis 1997 », explique Géraldine qui peut partir d’une feuille blanche et créer une paire de lunettes comme le souhaite son ou sa client(e). « Toutes les matières sont possibles et toutes les formes, dans la mesure où elles collent avec la correction préconisée. Car ici on adapte la monture en fonction de la correction prescrite par l’ophtalmologue. » Coquilles d’huîtres, tissu,

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morceau de ballon de rugby ou de crosse de hockey… Géraldine peut tout travailler ! Autre atout de l’artisan lunetier, son aptitude à réparer ou ajuster toutes les lunettes. Ce que fait souvent Géraldine. « Régulièrement, je règle des lunettes sur des clients qui n’ont pas fait leur équipement chez moi. » Quand les lunettes sont fatiguées, Géraldine peut aussi leur donner une seconde vie. Enfin, on trouve dans sa boutique quantité de lunettes de créateurs, toutes des coups de cœur, choisies à la fois pour leur qualité et leur esthétisme particulier. Parmi les marques proposées : Nathalie Blanc ou Matttew pour laquelle elle a l’exclusivité.


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ous ne pouvez pas la manquer ! La boutique d’Émilie Berland, opticienne et artisan lunetier de talent, est située en plein centre-ville d’Andernos, entre les deux rues piétonnes, boulevard de la République. Cette passionnée d’optique et de travail manuel a su saisir sa chance lorsque le fondateur de Désir d’y voir, Damien Miglietta, lui a proposé il y a quatre ans d’ouvrir une boutique de sa marque sur le Nord Bassin. « Nous partageons la même vision du métier et la même envie de l’exercer avec cœur. » Émilie a ainsi ouvert sa boutique Désir d’y voir en mai 2017. Depuis, sa clientèle ne cesse de s’étoffer.

Le bouche-à-oreille fonctionne à plein et ses clients sont sa meilleure publicité. « Il arrive souvent qu’ils se fassent arrêter en pleine rue pour savoir qui leur a fait leurs lunettes ! », s’amuse Émilie Berland. Après avoir travaillé pendant près de quinze ans pour différentes enseignes en tant qu’opticienne, la jeune femme ne voulait plus être une « simple vendeuse de lunettes ». Elle souhaitait « retrouver les fondamentaux du métier » : le travail du verre d’abord mais aussi le temps nécessaire pour offrir un conseil de qualité. Désormais, chez Émilie, les clients peuvent même participer au montage de leurs lunettes ! L’opticienne artisane sait tout

faire toute seule. En plus de travailler les verres, elle fabrique et répare aussi les montures. « C’est génial de partir d’un bout de plaque d’acétate et d’arriver à des lunettes », s’enthousiasme celle qui utilise régulièrement les ressources naturelles du Bassin pour créer : sable, nacre d’huîtres, fleur de mimosa… Ses services de qualité, Émilie veut les rendre accessibles à tous. Alors, elle propose des marques de créateurs français tels qu’Emmanuel Khan, Sabine Be ou Pierre Eyewear mais aussi des produits plus grand public comme Ray Ban ou Persol. N’ayez donc pas peur de pousser sa porte !

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Émilie ! 149, boulevard de la République, 33510 Andernosles-Bains 05 56 82 53 25


déco • Les 12 de Larros

DU VILLAGE OSTRÉICOLE À Gujan-Mestras, le très bel établissement hôtelier Les 12 de Larros est comme posé à fleur d’eau. Un point d’ancrage idéal pour découvrir le bassin en amoureux, entre amis ou en famille et une adresse où la notion d’hospitalité prend tout son sens ! Nous l’avons testé pour vous. Texte Émilie Dubrul Photos BOQA (sauf mentions)

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n séjour entouré d’eau, rythmé par les marées, une faune et une flore marine omniprésente et des panoramas à couper le souffle… Telle est la promesse de cette très belle résidence-hôtel inaugurée en octobre dernier. Un projet unique en son genre porté par deux familles du cru, amoureuses de leur territoire et épaulées par la crème des artisans et designers locaux. S’il a fallu attendre quatorze ans pour que l’établissement voit enfin le jour, le résul-

tat est à la hauteur de toutes les espérances ! Dans ces douze logis dotés d’une vue traversante « renversante », vous retrouverez tous les codes du confort de l’hôtellerie haut de gamme, l’originalité en plus. Ils sont situés à 5 min à pied de la gare SNCF de Gujan-Mestras qui est elle-même à 10 min de train du centre d’Arcachon et de la Ville d’hiver. Les voyageurs en deux-roues et amateurs de slow tourisme ne trouveront pas meilleur port d’attache pour explorer le Bassin.

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→ L’art de recevoir Parfaitement intégrés à l’architecture lacustre de ce petit port de Gujan-Mestras, Les 12 de Larros, tout de bois vêtus, réservent de belles surprises dans leurs intérieurs. Chaque gîte est en effet magnifiquement personnalisé par un street artist de renom (Rouge, Nasti, A-Mo, Mika Husser et autres Jean Rooble…), douze grands noms de l’art urbain ont ainsi « tatoué » en totale liberté chaque espace de vie. Un choix déco motivé par le métier d’Anne-Sophie Jean, sa


gérante et agent muraliste (street artistes). Après une journée les pieds dans le sable ou le long du sentier du littoral qui démarre au pied de votre logement, installez-vous confortablement sur la terrasse en surplomb d’une maline ostréicole, dans l’un des fauteuils Acapulco signés des Bordelais BOQA (les propriétaires ayant à cœur de mettre en avant le savoir-faire régional) et laissez-vous tenter par une douzaine d’huîtres des voisins, une certaine maison Laban… Anne-Sophie et Brice se feront également un plaisir de vous

faire profiter de leur carnet d’adresses locales et terriblement gourmandes, accessibles en quelques minutes à pied. Pour un réveil en douceur, n’hésitez pas à commander la veille le brunch 100 % bio des Toqués du Bassin. Et en attendant de profiter d’un sublime coucher de soleil sur fond de mer (photo réalisée sans filtre), une balade sur l’esplanade des ostréiculteurs aux cabanes colorées sera l’occasion de constater que les coquilles d’huîtres peuvent avoir une seconde vie dans les petits ports de pêche du Bassin.

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! Station de Gujan – Port de Larros 33470 Gujan-Mestras 06 99 75 94 74 contact@ les12delarros.com les12delarros.com


déco • Hôtel Côté Sable

Hôtel Côté Sable Bienvenue dans l’unique hôtel du Cap-Ferret ayant une vue imprenable sur le bassin d’Arcachon. Texte Lucas Lahargoue Photos DR

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rienté vers la place Walter Reinhard et la plage du centre, le Côté Sable porte bien son nom. Il a été bâti en 2007 par l’animateur-producteur Pascal Bataille qui en a fait un bel écrin quatre étoiles pour des vacances idéales sur le Bassin. L’édifice est habillé de bois brut et de couleurs claires. Il nous fait penser à une version contemporaine des cabanes d’ostréiculteurs que l’on rencontre partout ici au bord de l’eau. Les quinze chambres ont toutes soit un balcon, une terrasse ou un jardinet privé. Dans les parties communes, nous apercevons de nombreuses photographies avant d’apprendre que Pascal Bataille est un grand amateur du genre. Il expose sur les murs de l’hôtel des photographes connus ou plus confidentiels, en fonction de ses goûts et de ses rencontres. Quant au Spa by Clarins, il est ouvert aux clients de l’hôtel mais aussi aux visiteurs extérieurs. En plus des salles de soin, nous y découvrons un hammam et un jacuzzi. L’ensemble est propice au bien-être et à la plus grande

des relaxations. Sans parler des petits déjeuners que l’on déguste en terrasse ou dans le bar-salon de thé largement ouvert sur l’extérieur, emplacement idéal pour prendre la température d’une belle journée qui s’annonce. L’hôtel Côté Sable c’est un peu de tout ça : une atmosphère détendue, un cadre estival et un service d’excellent niveau. L’établissement devrait évoluer dans les mois qui viennent. Onze

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nouvelles chambres devraient être ajoutées d’ici 2022. Au restaurant, le chef et la carte viennent d'être renouvelés avec l’installation d’une table plus orientée sur l’Asie. Elle propose aux visiteurs du Cap-Ferret une solution de dîners un peu différente des autres restaurants alentour. Côté Sable assoit ainsi davantage son caractère de belle adresse aux pieds presque dans l’eau. hotel-cotesable.com


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MODE • Création testerine

AFFICHENT LEUR FIERTÉ D’ÊTRE D’ICI

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Jérémy, Adrien, Jimi et Damien, tous de grands gaillards joueurs de rugby, membres de l’équipe 1 du RCBA, ont créé, pour s’amuser mais aussi par fierté pour leur « pays », la marque Fils de Buch, une gamme de vêtements au style « identitaire, décontracté, bord de mer ». Texte Armelle Hervieu Photos Voir mentions

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© Coralie Terrée

MODE • Création testerine

© Coralie Terrée

“NOUS AVONS À CŒUR DE DÉFENDRE NOTRE PAYS”

© Coralie Terrée

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n n’ira pas leur chercher querelle ! Avec leurs collègues du Rugby club du bassin d’Arcachon, Damien, Jérémy, Jimi et Adrien ont déjà terrassé quelques belles équipes du championnat de Fédérale 1. Mais ce n’est pas sur ce terrain-là qu’ils veulent nous emmener aujourd’hui. Sur le port de La Teste, cœur battant de leur « pays », ces dieux du stade sont venus nous parler flocage et broderie. Ne rigolez pas. C’est sérieux un rugbyman qui se met à la mode. Et ces quatre-là ne rigolent pas quand il s’agit de faire l’éloge de ce bout de Bassin qui les a vus naître et/ou grandir. Jimi et Jérémy ont vu le jour ici, à l’hôpital de La Teste pour l’un, à la clinique d’Arcachon pour l’autre. Ils ne quitteraient pour rien au monde leur petit paradis. « On a tout ici. Les paysages, la bringue, le rugby, les copains », résume, Jimi DarosDucourneau, le plus jeune de la bande. « C’est parce qu’on est fiers d’appartenir à cette région et de porter ses valeurs que l’on a créé Fils de Buch. Notre pays est

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→ Fille de Buch, ça marche aussi Les collections, qui changent chaque année, sont très simples, toujours composées de la casquette et des sweaters. Partant du principe qu’ils ne sont pas stylistes, les Fils de Buch font uniquement floquer ou broder les vêtements qu’ils achètent en Angleterre. La gamme se décline au féminin avec « Fille de Buch » pour celles qui le souhaitent et aussi en taille enfant. Le modèle associatif et le mode de vente, encore très artisanal, pourrait évoluer vers l’entrepreneuriat. C’est en tout cas ce que souhaite Jérémy qui veut « que la marque dure » et pourquoi pas la faire évoluer en collaborant avec des artistes et des artisans du cru et ainsi créer des « goodies » en bois et autres accessoires.

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→ À l’origine est le RCBA Pourquoi Fils de Buch ? Pour la fierté d’être du pays donc, et puis aussi bien sûr pour le jeu de mots. Notre langage châtié nous empêchera d’en évoquer ici l’origine mais nous sommes certains que vous l’aurez devinée ! « C’est juste un pied de nez. C’est du second degré. De l’humour rugby, un peu moqueur quoi… », s’amuse Jérémy Hirigoyenberry, qui n’a de basque que le nom et quelques origines sûrement. C’est par et pour le RCBA qu’est né Fils de Buch. Au départ, il s’agissait uniquement du nom de l’association créée en 2015 pour développer les animations et les voyages dont bénéficient les membres des deux équipes 1 et 2. Puis est venue l’idée de faire fabriquer une casquette Fils de Buch dont les bénéfices de la vente pourraient aider à financer les balades des sportifs (Barcelone, Lisbonne, Palma de Majorque et Malaga…). La casquette s’est si bien vendue, auprès des membres du club et au-delà, que « le comité de pilotage » de Fils de Buch a décidé de réitérer. « Chaque année, le nombre de ventes doublait, alors on a aussi fait fabriquer des tee-shirts et des sweat-shirts », retrace Jérémy.

“CHAQUE ANNÉE, LE NOMBRE DE VENTES DOUBLAIT”

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tellement attachant. Nous avons à cœur de le défendre », enchaîne Jérémy, président de l’association Fils de Buch et cocréateur de la marque.

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DESIGN • Atelier immobilier

L’Atelier immobilier UN DUO DE CHOC AU SERVICE DE VOS PROJETS

Camille Chessé et Lucile Da Silva forment un duo de choc et de charme. Les deux jeunes femmes, spécialisées pour l’une dans le neuf, pour l’autre dans l’ancien, œuvrent au quotidien pour accompagner au mieux leurs clients dans la réalisation de tous leurs projets immobiliers. Texte et photos Armelle Hervieu

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! 147, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 33470 Gujan-Mestras 05 57 16 78 47 latelier-immo.fr contact@latelierimmo.fr

L

a première chose qui frappe lorsqu’on rencontre Camille et Lucile, c’est leur immense sourire et leur grande gentillesse. Mais au-delà des apparences, on perçoit bien vite que ces deux professionnelles de l’immobilier, qui ont décidé d’allier leurs talents, possèdent plus encore que charme et bonne humeur. Camille et Lucile ne se sont pas trouvées par hasard. Elles partagent de belles valeurs humaines précieuses dans un marché concurrentiel comme celui de l’immobilier. Toutes deux aux manettes de l’Atelier immobilier à Gujan prônent la proximité avec le client, l’écoute et « l’honnêteté qui paye toujours sur le long terme ». « On récolte ce que l’on sème », insiste la dirigeante de l’agence, Camille Chessé. D’origine landaise et issue du monde agricole (d’où le porte-clé rouge en forme de sabot offert à chaque transaction), la cheffe d’entreprise ne déroge jamais à ce mantra. Camille, la spécialiste du neuf, accompagne ses clients sur le long terme. Pas question de leur vendre un bien en VEFA (vente en état futur d’achèvement) sans suivi ! « Je suis présente dans la durée auprès d’eux, du début de leur projet jusqu’à l’éventuelle revente. J’accompagne mes clients pour la remise des clés puis, chaque année, au moment de leur déclaration d’impôts. » On comprend dès lors que la jeune femme,

qui travaille avec un grand nombre de promoteurs qu’elle a consciencieusement sélectionnés, a tout intérêt à ce que ses clients soient satisfaits. → Toujours viser juste pour que le client soit satisfait Le métier de Camille est avant tout un métier d’analyse et elle aime ça ! Elle doit étudier avec justesse et précision la situation financière et les exigences de

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chacun des futurs propriétaires. Certains entreront dans le cadre du dispositif de défiscalisation loi Pinel (entre 2 000 et 6 000 euros d’impôts payés par an), d’autres dans le cadre du dispositif loi Malraux (au-delà de 7 500 euros d’impôts). Mais Camille œuvre aussi pour tout accédant à la propriété qui peut bénéficier du prêt à taux zéro en achetant dans le neuf. Ce dernier point est d’ailleurs un des éléments de force du tandem que forment Camille et Lucile. Cette dernière, spécialiste de l’ancien pour sa part, permet souvent à des clients de réaliser également, en plus d’un achat dans l’ancien, un projet de défiscalisation. « Nous sommes très complémentaires, Camille et moi, ce qui est très pertinent pour nos clients. » Lucile, comme Camille, fait preuve d’une grande disponibilité pour ses acquéreurs et ses vendeurs. Les commentaires et avis sont unanimes : « suivi parfait », « accompagnement personnalisé », « implication totale »... Rançon du succès : l’Atelier immobilier va s’agrandir ! Deux nouvelles recrues vont rejoindre l’équipe à la rentrée et des locaux flambant neufs seront inaugurés en septembre juste à côté de l’endroit où travaillent actuellement Camille et Lucile, à Meyran.


DESIGN • Anosta

ANOSTA, L’ENTREPRISE GIRONDINE S’IMPLANTE SUR LE BASSIN Envie d’acquérir un bien immobilier neuf dans un cadre de vie agréable proche des centres-villes et de toutes commodités ? Tentés par l’aventure d’un premier achat ? Promoteur régional spécialisé dans les résidences situées dans des lieux privilégiés de Bordeaux et Arcachon, Anosta accompagne l’acquéreur dans la livraison de maisons ou appartements neufs ; des programmes livrés clé en main aux habitants du coin ou d’ailleurs, mais aussi à tous les investisseurs. Texte Pauline Boucher Photos Anosta

→ La promotion locale Promoteur immobilier local et marque filiale du groupe Cassous – acteur incontournable du BTP en Aquitaine depuis cinquante ans – spécialisé depuis plus de vingt ans dans les activités de l’immobilier, Anosta bâtit des résidences de charme, de qualité et bien pensées à Bordeaux Métropole et dans les villes limitrophes ainsi que sur le bassin d’Arcachon. Une entreprise girondine qui s’investit tant dans ses projets de construction que dans le projet personnel de ses clients grâce à son équipe de professionnels du bâtiment (architectes compris) et de commerciaux accessibles, disponibles et attitrés.

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! FOCUS SUR LA VILLA CLÉMATITE La villa Clématite à Talence, fraîchement commercialisée, proposera un superbe rooftop avec des terrasses privatives en bois, un parc au pied du programme et des biens allant du T1 au T4. Parfait pour les investisseurs et autres clients qui apprécient la qualité de vie de Talence et ses nombreuses écoles réputées.

→ La promotion autrement Anosta est une entreprise qui se veut moderne 2.0 : outils digitaux pour optimiser et faciliter l’expérience (application sécurisée pour la gestion du dossier), solutions innovantes (visites virtuelles des maquettes des programmes

via un outil de modélisation 3D) ou encore possibilité d’acheter à distance par voie sécurisée. L’occasion de vivre une expérience 100 % dématérialisée mais aussi une véritable immersion dans un lieu de vie en construction et de composer son intérieur à distance !

→ La promotion livrée clé en main Tous les programmes neufs d’Anosta sont livrés clé en main pour tous ceux qui veulent vivre au grand air avec terrasse ou jardin et à quelques minutes des commodités : commerces, écoles, espaces verts et plage. Plusieurs programmes sont d’ores et déjà terminés et commercialisés : la villa Alba (du T1 au T4) située à Bordeaux Saint-Augustin et la villa Annabella (du T2 au T4). En cours de commercialisation, des maisons et appartements : la villa Etchenique, au cœur du quartier très prisé de Caudéran, le Carré de Sinople (du T2 au T5) au Bouscat, proche du parc Bordelais et les jardins Deganne (deux maisons de type T5 triplex + cinq appartements du T2 au T4) à Arcachon. ! Découvrir les programmes en visite 3D : 4, rue Château Trompette Allées de Tourny, 33000Bordeaux ou rendez-vous en visio 05 57 92 04 71 – contact@anosta.fr Instagram : @anosta_lapromotionautrement

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DESIGN • A+ Isolation

A+ Isolation

LA SOLUTION POUR RÉDUIRE SES DÉPENSES ÉNERGÉTIQUES Faire des économies sur les charges de sa maison commence par réduire sa consommation énergétique. Et s’il y a bien une chose sur laquelle un propriétaire peut intervenir, c’est sur une meilleure isolation thermique et acoustique de sa maison. Texte Sabine Luong Photos Armelle Hervieu

L’

ancien rugbyman Michel Pons s’est lancé voilà presque dix ans dans l’isolation des combles par soufflage. C’est dire si depuis le temps, c’est un spécialiste. Il a débuté seul avec un technicien au sein de la pépinière d’entreprise de la Cobas à La Teste, avec un camion et une machine de soufflage. Grâce à son savoir-faire et son sérieux, aujourd’hui, une équipe de quinze personnes travaille avec lui : huit techniciens dont Cédric qui manage l’équipe technique, quatre commerciaux, dont son fils Grégory qui a en charge le développement des activités, et deux assistantes administratives, Stéphanie et Élodie, qui s’occupent d’instruire les dossiers de A à Z afin que le client ne se préoccupe pas des questions administratives pour bénéficier des primes à la rénovation énergétique. Dans le cadre de l’accroissement de son activité, il a fait l’acquisition de quatre camions et quatre machines de soufflage. En 2017, il s’est installé dans des locaux spacieux au cœur du Parc d’activité afin de répondre plus rapidement aux demandes de la clientèle, qu’elle soit particulière ou professionnelle. « Nous sommes une entreprise locale, issue du monde du rugby. D’ailleurs, nos partenaires sont pour la majorité sportifs et nous adhérons à la marque B’A. On intervient sur le neuf et sur la rénovation énergétique et on est tout aussi compétents pour le démoussage des

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toitures et le traitement de la charpente. » Comme le bouche-à-oreille va bon train, A+ Isolation se déplace et intervient sur tout le Bassin Sud, Nord Bassin et Val de l’Eyre, Langon, le Sauternais, la périphérie de Bordeaux, le Médoc et les Landes. → Isolation optimale à base de produits recyclés, écologiques et certifiés Pour Michel, il est nécessaire de travailler avec des produits français, de préférence recyclés, et au meilleur prix du marché. Protection de la planète oblige. Le produit phare est l’Isolène 4 d’Isover, fabriqué à Orange avec 60 % de sable et 40 % de verre recyclé. Non seulement l’isolation est optimale, mais le client a la certitude de faire des économies d’énergie jusqu’à – 30 % sur la facture de chauffage. Un autre produit sera constitué avec du coton et du jean recyclé alors que la ouate de cellulose de chez Ouatéco fabriquée à Saint-Geours-de-Maremne sera issue de papiers recyclés, journaux et carton. Jetrock de Rockwool est composée de

laine de roche. Il y a aussi ces laines naturelles telles que le lin, le chanvre et la laine de mouton. Selon les maisons et le budget, le produit le mieux adapté sera soufflé et viendra compléter l’isolation

d’origine dans le cadre d’une rénovation. Cerise sur le gâteau, les devis sont gratuits et réalisés chez les clients afin de proposer un service adapté à chaque situation.

! 1175, avenue du Parc des Expositions, 33260 La Testede-Buch 05 57 15 34 04 ou 06 67 58 43 74 aplusisolation@ gmail.com aplusisolation.fr Page Facebook, LinkedIn, Instagram : A+ Isolation

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GREEN 5e partie

Les surfeurs au secours de la planète

Amataye Recycling est une nouvelle association fondée en 2020 dans le Sud-Ouest de la France par un groupe de jeunes gens tous sportifs, amoureux de la mer et de l’environnement. Certains sont originaires du bassin d’Arcachon, comme Charlotte, la sœur du célèbre chanteur Jérémy Frérot. Le nom Amataye est composé des sept initiales des prénoms des fondateurs de l’association. Amataye milite et agit pour préserver l’environnement. Parmi les idées géniales développées par cette nouvelle venue dans l’univers green, le lancement d’une carte interactive, disponible sur son site web. Cette carte recense tous les nettoyages de plages et d’autres sites qui vont avoir lieu dans les prochains jours ou semaines. Vous pouvez y inscrire un nettoyage que vous organisez tout comme y trouver le prochain nettoyage auquel participer. Amataye était aussi présente, samedi 20 mars, au ramassage géant organisé par Vivre le Bassin et la Surfrider Foundation plage du Petit Nice. AH

© Armelle Hervieu

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GREEN • News

Avec Du Beau Linge,

Échanger ~ les ~ semences avec la grainothèque

on est dans de beaux draps ! Edwige Ciria est à l’origine du concept innovant Du Beau Linge. C’est elle qui a créé cette entreprise, à Angoulême d’abord puis, depuis bientôt deux ans, sur le Bassin à La Teste-de-Buch où sa belle-fille Charlène tient la boutique. Au tout début de l’aventure, il y a un constat, celui d’Edwige qui avait l’habitude

de fréquenter de beaux hôtels dans sa précédente vie professionnelle. Elle trouvait la literie tellement confortable qu’elle a eu envie d’acquérir le même linge pour chez elle. Mais impossible, car ce linge, fabriqué en France, était réservé aux professionnels qui, malheureusement, le jetaient assez rapidement

Sur le même concept qu’une banque de livres, la grainothèque de Gujan-Mestras (installée au sein de la médiathèque) est une banque de graines. Le principe consiste à prendre et/ou déposer des sachets de graines pour les cultiver dans son jardin, avec la possibilité de se documenter sur la manière de produire ses propres semis. Les graines de nature potagère ou ornementale doivent correspondre à des variétés traditionnelles ou anciennes. Cette initiative vise à favoriser le maintien dans les jardins d’essences locales et rustiques. Chacun peut ainsi produire ses propres semences et alimenter la grainothèque à son tour. Une démarche qui met en avant les notions de don et de partage. AH

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pour conserver leurs étoiles. Edwige eut alors la brillante idée de racheter ce linge et de lui offrir une seconde vie en le vendant aux particuliers. À la boutique de La Teste, on trouve à la fois du linge à l’état brut mais de grande qualité et du linge qui a été customisé par les petits doigts de fées qui travaillent pour la marque. AH


Arnaud Duprat VOIT LA VIE EN ROSES

Il y a six mois, le jeune Arcachonnais Arnaud Duprat ouvrait sa première boutique dans sa ville natale. Ce passionné de fleurs a installé son petit atelier au cœur de la cité. Il y propose des fleurs extra fraîches et de belle qualité. Entrez, regardez et sentez ! Texte & photos Armelle Hervieu

A

rnaud Duprat, issu d’une grande famille de bijoutiers du Bassin, est le seul enfant de son clan à avoir choisi le métier de commerçant. Pas étonnant. Le jeune homme aime le contact avec les gens. En témoigne le sourire dont il ne se dépare jamais. Revenu au pays après quelques années monégasques, Arnaud a ouvert la boutique qu’il souhaitait, à son image, généreuse, foisonnante de fleurs. Arnaud a découvert son amour des fleurs à l’occasion d’un petit boulot dans un magasin de bricolage où on l’avait assigné au rayon fleurs. « Je me suis pris de passion pour elles puis pour le métier de fleuriste car il permet de créer des œuvres éphémères. » Dans son atelier, tout en profondeur et profusion, Arnaud ne propose que des bouquets, compositions et

d’ici avec un joli bouquet », insiste l’esthète qui se plaît à marier les couleurs et à manier l’art du détail. Outre leur variété et leur originalité, ce qui fait la force des fleurs d’Arnaud Duprat, c’est leur grande fraicheur. « Elles arrivent ici en direct de Hollande, sans intermédiaire. Les bouquets durent plus longtemps, 10 à 15 jours. Les clients apprécient et reviennent. » Pour ceux qui ne peuvent plus se passer de ses fleurs, Arnaud a lancé l’abonnement floral : « Une offre sur mesure pour fleurir votre vie et celle des personnes que vous aimez. » À consommer sans modération. ! 5, cours Lamarque de Plaisance 33120 Arcachon 06 30 65 67 37 arnaudduprat.floral designer@gmail.com

assemblages qu’il a lui-même réalisés. « Rien n’arrive ici tout prêt. On fait tout maison. On est artisans. » → Des fleurs de qualité pour tous les budgets Sa formation de fleuriste en poche, Arnaud a exercé huit années à Arcachon avant de

partir cinq ans à Monaco pour se former à une offre plus haut de gamme. Fort de cette expérience, il est revenu ouvrir son magasin sur le Bassin avec l’ambition de proposer des fleurs de qualité, traitées avec originalité mais accessibles à toutes les bourses. « Quel que soit son budget, je veux que l’on reparte

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GREEN • Tchiloé ! bytchiloe.com contact@bytchiloe.com 06 68 10 14 27

Tchiloé L’ÉPICERIE DES

TERROIRS NOUS MET L’EAU À LA BOUCHE

Au cœur d’Arcachon, 14 cours Tartas, a ouvert en mars une épicerie qui ne ressemble à aucune autre autour du Bassin. Tchiloé propose des produits issus à 100 % du terroir français, sélectionnés pour leur fraîcheur et leur qualité. Texte & photos Armelle Hervieu

M

anon et Adèle ont créé ensemble une boutique qui leur ressemble. Tchiloé est le fruit de leurs convictions et la concrétisation de leur engagement pour une meilleure alimentation, qui nourrit sainement les hommes et respecte l’environnement. Ici, les deux entrepreneuses de 28 ans ne vendent que des produits issus de l’agriculture et de l’artisanat français écoresponsable. Leur promesse, c’est celle du local et des circuits courts. Ingénieurs agronomes de formation, spécialité entrepreneuriat et gestion de projet, elles ont pris le temps, avant l’ouverture de leur magasin, de sélectionner les meilleurs producteurs français. « Nous sommes particulièrement sensibles au travail de ces personnes qui entretiennent et valorisent notre terroir. Nous avons voulu les connecter aux consommateurs », insiste Manon. → Les clients fondent pour les produits Le résultat, c’est le succès. Depuis son ouverture en mars dernier, Tchiloé a déjà conquis une clientèle d’habitués qui vient et revient pour le goût et la qualité des produits. Les gens sont conquis par des fruits et des légumes extra-frais cultivés à proximité. Ils craquent aussi pour le porc noir de Bigorre dont la saveur reflète un pâturage en toute liberté. Ils en pincent pour l’affinage parfait de l’assemblage de fromages français. Ils fondent pour la tendreté de la viande de bœuf élevée en Lot-et-Garonne. Tous ces produits qu’elles ont rigoureusement sélectionnés, Manon et Adèle en sont fières aujourd’hui. « On se dit que le pari est gagné quand on voit un ancien charcutier revenir toutes les semaines

nous a­ cheter son lapin, son poulet ou son rôti parce qu’il les trouve excellents ! », témoigne Adèle. « On se dit aussi que c’est bon signe quand les autres commerçants du quartier, les mamies ou les familles d’Arcachon viennent faire leurs courses chez nous ! », ajoute Manon, enthousiaste.

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→ Un espace petite restauration maison Les deux amies ont aussi ouvert, mi-mai, la partie restauration de Tchiloé où elles proposent d’alléchants plats cuisinés par elles avec les produits de la maison. Au menu de la semaine d’ouverture, par exemple, un risotto petits pois asperges et des pâtes aux courgettes grillées, feta et poulet. Aux fourneaux, Manon et Adèle alternent. Les deux copines savent tout faire : vente, cuisine, relations fournisseurs, comptabilité, gestion, marketing. Elles n’ont peur de rien. La preuve : elles ouvrent, pour l’été, une autre boutique située rue Gambetta à Arcachon. « Cet espace de 30 m2 sera dédié à un ou deux de nos producteurs. Ce sera comme un showroom dont l’univers changera toutes les deux semaines avec la mise en valeur de nouveaux produits », tease Manon !


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GREEN • Initiative

Les Nettoyeurs subaquatiques, NSA de leur petit nom, sont un groupe de plongeurs du bassin d’Arcachon qui pensent leur activité non seulement comme un loisir mais aussi comme un engagement écocitoyen. Quel que soit l’endroit, aucune de leur plongée ne se fait sans sac de ramassage des déchets. Texte Armelle Hervieu Photos Armelle Hervieu (portraits) & Olivier Linardon

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GREEN • Initiative

T

out a commencé en octobre 2019 lorsqu’une poignée de plongeurs appartenant au Club de plongée arcachonnais décide de lancer un ramassage sous-marin géant. Devant la plage Thiers, à Arcachon, ce collectif culotté parvient à réunir 140 plongeurs. Une première ! « Honnêtement, on n’y croyait qu’à moitié. On se disait que c’était un pari fou. Olivier, lui, y croyait dur comme fer et ça a marché », retrace, assez admiratif, Jean-Christophe Scherding, vice-président des Nettoyeurs subaquatiques. Cet Olivier dont il parle, c’est Olivier Linardon, le président des NSA, à la barbe aussi longue que la détermination. Il se

“NOUS SOMMES 50 ADHÉRENTS DONT DES ENFANTS”

définit lui-même comme un passionné de plongée « à la fibre écolo tendance révolutionnaire ». Cela fait plusieurs années que le plongeur constate avec rage que les fonds du Bassin sont pollués par toutes sortes de déchets. « J’attendais de trouver les bonnes personnes pour m’accompagner dans la lutte. » Le déclic se fait avec Jean-Christophe et Marine Gombeaud. Le trio, après avoir organisé une plongée géante

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de nettoyage à Thiers, crée une association de loisir subaquatique entièrement dédiée à la cause environnementale. → Seul club de plongée à visée écologique La décision est prise en juin 2020, avant la Fête de la mer et des littoraux. Le concept est totalement novateur puisqu’aucun club de plongée sur le Bassin ne possédait jusqu’alors


“SOIT ON SE PLAINT, SOIT ON DEVIENT ACTEUR DE LA LUTTE”

de visée écologique. Chez les NSA, le principe est simple. Jean-Christophe le résume : « Toute plongée est consacrée au nettoyage. » À chaque sortie, les sacs de ramassage offerts par le Parc naturel marin sont de la partie. « À force de plonger et de voir les déchets qui s’accumulent au fond, à un moment, il faut faire un choix : soit on se plaint, soit on devient acteur de la lutte. » Le message porte si bien qu’en quelques mois, plusieurs dizaines de personnes rejoignent le club. « Nous sommes désormais 50 adhérents dont beaucoup de femmes et d’enfants. Nous aimerions accueillir plus de gens mais ce sont les moyens techniques qui font défaut. Il nous manque des

© Patrick Ragot

avec un sac et de ramasser des déchets. N’importe quel plongeur autonome peut le faire », insiste Jean-Christophe. Parmi les objets le plus souvent récoltés par ces anges gardiens du Bassin figurent le matériel de pêche, filets, turluttes, nasses, les sacs

lignes d’eau à la piscine de La Teste pour les entraînements ainsi que du matériel de plongée. » Les NSA sont par ailleurs sans cabane fixe. Actuellement hébergé à Gujan, port du Canal, par la Caubarc, le seul club de plongée testerin ne dispose pas encore d’une cabane dans son port d’attache. Aussi hyperactifs que sympathiques, les NSA organisent, malgré les restrictions sanitaires en vigueur depuis 2020, de nombreux rassemblements et continuent de nettoyer, inlassablement, les fonds du Bassin. « C’est

toujours notre premier objectif quand nous plongeons. C’est aussi à cela que nous formons tous nos plongeurs. Que faut-il ramasser et comment ? », détaille Olivier Linardon. Grâce à leurs partenaires, les NSA disposent de « parachutes » leur permettant de sortir de l’eau des déchets pesant jusqu’à 35 kg. → Une activité à la portée de tout plongeur Pas donneurs de leçon pour un sou, les Nettoyeurs subaquatiques aimeraient juste susciter le plus de vocations possible. « Ce n’est pas un effort surhumain de plonger

de déjections canines après les fortes pluies (car laissés dans le caniveau par les maîtres), mais aussi des pneus, des seringues, des perfusions sanguines, des téléphones portables au pied des jetées (la faute aux selfies ?), des lunettes de soleil… Toujours plus ambitieux et volontaires, les NSA envisagent pour la suite : de nombreux événements publics pour répandre la culture du nettoyage, former toujours plus de plongeurs ramasseurs et acquérir un bateau pour se rendre là où personne n’est encore allé nettoyer les fonds sous-marins du Bassin !

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L’électrique DANS TOUS LES

GREEN • Mobilité

FORMATS

Le marché automobile effectue sa transformation vers une mobilité plus propre, c’est un fait. Toutes les catégories sont concernées, en témoigne le florilège des dernières nouveautés essayées par la rédaction. Un point commun : les autonomies ne cessent d’augmenter, ce qui permet à ces autos de pouvoir plus facilement se substituer aux modèles thermiques. La révolution est en marche ? Texte Philippe Guillaume Photos Constructeurs

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Produite à plus de 4 250 000 exemplaires depuis son lancement en 1957, puis encore à 2 millions supplémentaires lors de son renouveau de 2007, la Fiat 500 est incontestablement l’icône des villes et des quartiers chics, dans lesquels elle ajoute une touche de pétillant avec ses formes rondouillardes. La nouvelle génération de Fiat 500 est bien dans son époque, en n’étant livrée qu’avec un moteur électrique. À l’intérieur, l’ergonomie et le confort ont progressé (ce n’est pas un luxe…), tout comme l’équipement et la sécurité, puisque la 500 se dote désormais de systèmes de maintien de ligne, de régulateur adaptatif et de freinage d’urgence. Hyper agile, grâce à sa direction très vive, et suffisamment

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puissante pour rester la reine du départ au feu vert, cette 500 électrique est plus séduisante que jamais, d’autant que sa belle capacité de batterie lui donne, et de loin, la meilleure autonomie parmi les citadines cool et branchées. Elle est aussi disponible dans une originale version 3+1, avec une petite latérale qui dégage un petit espace à l’arrière droit, tout comme en cabriolet, une version qui a notre préférence. LE VERDICT : par rapport à une Honda e, tout aussi craquante par sa bonne bouille et sa technologie, la Fiat 500 e propose une autonomie nettement supérieure.


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VOLVO XC 40 P8 RECHARGE LE SUV ROUTIER

LA SPORTIVE DU NOUVEAU MONDE

Ce SUV aux dimensions contenues (4,49 m, idéal pour la ville) constitue la meilleure vente de Lexus en France, dans sa version 250h, hybride, aux consommations déjà raisonnables. Mais la firme japonaise a bien l’intention, elle aussi, de se convertir aux bienfaits de l’électrification et le prouve avec cet UX 300 e, sa première offre du genre. À l’intérieur, on retrouve le confort et l’élégance des univers typiquement Lexus, avec un silence de fonctionnement qui transforme cette auto en tapis volant. Côté performances, le moteur électrique permet de taper le 0 à 100 en 7,5 s : suffisant pour s’insérer facilement dans le trafic. Toutefois, la taille relativement modeste des batteries lui donne une autonomie un peu limitée lors des longs trajets routiers. Mais pour le quotidien assorti de quelques extras, cet UX 300 e assure.

La firme suédoise prend parti pour une certaine forme de mobilité : déjà, pour des questions de sécurité routière, tous ses véhicules sont limités à 180 km/h, tandis que 50 % de ses véhicules seront électriques à l’horizon 2025 et 100 % en 2030. La première à se mouvoir uniquement sur ses batteries est donc cet XC 40 P8, un SUV singulier et quasiment sans concurrence, puisqu’il combine un gabarit réduit (4,42 m), des grosses batteries et un moteur ultra puissant, avec 408 chevaux ! Comme souvent, c’est en roulant doucement que l’on préserve les batteries et que l’on apprécie le confort de cette Volvo qui, grâce à ses batteries de grande capacité, permet de partir en week-end, d’autant qu’elle est en mesure d’accepter des charges rapides à 150 kW, soit 80 % de la batterie en 40 minutes.

Même les marques sportives les plus prestigieuses se mettent au tout-électrique : c’est le cas de Porsche avec la Taycan, une grande berline (4,96 m) aux formes sculpturales, disponible dans une multitude de versions avec un prix d’accès à 86 000 €. Notre auto d’essai, la 4S, dispose de quatre roues motrices et d’un moteur plus puissant, sans aller jusqu’aux excès de la « Turbo » et de ses 680 chevaux. Voici une berline à double personnalité : précision de conduite, feeling de la direction, absence de roulis et accélérations dantesques la font entrer, sans aucun doute, dans l’univers des sportives. Mais elle sait aussi assurer le quotidien, en silence et en douceur, en pouvant en plus faire valoir une certaine maîtrise de la consommation, puisque l’on reste un peu au-dessus de 20 kW/h aux 100 km en roulant cool, ce qu’elle sait faire parfaitement bien.

LE SUV URBAIN

LE VERDICT : l’autonomie reste, objectivement, un poil juste, mais on choisit la Lexus UX 300 e pour le plaisir de rouler en SUV et de conserver un gabarit facilement gérable en ville…

PORSCHE TAYCAN 4S

LE VERDICT : pour sa première tentative en mode tout-électrique, Volvo démontre une réelle maîtrise du sujet.

LE VERDICT : on choisit la Taycan car une Porsche, de nos jours, sait aussi se mouvoir en silence, tout en délivrant de belles sensations au volant.

! EN CHIFFRES Moteur : électrique, 204 ch

! EN CHIFFRES Moteur : électrique, 408 ch

! EN CHIFFRES Moteur : électrique, 530 ch

Batteries : 54,3 kWh

Batteries : 78 kWh

Batteries : 79,2 kWh

Autonomie théorique : 315 km

Autonomie théorique : 418 km

Autonomie théorique : 408 km

Autonomie constatée : 250 km

Autonomie constatée : 340 km

Autonomie constatée : 360 km

Tarif : à partir de 49 990 ¤

Tarif : à partir de 56 150 ¤

Tarif : à partir de 109 414 ¤

VIVRE LYON


SPORT & BIEN-ÊTRE 6e partie

Le surf foil électrique

« Tout le monde y arrive en vingt minutes », assure Nawel Sellam de West Coast E.Foil. Pourtant, quand on voit l’engin, c’est assez impressionnant, avec sa vitesse au compteur de 40 km/h ! Une planche de surf, un foil électrique, une télécommande, et hop ! on décolle et glisse sur l’eau. « Avec le surf foil électrique, on recherche juste la sensation de voler, il n’y a plus de frottement », explique Nawel. « On commence à apprendre à genoux sur la planche, on a l’impression d’être sur un tapis volant, comme Aladin. » Installé à Biscarrosse, West Coast E.Foil propose des initiations, toute l’année, sur le lac de Maguide, mais aussi des sorties sur le Bassin. « Dans tout le Sud-Ouest, nous sommes les seuls à proposer cette nouvelle activité nautique », assure Nawel. Ce lointain cousin du kitesurf attire aussi ceux qui veulent s’adonner à cette pratique, car le surf foil électrique permet de leur donner les bonnes bases avant de sortir leur cerf-volant pour la première fois. PB westcoast-efoil.com – 06 26 68 67 52

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VIVRE LE BASSIN


SPORT & bien-être • News

Vous voulez faire du sport, mais il vous manque la motivation, l’assiduité ? Alegria Sport Club installé à Lège est fait pour vous. Après dix années d’expérience dans le coaching sur le Bassin, Lionel Pereira vient de créer un club qui cumule les activités pour tous les publics. « Notre différence, c’est un studio spécialisé dans les cours collectifs, il y a un suivi des membres, pour les motiver, que ce soit pour la perte de poids, le renforcement postural quand on a mal au dos, le renforcement

© Malorie Roborel

© Malorie Roborel

© Malorie Roborel

Tout pour bouger son corps à Lège

musculaire… Le sport c’est une bonne solution pour se faire du bien, produire de bonnes hormones, surtout après cette période difficile », résume Lionel. Et il compte bien dépoussiérer l’image des clubs de sport : « On est loin de l’image “tou tou you tou” des années 80, les entraînements sont basés aujourd’hui sur la science. » L’équipe se compose de trois professionnels : Outre Lionel, coach et gérant, Margot Lacoste est spécialisée dans le fitness et Carole Pausiclès

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dans le yoga. Sur 400 m², 40 cours en mini-groupe… il y a de quoi trouver son bonheur. Avec plusieurs salles et plusieurs ambiances : le studio Vida pour bouger, danser, se défouler en toute convivialité, le studio Roda avec des vélos dans une ambiance inédite et le studio Alma, pour la relaxation et la détente musculaire. — alegriasportclub.fr 05 56 60 46 03


Padel Touch UN DES PLUS BEAUX CLUBS FRANÇAIS DE PADEL

Pierre et Arnaud Loubic, 32 et 31 ans, ont ouvert Padel Touch en mars 2019 dans la zone industrielle de La Teste. Leur structure, qui compte 5 terrains de padel et 3 de squash, figure parmi les plus belles de France. Texte & photos Armelle Hervieu

L

e padel explose en France. En Amérique du Sud ou en Amérique centrale où elle est née, tout le monde connait cette discipline dérivée du tennis. En Espagne, le padel est aujourd’hui le second sport le plus pratiqué après le foot. Pierre, l’aîné des frères Loubic, a découvert la discipline en 2016. Grand sportif, comme Arnaud son puîné, il pressent très vite le potentiel de ce jeu. « Ce sont les particularités du padel qui font son succès : sa grande convivialité – c’est un sport qui se pratique à quatre –, son aspect plus ludique et moins technique que le tennis et aussi son accessibilité. » Arnaud enchaîne : « Tout le monde peut jouer au padel. Quel que soit son âge. » Un simple coup d’œil sur les terrains de Padel Touch permet de s’en convaincre. Ici se mêlent hommes, femmes, jeunes, quadras, quinquas et

individuelles… On joue ici dans les mêmes conditions que les joueurs du circuit mondial et la structure est considérée comme l’une des plus belles de France. Une façon pour ces frères mordus de sport de se démarquer des terrains municipaux. ! Rue Abbé Edmé Mariotte 33260 La Teste-de-Buch 06 01 28 76 61 padeltouch.fr padeltouch@gmail.com

même des joueurs plus âgés. Tous viennent se défouler, s’amuser et partager un moment de convivialité.

→ Une nouvelle climatisation pour un confort de jeu optimal « On a choisi la meilleure qualité possible pour nos terrains de padel. Cette qualité est appréciée des joueurs. Notre salle, bien isolée et climatisée, permet de jouer dans les meilleures conditions toute l’année, même par fortes chaleurs ! » insiste le plus jeune des frères. Le parti pris de la qualité se retrouve partout chez Padel Touch : terrains, sols, filets, vestiaires de qualité avec plusieurs douches

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→ L’espace bar détente a vue sur les terrains Comme après l’effort, le réconfort, les Loubic ont installé un espace bar détente avec vue panoramique sur les terrains. Après chaque partie, les joueurs peuvent s’y retrouver pour échanger et partager un moment de détente autour d’une bonne bière, d’un jus ou de tapas. Autre avantage du lieu, il possède une des plus grandes boutiques de France spécialisée en matériel de padel. Plus d’une centaine de raquettes y sont référencées et on peut en essayer la majorité ! Si vous souhaitez vous lancer, pas besoin d’adhérer ou de vous abonner. On vient ici jouer quand on veut, 7 j/7, de 9 h à 23 h sur simple réservation par téléphone ou via l’application Padel Touch, qui permet de créer une partie ou d’en rejoindre une déjà proposée. Le tout en fonction de son niveau.


bien-être • Portrait

Nathalie Gilbert CRÉE UMAN SPORT

POUR COACHER DIRIGEANTS & SALARIÉS Nathalie Gilbert est tombée dans la marmite du fitness quand elle était petite. Coach en salle puis en plein air, elle s’attaque maintenant au monde de l’entreprise avec Uman sport. Un accompagnement qui vise à optimiser performance et bien-être au travail. Texte Armelle Hervieu Photos Elsa Abéguilé

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oilà une femme entreprenante ! Pour Nathalie Gilbert, depuis toujours, il faut que ça bouge. Cette hyperactive a eu le coup de foudre pour le fitness à l’âge où elle devait s’orienter. Sans aucune hésitation, elle a choisi d’être éducateur sportif avec, pour spécialité, les métiers de la forme. Dix ans d’enseignement du fitness et de la musculation en salle à Paris plus tard, elle décide, en 2009, de prendre le large en s’installant sur le Nord Bassin. Nathalie y lance la marche nordique, notamment auprès d’un public senior. « En douze ans, j’ai dû former près de 1  0 00 personnes », s’amuse la coach en y repensant. → Les patrons... Dix ans plus tard, à nouveau, Nathalie s’ennuie. Elle oriente de plus en plus son activité vers les patrons qu’elle coache avec passion. « Je suis passionnée par l’entrepreneuriat et je sais ô combien les dirigeants peuvent être pressés comme des citrons. Beaucoup finissent par lâcher leur activité car ils sont épuisés. »

→ ... et leurs employés Accompagner les entreprises et plus seulement leurs dirigeants, cela faisait un bout de temps que la coach de Lège-CapFerret y pensait. Le premier confinement génère le déclic. « Je suis tombée sur une table ronde en ligne consacrée au sport en entreprise. » Elle y participe et en ressort convaincue qu’il lui faut « s’engouffrer dans cette nouvelle tendance ». → 100 % gagnant En février 2021, Nathalie Gilbert lance Uman sport. Sa structure intègre la fédération du sport en entreprise. L’entrepreneuse rassemble une équipe experte composée de plusieurs praticiens du Bassin (sophrologue, spécialiste du bien-être au travail…) pour concevoir les programmes d’entraînement. « Il s’agit de coller au plus près des besoins des entreprises et de leurs salariés. Tout le monde doit être gagnant : les salariés parce qu’ils se sentent mieux au boulot et les dirigeants parce qu’il y a moins d’arrêt de travail et une meilleure productivité dans leur société. »

“IL S’AGIT DE COLLER AU PLUS PRÈS DES BESOINS DES ENTREPRISES ET DES SALARIÉS” 162/180


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SPORT • Voile

DES RONDS DANS L’EAU À CAZAUX JUSQU’AU TOP NIVEAU Il est bien moins connu qu’Éric Tabarly. Pourtant, Philippe Presti est lui aussi un monument de la voile. Cet enfant du Bassin a débuté le bateau à 3 ans avec ses grandsparents sur le lac de Cazaux. Il est aujourd’hui l’un des meilleurs marins français.

© Marc de Tienda

Texte Armelle Hervieu Photos Voir mentions

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SPORT • Voile

© ACEA/Photo Gilles Martin-Raget

“LE HAUT NIVEAU M’A FAIT NAÎTRE À MOI-MÊME”

S

revanche, se refusent encore à lui. Il est malade à Atlanta et décide d’en finir avec le Finn. Il se tourne vers le Soling, un sport d’équipe puisqu’on y navigue à trois. Un bonheur pour ce marin qui aime la compagnie des hommes. Après une place de vice-champion du monde et une participation aux JO de Sydney, il est recruté comme barreur par le défi français de la coupe de l’America. Dès le premier entraînement, premier club de voile, ­l’ASPTT (son père était postier). À l’époque, il joue aussi au hand et se rêve prof de sports. Il possède un bon niveau régional. Pas suffisant pour être admis en Staps (études de sports). On lui conseille de performer en voile. → Les succès en compétition s’enchaînent Sa rencontre avec Luc Cholet, de retour des JO, est déterminante. « Ce mec adorable m’a fait démarrer la compétition. » Philippe Presti intègre vite l’équipe de France de voile et passe du Laser au Finn. Il

gagne plusieurs championnats de France, enchaîne les championnats du monde, vise les JO de Barcelone mais n’est finalement pas sélectionné. « Ce fut une période très dure. Mais, en fait, le haut niveau m’a fait naître à moi-même. J’ai dû travailler l’aspect mental. Je me suis tourné vers la sophrologie et la PNL. Des méthodes que j’utilise depuis au quotidien. Ça a changé ma vie et c’est ce qui m’a amené au coaching. » L’année d’après, en 1993, le Cazalin remporte les championnats du monde de Finn à Belfast. Idem en 1996. Les Jeux olympiques, en

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© Sam Greenfield/ORACLE TEAM USA

© Luna Rossa Prada Pirelli | Carlo Borlenghi

on palmarès impressionne : vice-champion du monde en Soling, double champion du monde en Finn, double vainqueur de la coupe de l’America… ­Philippe Presti est une sorte de génie de la voile et un monstre d’humilité en même temps. Il nous reçoit chez lui. Une jolie maison en bois toute simple, façon cabane, au bord du canal des Landes, à quelques encablures du lac de Cazaux où tout a commencé pour lui. « J’avais 2 ou 3 ans. On allait l’été bivouaquer à Peyroutas avec mes grands-parents, un endroit incroyable. » Là, Philippe débute la voile, sur une petite coque de noix. Le bob vissé sur la tête, il passe des heures à jouer aux aventuriers. « Papy et mamy accrochaient le bateau avec une ficelle pour ne pas me perdre ! » Ensuite, ils ont lâché la ficelle et Philippe est parti à l’assaut du lac et de tant d’autres plans d’eau… Difficile de résumer une carrière aussi riche ! Philippe navigue d’abord sur les lacs de Gironde, en famille à Cazaux, avec l’école à Bordeaux-Lac et à Carcans-Maubuisson avec son


lui a tellement plu qu’il rejoint peu après l’équipe italienne de Luna Rossa avec qui il termine finaliste de la Louis Vuitton, comme barreur et tacticien. Il apprend beaucoup. « C’est l’école, la fac, l’université, tout en même temps. » → Une carrière de coach exemplaire Avec le skipper de Luna Rossa, James Spithill, il part rejoindre le défi américain, Oracle, avec qui il va écrire les plus belles pages de sa vie en tant que coach : « J’ai touché le Graal », confirme-t-il. Il remporte l’America’s Cup en 2010 à Valence puis en 2013 à San Francisco. Une édition épique. « On a gagné après avoir été menés 8 à 0 [la victoire est à 9 points]. On est parvenus à une alchimie humaine et technologique rare. Même après avoir cassé le mât, on s’est relevés. » Tel un phénix, Oracle l’emporte. Alors que nous rencontrons Philippe dans sa cabane

© Armelle Hervieu

à Lorient, c’est le coup de foudre. Philippe s’éclate sur le Class America Défi Areva. « J’ai adoré ce type de bateau. Ce côté complexe, la mécanique, l’humain. Tout. Je me suis dit, ça, c’est moi ! Je veux faire ça ! » Défi Areva finit quart de finaliste de la coupe Louis Vuitton (épreuve sélective de l’America’s Cup). L’aventure

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© Armelle Hervieu

© Armelle Hervieu

cazaline, il revient juste de sa dernière campagne de l’America’s Cup. Cette fois, il a coaché l’outsider Prada, qui a fini second. Il a tout donné, comme à chaque fois. Il est rincé. Il lui faut désormais faire le point en famille pour savoir vers quelle aventure repartir. Les Italiens lui ont proposé de rempiler. Il hésite. Philippe veut garder le feu intact. Cette passion qui ne l’a jamais lâché, il la décrit avec poésie : « J’aime voir la risée arriver sur l’eau, me raconter son histoire, d’où elle vient. Elle est passée par la dune, la forêt. J’aime imaginer comment elle va remplir ma voile, quelle forme elle va lui donner. » Comme un enfant qui n’aspire qu’à jouer, Philippe retourne naviguer à Cazaux, chaque fois qu’il rentre. Il était hier en moth à foil avec son fils, Florian, à tutoyer le vent.




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© Sergey Nivens


Enfants 7 e partie

Le paradis des petits explorateurs La réserve des prés salés d’Arès-Lège est un écrin idéal pour découvrir la nature. Outre les sorties pour les adultes, l’association Cap Termer propose une série d’animations pour les enfants, de 5 à 12 ans, de 1 h 30 à 2 h : la Balade des p’tits observateurs est une véritable séance d’éveil sur la biodiversité (de 5 à 7 ans). Cachées dans la forêt, des petites boîtes recèlent des trésors qu’il faut juste toucher, sans regarder. Ensuite, aux enfants de retrouver dans la nature à quoi cela correspond… Ils reviendront avec une connaissance du milieu, de l’habitat des animaux de la réserve au parasite du chêne… Inoubliable. Les Enquêtes de l’inspecteur Lafouine (de 7 à 12 ans), le Monde de la gentille sorcière Arbousia, protectrice des animaux (de 6 à 8 ans), la Chasse aux trésors, boussole en main (de 7 à 12 ans)… autant d’activités qui permettent aux enfants d’apprendre tout en s’amusant. PB Association Cap Termer, la Cabane du résinier, entre Lège et Claouey captermer.com – 06 28 41 03 98

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ENFANTS • News

Juliette en salopette ouvre une boutique au cœur d’Arcachon qui a depuis été rejointe par sa fille Myrtille, a décidé d’aller plus loin et de passer le cap longtemps visé mais pas encore atteint de la boutique.

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Elle ne s’appelle pas Juliette mais Bénédicte Hénin. « Juliette est peutêtre la 4e fille que je n’ai pas eue ! », s’amuse Bénédicte, ancienne expertecomptable devenue artisane d’art. Auparavant installée aux Émirats arabes unis, la société Juliette en salopette a débarqué à Arcachon en 2016. À l’époque, sa couturière de patronne se déplaçait de marchés en marchés pour commercialiser ses craquantes confections. Cette année, Bénédicte,

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C’est finalement dans la rue piétonne, juste à côté de la Cabane du Breton de Manu, que l’artisane a trouvé son ancrage. « J’ai transformé le magasin en chambre d’enfant. C’est un concept store. J’y vends des jouets en bois ou plastique bio et puis, bien sûr, mes vêtements. » Juliette en salopette a ouvert ses portes le 19 mai et compte accueillir les clients toute l’année. Les commandes sont les bienvenues. Le sur-mesure est évidemment possible puisque tout est fait main ! AH


Le Komonò Circus donne des ailes aux enfants Las que les temps soient pesants, « surtout pour les enfants », le Komonò Circus a concocté pour eux un été de fêtes. Au programme du cirque testerin, pour juillet et août, des stages en pagaille, des interventions à tout-va et des spectacles en veux-tu en voilà !

→ Pas de compète Alors, cet été, il va s’en passer des choses sous le dôme et la yourte de la plaine des sports Gilbert Moga. Pour aider les enfants à retrouver insouciance et légèreté, dès le 12 juillet et toutes les semaines de l’été, Aurélien le Komonò va proposer des stages pour les 4-6 ans à la demi-journée et pour les 7-13 ans

à la journée. Au menu : acrobatie, trampoline, équilibre sur objets, trapèze, jonglerie, théâtre… Et, à la fin de chaque stage, les enfants proposeront un spectacle tous ensemble. « Chez nous, pas de compète, au contraire. Au bout d’une semaine, on a appris à se connaître et on forme une vraie petite troupe », insiste Aurélien.

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© Metlili.net

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Plus d’un an à mettre un masque pour aller en classe. Plus d’un an à ne plus pouvoir s’embrasser dans la cour de récré. Plus d’un an à devoir renoncer à ses activités préférées, gym, piscine ou karaté. Pour Aurélien Lironcourt, codirigeant du Komonò Circus avec Clémence Marguet, il était grand temps d’offrir de nouveau aux enfants les bienfaits du cirque.

→ Des stages pour tous Nouveauté cette année, le Komonò s’allie à des partenaires extérieurs pour une offre destinée à des publics différents. Avec le service jeunesse de La Teste, il propose deux « stages curieux », l’un dédié aux marionnettes et l’autre à la radio. Avec l’école internationale du Bassin, « dont

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nous partageons les valeurs et la pédagogie », il initie un stage mêlant cirque et anglais. Le Komonò offrira aussi des séances de cirque à des enfants en difficulté : ceux de la MECS Vincent de Paul, ceux du centre social d’Arcachon. Il se rendra aussi à la prison de Gradignan, au contact des mineurs incarcérés. AH


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ENFANTS • Pâtisserie d’art

Irina Pavlova SES GÂTEAUX

SONT UNE FÊTE

Irina Pavlova est une artiste russe. Mais ce n’est ni dans un studio, ni dans un atelier qu’elle pratique son art, plutôt dans sa cuisine. La jeune femme est férue de gastronomie. Désireuse d’apporter du bonheur aux enfants et à leurs parents, Irina confectionne des gâteaux de fête aussi beaux que délectables. Texte Armelle Hervieu Photos Irina Pavlova (sauf mention)

C’

est son histoire d’amour avec Pierre, devenu son mari, qui a conduit Irina Pavlova, jeune Moscovite, à s’installer sur les rivages du bassin d’Arcachon il y a dix ans. Elle qui, mordue de cuisine depuis toujours, était titulaire du plus haut degré d’études culinaires dans son pays, a été rattrapée par son métier passion juste après avoir préparé le gâteau d’anniversaire des 4 ans de son fils Dimitri. « Ce gâteau était génial. Je l’ai pris en photo et publié sur les réseaux sociaux. C’est là que tout a commencé. L’une de mes salariée, impressionnée, a souhaité un gâteau licorne pour sa fille. Irina l’a fait. Il était magnifique et les demandes n’ont plus cessé depuis », se souvient Pierre. Le mari d’Irina, lui-même chef d’une grande entreprise du Bassin, se dit impressionné par le talent et la capacité de travail de son épouse qui, non contente d’œuvrer dans sa

s­ ociété, consacre aussi ses soirées et ses weekends à la réalisation de gâteaux. → Le souci du détail, l’ambition de la perfection Face au succès croissant de ses gâteaux et à la demande toujours plus grande, Irina a créé sa micro-entreprise en juin 2020. Les Délices d’Irina rencontre aujourd’hui un engouement tel que la jeune femme doit gérer le flux de commandes de ses clients pour y répondre dans les temps. Les demandes doivent être formulées deux à trois semaines au préalable. L’investissement en temps, pour chacune de ses réalisations, est colossal. Minimum cinq heures de conception et autant de réalisation. Beaucoup plus parfois. « Ma femme est folle. Elle est loin d’être payée au smic horaire ! », constate, mi-amusé mi-estomaqué, son homme. « C’est un métier passion. Je fais ça bien plus pour le

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plaisir que pour l’argent », insiste Irina qui passe son temps libre aux fourneaux. « Elle a un souci du détail impressionnant ! Aussi bien au niveau de l’esthétisme que des saveurs », relève Pierre, qui ne cache pas sa fierté pour sa femme, dont il note qu’elle a le même goût du travail que lui. Si les clients d’Irina ont tous les âges et sont issus de tous les milieux sociaux, une majorité d’entre eux sont des parents désireux de mettre des étoiles dans les yeux de leurs enfants. « Il y a des familles qui donnent tout pour leurs enfants. C’est tellement beau ! », relève Pierre. Irina a toujours à cœur de satisfaire ces parents généreux. Une fois, se rappelle-t-elle, elle a passé plus de deux jours sur une figurine Baloo. « Je suis un peu perfectionniste… », admet-elle. Son mari éclate de rire : « Un peu ?! » Pierre plaisante puis reconnaît : « Irina est une femme qui va au bout des choses. »


“JE SUIS UN PEU PERFECTIONNISTE...” “UN PEU ?!”

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ENFANTS • Bien-être

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La sophrologie C’EST AUSSI POUR LES ENFANTS

Jany Bidart a connu d’autres vies, d’autres métiers avant de se tourner vers la sophrologie, d’abord en temps que patiente et, depuis 2018, en tant que sophrologue professionnelle. Elle est aujourd’hui spécialisée dans la prise en charge des enfants et des adolescents hypersensibles. Texte & photos Armelle Hervieu

J’apprends aux enfants à accueillir et à apprivoiser leurs émotions. » Jany Bidart, sophrologue boïenne qui s’est formée à Sup de sophro, après une carrière dans le commerce et la téléphonie, donne l’exemple d’une petite qui cassait tout dans sa maison avant d’entreprendre une « sophro-thérapie ». « Aujourd’hui, elle va beaucoup mieux. Elle a encore des colères mais elle réussit à les analyser et à accepter ses émotions. » Jany a le sourire en repensant à cette petite et à sa famille qu’elle a pu aider. Elle assure qu’aujourd’hui « les besoins sont énormes ». « Beaucoup de jeunes souffrent d’angoisse et de manque de confiance en eux. » Depuis bientôt deux ans que Jany a installé son cabinet à Biganos, les nouveaux petits patients ne cessent d’affluer. Certains psychiatres lui envoient même désormais certains de leurs patients. « Cela me fait plaisir. Ça signifie qu’on progresse vis à vis des médecines dites alternatives. Il nous faut travailler en collaboration, main dans la main. » Ainsi, Jany Bidart précise bien qu’il y a des choses pour lesquelles elle ne peut rien. « Si je peux aider les enfants qui ont des soucis d’agressivité ou de confiance, je connais mes limites. Je sais, par exemple, que face à des troubles du comportement alimentaire ou à des addictions, il me faut passer le relais. » → Un coup de foudre pour cette méthode La sophrologie, technique de relaxation basée sur la respiration qui agit sur le corps et sur le mental, a été fondée en 1960 par le Dr Alfonso Caycedo. Afin d’aider ses patients à retrouver un équilibre de vie et

à mieux gérer leur quotidien, ce psychiatre colombien met au point une nouvelle méthode de relaxation, s’inspirant à la fois de l’hypnose, de la phénoménologie et de techniques orientales comme le yoga ou le zen. Lorsque Jany Bidart a eu recours pour la première fois, à un carrefour de sa vie, à la sophrologie, ça a été le coup de foudre

sophrologie est juste fabuleux. Aujourd’hui, même face aux situations difficiles, je parviens à prendre du recul, à accepter et à passer par dessus. » Elle, qui est maman de deux enfants, voulait être utile à autrui. « Je suis devenue sophrologue pour aider les gens. J’ai toujours eu cette fibre en moi. » Dans son cabinet boïen, Jany propose des

“NOTRE PUCE DE 5 ANS PREND PETIT À PETIT CONFIANCE EN ELLE”

séances individuelles ou collectives, des ateliers sophro musique ou sophro contes, de la relaxation dynamique et de la méditation guidée. Les parents qui lui confient leurs enfants sont nombreux à témoigner de leur satisfaction : « Notre puce de 5 ans prend petit à petit confiance en elle. » « Jany a un très bon contact avec les enfants et est également de bon conseil pour les parents. »

immédiat. « Je me suis tout de suite dit que c’était fait pour moi. À la base, je suis très stressée et inquiète. Ce que m’a apporté la

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les 30 gaffes

à ne pas commettre pour être un parfait ferretcapien S’intégrer au Cap-Ferret, c’est tout un art qui nécessite notamment de ne pas commettre d’impair irréversible. Ici, tout le monde est accueillant, seul le ridicule peut tuer ! Voici donc ce qu’il faut absolument éviter. par Pascal Bataille

© DR

5.

géographie 1.

S’arrêter en voiture dans le centre de Lège pour demander où est le débarcadère de Bélisaire. Lège est à 20 km du CapFerret, même si les deux villages appartiennent à la même commune !

2.

Dormir sur une plage de l’océan pour admirer le lever du soleil au réveil : l’océan est à l’ouest et, du coup, vous donnerez l’impression de l’être aussi… En revanche, pour les couchers de soleil, vous êtes au bon endroit !

3.

Penser qu’Arcachon est toute proche en voiture sous prétexte que vous la voyez en face : en pleine saison, vous en avez facilement pour quatre heures aller-retour !

vocabulaire Dire que vous adorez :

4.

« Passer vos vacances au Cap » : les initiés disent « le Ferret », jamais « le Cap ».

« Acheter votre pain chez Pascal à Petit Piqué » : on prononce « Petit Piquèye et Grand Piquèye ». En revanche, on dit « Claoué » et pas « Claouèye » ! Avec un peu d’entraînement, on y arrive…

6.

« Discuter de la recette de ses moules avec Hortense » : l’adorable patronne du célèbre restaurant Chez Hortense se prénomme Bernadette et elle ne parlerait jamais de la recette de ses moules, même sous la torture…

coutumes 7.

Demander où se louent les transats et les matelas en débarquant au Truc vert.

et des tongs pour aller prendre l’apéro au ­Sailfish café.

12.

Aller déjeuner au Central ou à Côté Sable en maillot de bain…

gros cubes 13.

Arriver au débarcadère sur un jet ski pétaradant ; plus généralement, être vu chevauchant un jet ski, sauf si c’est dans les vagues à l’océan, et encore…

14.

Faire vrombir votre Ferrari ou votre Maserati en passant sur le boulevard de la Plage, coude à la fenêtre et regard enjôleur à l’appui.

15.

8.

Être convaincu qu’ici, une Aston est plus élégante qu’une Méhari.

9.

architecture 16.

Chercher fébrilement le bar sur la plage du Mimbeau. Faire sauter bruyamment le bouchon de votre bouteille de Cristal Roederer et arroser les tables voisines à 19 h sur la terrasse du Tchanqué.

look 10.

Mettre des Weston et un blazer pour vous rendre à un dîner.

11.

Porter des pantacourts

Confondre le phare et le sémaphore : le phare est phallique, haut, blanc en bas et rouge en haut, situé près de la Poste ; le sémaphore est phallique, tout blanc, gros et beaucoup moins haut, vers la Pointe !

17.

Dire « on loue un chalet dans les 40 ha » : non, c’est une cabane dans les 44…

18.

Ne pas savoir si on vous

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parle de jeunes femmes, de barques ou d’huîtres quand on vous demande ce que vous préférez entre une « Bartherotte », une « Allemand » et une « arcachonnaise » : il s’agit de styles de maisons, Guy Allemand et les frères Bartherotte sont des constructeurs locaux, l’arcachonnaise, un type d’architecture venu « d’en face »…

nautisme 19.

Ne pas être capable de dire si la marée monte ou descend.

20.

Faire du paddle entre 12 et 13 heures devant la sortie du port de la Vigne.

21.

Penser que vous allez devoir toucher un cadavre si on vous dit d’attraper le corps-mort.

people 22.

Demander un autographe à Guillaume Canet, Audrey Tautou ou Laurent Delahousse quand vous les croisez au marché du Ferret.

à Côté Sable… Seul Benoît Bartherotte aime qu’on lui montre qu’on l’a reconnu, les autres sont aussi ici parce que tout le monde les laisse tranquilles !

gastronomie 25.

Demander des frites avec vos huîtres : ici, on les déguste soit seules, soit avec des petites saucisses grillées.

26.

Faire un scandale pour obtenir un dessert et un café dans une dégustation d’huîtres. Il leur est interdit d’en proposer…

27.

Commander un vin de Bourgogne au restaurant : les Bordelais ont parfois peu d’humour.

météo 28.

Consulter frénétiquement votre appli Météo France : inutile, le Ferret possède un microclimat dont les règles échappent évidemment aux non-locaux.

29.

Dire bonjour à Calojero.

Prétendre que l’eau est froide : non, elle est toujours « fraîche mais super bonne ».

24.

30.

23.

Vous asseoir à la table de Marc-Olivier Fogiel pour faire un selfie alors qu’il prend son petit déjeuner

Ne jamais sortir sans votre ciré : non mais, vous vous croyez en Bretagne ou quoi ?



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16/04/2021 09:40


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